Forces armées hongroises
Forces armées hongroises Magyar Honvédség | |
Logo des forces armées hongroises | |
Fondation | 1848 |
---|---|
Branches | Forces terrestres hongroises Force aérienne |
Commandement | |
Président de la République | Novák Katalin |
Ministre de la Défense | István Simicskó |
Général | Tibor Benkő |
Main-d'œuvre | |
Âges militaires | 18 |
Disponibles au service militaire | 2 380 381[1] (17-49 ans) hommes |
Aptes au service militaire | 1 884 232 (17-49 ans) hommes |
Actifs | 32 150 (2024) |
Réservistes | 20 000 (2023) |
Budgets | |
Budget | 2.572 milliard de USD (2022)[2] |
Pourcentage du PNB | 1.53 % (2022) |
Industrie | |
Fournisseurs étrangers | Suède Russie États-Unis France Israël Allemagne |
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L'Armée hongroise (en hongrois : Magyar Honvédség) naît en 1848 lors de la révolution hongroise.
Le président de la République assume la charge de Commandant en chef des Forces armées ; depuis 2012, Áder János porte ce titre, secondé par le ministre de la Défense, Simicskó István, nommé, quant à lui, en 2015.
Historique
[modifier | modifier le code]Première guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Les Hongrois servaient dans les forces armées austro-hongroises pendant la Première Guerre mondiale et jusqu'à l'effondrement de l'Autriche-Hongrie en 1918. Après la défaite la Hongrie du signer le traité de Trianon qui limitait son armée à seulement 35 000 hommes[3].
Deuxième guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1945, le royaume de Hongrie s'engage aux côtés de la Wehrmacht sur le front de l'Est. Elle va notamment participer à la bataille de Stalingrad ou elle devait être chargée aux côtés des Italiens et Roumains de défendre les flancs de l'armée allemande pendant que celle-ci devait capturer la ville. La contre-offensive soviétique infligea des pertes catastrophiques à l'armée hongroise durant cette bataille, les estimations vont de 100 000 à 150 000 hommes perdus (tués, capturés et disparus).
Les premières troupes soviétiques entrèrent en Hongrie en septembre 1944. L'offensive pour s'emparer de Budapest commença fin octobre, l'encerclement de la ville fut complété le 26 décembre 1944 et le siège de Budapest dura jusqu'au 13 février 1945. Entre 35 000 et 40 000 soldats hongrois, furent encerclés dans la ville. Cette bataille fut l'une des plus sanglantes de la guerre, la ville fut presque entièrement détruite[4].
La bataille du lac Balaton qui se déroule du 6 au 15 mars 1945 est le dernier engagement majeur des forces hongroises aux côtés des Allemands. Cette bataille fut encore un désastre, il n'y pas de chiffres exacts sur les pertes hongroises, mais elles furent très importante et signa la fin effective de l'armée hongroise. Au cours des semaines qui suivirent les dernières forces allemandes ne firent que reculer jusqu'à être complétement expulsés de Hongrie le 4 avril 1945 et les dernières unités hongroises furent détruite ou capturés.
Guerre froide
[modifier | modifier le code]Battue en 1944-1945 par l'Armée rouge, l'armée hongroise est réorganisée sur le modèle de celle-ci dans le cadre du pacte de Varsovie. Elle éclate en deux lors de l'insurrection de Budapest en 1956, Moscou intervient alors fermement pour rétablir l'ordre soviétique.
Après guerre froide
[modifier | modifier le code]Le service militaire, qui était de 18 mois jusqu'en juin 2001, est alors réduit à 12 mois ; il pouvait être remplacé par un service de 9 mois de travaux communautaires pour les objecteurs de conscience[5]. Après la chute des régimes communistes en Europe et l'entrée de la Hongrie dans l'OTAN en 1999, la conscription est abolie en juin 2004[6].
Composition
[modifier | modifier le code]Elle est constituée d'une armée de terre et d'une force aérienne qui ont vu leurs effectifs diminuer drastiquement depuis la fin du régime communiste. L'effectif global, en 2014, est de 16 000 militaires d'active, 5 000 réservistes et 6 900 employés civils.
Armée de l'air
[modifier | modifier le code]L'armée de l'air dispose de 6 000 militaires, sa flotte est composé de JAS 39 Gripen dont 12 monoplaces et 2 biplaces livrés entre 2006 et le 28 janvier 2008, loués jusqu'en 2026[7]. Avant cet achat la flotte aérienne était composé d'anciens appareils Soviétiques, les plus récent était les Mig-29 donnée par la Russie en 1993 et qui ont été retiré du service en 2010.
La Hongrie dispose également, en 2014, de 33 hélicoptères principallement des Mi-8 et Mi-24[8]. Les M-8 sont remplacés au cours des années 2000 par des hélicoptères européens H145M, la Hongrie conserve néanmoins un petit nombre d'hélicoptères d'attaque Mi-24.
Armée de terre
[modifier | modifier le code]Les forces terrestres, en 2014, compte 10 000 militaires ayant pour principaux matériels 25 chars de combat T-72 et 420 véhicules blindés. Des centaines de véhicules sont stockés en réserve.
Dans le cadre du plan « Zrinyi 2026 », une commande a lieu en décembre 2018 de 44 chars Leopard 2A7+, de 24 obusiers automoteurs PzH 2000 et de 12 chars Leopard 2A4 d'occasion pour l'entraînement[9]. Les Léopard 2 livrés à partir de juillet 2020 remplaceront les T-72 d'ici 2023[10].
