Gilles Defacque
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Gilles Defacque est un clown, comédien, auteur et artiste plasticien français né le à Friville-Escarbotin dans la Somme et mort le 28 décembre 2024.
Biographie
[modifier | modifier le code]Gilles Defacque naît dans une salle de bal-catch-cinéma-théâtre Le Mignon Palace à Friville-Escarbotin (Somme)[1]. En 1963, il réussit le concours de l’École normale d’instituteurs à Amiens et poursuit ses études à la Faculté des Lettres de Lille où il fera un doctorat sur la prose d’André Breton. À partir de 1965, il enseigne au lycée Baudelaire à Roubaix tout en continuant d’animer une revue amiénoise d'action poétique, La Galerne, dont les rédacteurs sont anarcho-gauchistes.
Dès ses premiers pas en tant que metteur en scène de textes de répertoire, s’affirme le choix privilégié de Louis Calaferte, avec l’opportunité de créer, en 1990 à l’Opéra de Lille, Aux armes citoyens, opéra bouffe, « baroquerie en un acte avec couplets ». Autre grande référence littéraire ayant marqué le parcours de Gilles Defacque : Samuel Beckett et sa trilogie de résistance post-atomique, composée de En attendant Godot, Fin de partie et Oh les beaux jours, successivement montées entre 1993 et 1999[2].
Il est directeur du Prato - Théâtre International de Quartier (labellisé Pôle national des arts du cirque en 2011) à Lille depuis sa création en 1973 jusque septembre 2021[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11].
Gilles Defacque meurt dans la nuit du 27 au 28 décembre 2024[12].
Décoration
[modifier | modifier le code]Créations (liste non exhaustive)
[modifier | modifier le code]Ses créations sont notamment les suivantes[14] :
- 1980 : « Quand est-ce qu’on vit… »
- 1982 : « Maldonne »
- 1983 : « Bégaiements (auto-biographie de la vie d’un petit homme) » solo de Gilles Defacque
- 1991 : « Varietà » « Fin de Nuit »
- 1992 : « Le dictateur, la star et le chômeur »
- 1992 : « Les Broc’s ou Gilles Defacque en concert »
- 1994 : « Maryline » avec Stéphanie Hennequin
- 1996 : « Le Casting » (Chères ombres)
- 1997 : « Ça partirait de Friville Escarbotin… » solo de Gilles Defacque
- 1999 : « Mélancolie Burlesque »
- 2002 : « Opéra Bouffe Circus » avec comédiens, circassiens et musiciens « Les Guides » avec Jérôme Martin et Sylvain Roux, mise en scène de Gilles Defacque
- 2004 : « Mignon Palace » avec comédiens, circassiens et musiciens
- 2005 : « Les Aventures de Madame Mygalote – L’Ile Bleue du Sommeil» spectacle jeune public
- 2006 : « Mygalote à Bollywood » (création éphémère)
- 2006 : « Moi y’a un truc que j’comprends pas… c’est la beauté » de et par Janie Follet, mis en scène et co-écriture de Gilles Defacque
- 2008 : « Loin d’être fini » solo de Gilles Defacque
- 2010 : « C’est pas nous » (texte de Gilles Defacque, mise en scène de François Godard, Comédie de Picardie)
- 2010 : « La Saint Robert » « Le Toukès… » mise en piste de Gilles Defacque assisté de Lyly Chartiez
- 2013 : « Soirée de Gala (Forever and Ever) » avec comédiens, circassiens et musiciens
- 2017 : « La double vie rêvée de Jack M … » « Crise de voix » livret et mise en scène, production lyrique de La Clef des Chants, Cie de l’Oiseau Mouche / le Prato « Clément ou le courage de Peter Pan »
- 2018 : Interlude T/0 « On aura pas le temps de tout dire » avec Gilles Defacque et Bruno Soulier / Acteur-Auteur Gilles Defacque / Conception, adaptation Eva Vallejo et Bruno Soulier / Mise en scène Eva Vallejo / Musique Bruno Soulier
- 2019 : « L’Aile du Radeau (Don Quichotte à la dérive)» de Gilles Defacque, avec Jacques Motte, Séverine Ragaigne, Gilles Defacque, jeu, Léa Passard et Miguel Rubio, mât chinois, Macarena Gonzales, contorsion, Sandrine Ricard, acrobate, danseuse et Wiliam Schotte à la musique.
- 2021 : Clowns sans contact [15],[16], texte et mise en scène de Gilles Defacque, une création de La Compagnie 8 avec les élèves du Conservatoire d'Arras.
Exposition
[modifier | modifier le code]- 2021 : Chambre d'échos[17].