Marine
[modifier | modifier le code]Le pays n'ayant pas accès à la mer, il n'existe pas de marine hongroise, seulement une flotte fluviale (MH 1. Honvéd Tűzszerész és Hadihajós Zászlóalj, « 1er bataillon d'artificiers militaires et marins de guerre de l'Armée hongroise »)[11].
Budget
[modifier | modifier le code]L'évolution du budget de la défense hongrois en milliards de dollars courants selon les données de la Banque mondiale est la suivante[12]:
Année | Budget de la défense | % du PNB | % dépenses publiques |
---|---|---|---|
1989 | $ 812 646 128,16 | 2,79 | |
1990 | $ 847 389 246,89 | 2,56 | |
1991 | $ 722 549 153,41 | 2,16 | |
1992 | $ 812 017 967,20 | 2,18 | |
1993 | $ 735 860 385,58 | 1,91 | |
1994 | $ 757 131 989,35 | 1,82 | |
1995 | $ 612 184 817,12 | 1,32 | 2,39 |
1996 | $ 585 271 901,84 | 1,26 | 2,47 |
1997 | $ 695 972 460,91 | 1,48 | 2,98 |
1998 | $ 618 464 380,00 | 1,27 | 2,51 |
1999 | $ 702 942 491,12 | 1,43 | 2,94 |
2000 | $ 715 857 664,82 | 1,51 | 3,21 |
2001 | $ 845 055 673,85 | 1,57 | 3,33 |
2002 | $ 1 079 154 823,62 | 1,59 | 3,14 |
2003 | $ 1 401 561 253,10 | 1,64 | 3,36 |
2004 | $ 1 532 612 234,03 | 1,47 | 3,04 |
2005 | $ 1 596 087 843,15 | 1,41 | 2,86 |
2006 | $ 1 410 071 771,47 | 1,22 | 2,38 |
2007 | $ 1 776 464 117,28 | 1,27 | 2,55 |
2008 | $ 1 867 877 499,08 | 1,18 | 2,44 |
2009 | $ 1 475 818 169,24 | 1,13 | 2,25 |
2010 | $ 1 350 820 413,19 | 1,02 | 2,09 |
2011 | $ 1 472 069 831,64 | 1,04 | 2,11 |
2012 | $ 1 322 277 702,75 | 1,03 | 2,09 |
2013 | $ 1 280 050 962,25 | 0,94 | 1,88 |
2014 | $ 1 209 801 890,21 | 0,86 | 1,71 |
2015 | $ 1 132 476 291,74 | 0,90 | 1,80 |
2016 | $ 1 288 676 093,17 | 1,00 | 2,14 |
2017 | $ 1 702 635 636,90 | 1,19 | 2,57 |
2018 | $ 1 615 618 734,47 | 1,01 | 2,19 |
2019 | $ 2 190 628 591,88 | 1,34 | 2,93 |
2020 | $ 2 768 372 537,17 | 1,76 | 3,46 |
2021 | $ 3 060 136 590,13 | 1,68 | 3,59 |
2022 | $ 2 572 246 361,70 | 1,53 | 3,30 |
Armement
[modifier | modifier le code]L'armée hongroise a été toujours équipée d'armes légères de conception et/ou de fabrication magyare grâce aux usines FÉG et Danuvia installées dans la capitale, Budapest.
La Suède, la Russie, les États-Unis, la France, l'Allemagne et Israël sont, dans les années 2000, les principaux fournisseurs étrangers de l'armée hongroise.
Déploiements
[modifier | modifier le code]L'armée hongroise a participé à la KFOR en 1999, ainsi qu'aux guerres d'Irak et d'Afghanistan dans le cadre de l'ISAF.
Organigramme en 2018
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/hungary Central Intelligence Agency
- (en) « Military expenditure (% of GDP) », sur worldbank.org (consulté le ).
- (en) « Treaty of Trianon | Hungary, Peace, Borders | Britannica », sur www.britannica.com, (consulté le )
- Anthony Tucker-Jones, The Battle for Budapest 1944-1945: rare photographs from wartime archives, Pen & Sword Military, coll. « Images of war », (ISBN 978-1-4738-7732-0)
- Commission de l'immigration et du statut de réfugié au Canada, « HUN22380.EF du 23 novembre 1995 sur le service militaire de remplacement; information sur les sanctions prévues pour ne pas s'être conformé à un avis de convocation; l'étendue des exemptions, y compris l'exemption pour des raisons médicales; mécanisme d'appel à la disposition d'une personne qui conteste le refus de sa demande d'exemption du service militaire (2002) », 17 mai 2002
- CIA The World Factbook, 2004 - Hungary, 2004.
- (en) « Hungary to Continue to Use Gripen »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), defense-aerospace.com, (consulté le ).
- « Dossier : Armées européennes », Armées d'aujourd'hui, no 387, (lire en ligne)
- Laurent Lagneau, « La Hongrie commande 44 chars Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH 2000 auprès de Krauss-Maffei Wegmann », sur opex360.com, (consulté le ).
- (en) « Hungary Takes Delivery of Leopard Battle Tanks - Hungary Today »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Hungary Today, (consulté le ).
- (hu) « MH 1. Honvéd Tűzszerész és Hadihajós Zászlóalj », sur Ministère de la Défense hongrois, .
- « World Bank Open Data », sur World Bank Open Data (consulté le )
- The military balance 1993-1994, Brassey, (ISBN 978-1-85753-038-4)
- the military balance 2001 (ISBN 9780198509790), p. 63
- (en) the military balance 2017 (ISBN 9781857439007), p. 125
- (en) The military balance 2023 (ISBN 9781000910704), p. 102
- (en) « The Hungarian Air Force abandoned the Mi-8 », sur ВПК.name, (consulté le ).