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 1982 : Xueiv de Patrick Brunie
- 1988 : La vie est un long fleuve tranquille d'Étienne Chatiliez (Le chauffeur de taxi)
- 1991 : Un homme et deux femmes de Valérie Stroh
- 1993 : Puissance 4 (Ép. : Notre-dame des anges) de Pascal Goethals [série TV]
- 1994 : La fille du roi de Philippe Triboit (Maurice) [Téléfilm]
- 1997 : L'histoire du samedi (Ép. : Et si on faisait un bébé ?) de Christiane Spiero (Félix) [série TV]
- 2001 : Fabien Cosma (Ép. : Antidote) de Franck Apprederis (Dr. Leguyader) [série TV]
- 2004 : Quand la mer monte... de Yolande Moreau et Gilles Porte (Humoriste #1)
Publications
[modifier | modifier le code]- Poème de la Grand’ Maison qu’on rêve. Editions Mihàly, 1994.
- Fragments d’un discours amoureux sur champ de culture de terrain. Littoral - Les Nouveaux Dialogues, 2003.
- Le Nord de la Frite. Editions Robert, 2006.
- Parlures (1), une entreprise poétique de publication des écritures. Editions Invenit, 2009[18].
- Parlures (2), Journal d'un quelqu’un. Editions Invenit, 2011.
- La Rentrée Littéraire de Gilles Defacque – Créer c’est résister. La Contre Allée, 2014[19].
- Clowns sans contact. L'Onde Théâtrale, 2021.
Hommage
[modifier | modifier le code]- Hors-Piste Gilles Defacque et le théâtre du Prato, film documentaire de Pierre Verdez [Real Productions, 2020] retraçant la vie de l'artiste avec des images d'archives inédites[20],[21].
- Chemama, Simon. Gilles Defacque, l’entreprise poétique, Revue Nord', vol. 75, n° 1, 2020[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « « Mignon Palace » de Gilles Defacque », sur ARTCENA (consulté le ).
- Yannic Mancel, « Histoire d'un Gilles ».
- Delphine Cezard, « La clown : un idéal impossible? », Recherches féministes, vol. 25, no 2, , p. 157–172 (ISSN 1705-9240 et 0838-4479, DOI 10.7202/1013528ar, lire en ligne, consulté le ).
- « Gilles Defacque - Un dossier de Yannic Mancel ».
- Simon Chemama, « Gilles Defacque, l’entreprise poétique », Nord', vol. N°75, no 1, , p. 179 (ISSN 0755-7884 et 2606-619X, DOI 10.3917/nord.075.0179, lire en ligne, consulté le ).
- Corinne Covez (dir.), « Pratique artistique : un rapport à soi, aux autres et au monde : l'éducation par le cirque, l'école du vivre », Thèse de doctorat en Arts, Université de Lille 3, , p. 94 (lire en ligne, consulté le ).
- « Lille. Nouvelle direction au Prato : ne dites pas à Gilles Defacque qu’il doit cesser de faire le clown », sur actu.fr (consulté le ).
- « Lille : la dernière clownerie de Gilles Defacque au théâtre du Prato », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- Jacquy Tiset, « Le Prato : une fabrique de théâtre populaire dans un quartier populaire », Raison présente, vol. 163, no 1, , p. 135–143 (DOI 10.3406/raipr.2007.4056, lire en ligne, consulté le ).
- « En scènes : le spectacle vivant en vidéo - Gilles Defacque, Le Prato à Lille - Ina.fr », sur En scènes : le spectacle vivant en vidéo (consulté le )
- Maurice Audebert et Guy Bruit, « Théâtre et clownerie », Raison présente, vol. 58, no 1, , p. 104–109 (DOI 10.3406/raipr.1981.2165, lire en ligne, consulté le ).
- Louise Forbin, « Gilles Defacque, clown et comédien, est mort », sur francebleu.fr,
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – hiver 2022 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
- « PRODUCTIONS PRATO / GILLES DEFACQUE ».
- « ÉPISODE 1 : GILLES DEFACQUE », sur ondetheatrale.fr
- Eugénie Hassler, Lucas Santerre, « L’Onde Théâtrale et son spectacle par et pour les étudiants », sur peperenews.fr,
- Eugénie Hassler, Lucas Santerre, « Chambre d’échos, l’exposition d’une vie covidée sous l’humour clownesque de Gilles Defacque », sur peprenews.fr, .
- « Archives Gilles Defacque », sur invenit.fr
- « Publications La Contre Allée »
- « Un documentaire de Pierre Verdez »
- « Hors-Piste »
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Site officiel du Théâtre du Prato
- Site officiel de L'Onde Théâtrale