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George Ball (diplomate)

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George W. Ball
Illustration.
Fonctions
Sous-secrétaire d'État des États-Unis

(4 ans, 9 mois et 26 jours)
Président John F. Kennedy
Lyndon B. Johnson
Gouvernement Administration Kennedy
Administration Johnson
Prédécesseur Chester Bowles
Successeur Nicholas Katzenbach
Ambassadeur américain aux Nations unies

(2 mois et 30 jours)
Président Lyndon B. Johnson
Gouvernement Administration Johnson
Prédécesseur Arthur Goldberg
Successeur James R. Wiggins
Biographie
Nom de naissance George Wildman Ball
Date de naissance
Lieu de naissance Des Moines (Iowa)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès New York
Nationalité Américain
Parti politique Parti démocrate (États-Unis)
Diplômé de Université Northwestern
Profession Avocat (métier), diplomate, banquier

George Wildman Ball ( - ) est un diplomate américain. Il occupe le poste de sous-secrétaire d'État des États-Unis entre 1961 et 1966, sous les mandats de John F. Kennedy et de Lyndon B. Johnson. Il est alors confronté à la crise des missiles de Cuba ainsi qu'a la guerre du Viet-Nâm, guerre à laquelle il est le principal opposant au sein du gouvernement américain. Il est par ailleurs impliqué dans la construction européenne et en est un défenseur aux États-Unis.

Début de carrière

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George Ball naît le à Des Moines, capitale de l'Iowa, au sein d'une famille de trois enfants. Son père, Amos, travaille en tant qu'administrateur général dans une compagnie pétrolière, la Standard Oil Company of Indiana[n 1], et sa mère, Edna[n 2], est institutrice[1]. Politiquement, sa famille est sympathisante du Parti Républicain. Il déménage à onze ans à Evanston (Illinois), où il poursuit ses études à l'Evanston Township High School puis à l'Université Northwestern. Il y obtient en 1930 un diplôme de littérature anglaise[n 3], puis en 1933 un Master en droit[2]. Il rencontre sa femme Ruth Murdoch à Paris, en 1929, et se marie avec elle en .

À la fin de ses études, il rejoint l'administration du New Deal entre et . Il travaille au service de Henry Morgentheau, d'abord à la Farm Credit Administration, puis au département du Trésor des États-Unis[3]. C'est au cours de cette période qu'il devient ami avec Dean Acheson.

En 1935, il retourne à Chicago pour travailler dans une firme d'avocat, où il se spécialise dans les questions fiscales. En 1939, il rejoint le cabinet, plus prestigieux, Sidley, McPherson, Austin & Harper. Il y rencontre un membre éminent du Parti démocrate, Adlai Stevenson, dont il devient le protégé[3]. Ce dernier lui permet d'intégrer le Chicago Council of Foreign Relations. Le futur diplomate y livre ses premières réflexions sur les relations internationales.

Seconde Guerre mondiale

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À l'entrée en guerre des États-Unis en 1941, George Ball rejoint Washington pour intégrer les administrations participant à l'effort de guerre. Entrant dans le programme Prêt Bail en tant que conseiller général, il côtoie de futurs diplomates comme John Kenneth Galbraith. Il effectue également un court passage à la Foreign Economic Administration.

En 1944, il devient directeur au Strategic Bombing Survey, à Londres. Il est chargé d'étudier les effets des bombardements américains sur l'Allemagne, d'un point de vue militaire mais également économique. S'aidant de Adlai Stevenson et John Kenneth Galbraith, il délivre un rapport mettant en cause l'efficacité des frappes aériennes[4]. Au cours de son enquête, il interroge Albert Speer, ministre de l'Armement et de la Production de guerre du Troisième Reich, qui confirme les conclusions de son rapport. Lors des procès de Nuremberg, George Ball prend publiquement la défense de Speer dans l'espoir qu'il échappe à la peine de mort.

George Ball et l'Europe

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Les premiers contacts de George Ball avec l'Europe date donc de la Seconde Guerre mondiale. C'est son implication dans la modernisation de la France et dans la construction européenne qui marque son lien avec le Vieux Continent.

Jean Monnet, avec qui il est ami, le recrute comme conseiller général au Commissariat au Plan. Il reste lié au milieu politique français et devient conseiller général auprès de l'ambassade française aux États-Unis, organisant les déplacements officiels en Amérique de personnalités comme Léon Blum et Pierre Mendès France. Il en sera récompensé par le titre d'officier de la Légion d’honneur. Il travaille en outre en collaboration avec le CNPF, pour lequel il publie aux États-Unis la revue France actuelle.

Ball s'est fortement et longuement impliqué dans la construction européenne. Il assiste aux négociations du traité de Paris et participe à la rédaction de plusieurs articles. On lui devrait le nom de Haute-Autorité donné à l'organe supranational de la Communauté européenne du charbon et de l'acier. À partir de 1954, il est le représentant à Washington des différentes communautés européennes (CECA, Marché commun, Euratom).

Les campagnes présidentielles de Adlai Stevenson (1952 - 1956)

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George Ball joue un rôle majeur dans la campagne présidentielle de 1952 auprès de son ami Adlai Stevenson, le candidat du Parti démocrate. Il sert d'intermédiaire entre le candidat et le président Truman. Il aide à promouvoir les idées de Stevenson en publiant des articles dans des magazines importants. Il est directeur exécutif des Volontaires pour Stevenson, étant impliqué principalement dans la campagne auprès des indépendants et des votants républicains. Il participe aussi à la rédaction des discours. Il occupe un rôle similaire dans la campagne présidentielle de 1956 et dans la campagne des primaires du Parti démocrate en 1960, perdu face à John F. Kennedy.

Sous-secrétaire d'État (1961 - 1966)

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Le , le président américain nomme George Ball sous-secrétaire d'État, ce qui en fait le n°2 des Affaires étrangères américaines. Le secrétaire d'État est Dean Rusk.

Les années Kennedy (1961-1963)

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Lors de la crise des missiles de Cuba en 1962, George Ball plaide une sortie de crise pacifique, au moment où l'administration Kennedy hésite entre une invasion de Cuba et un blocus. Il est également confronté à la crise congolaise.

Les années Johnson (1963-1966)

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La principale question diplomatique à laquelle fait face l'administration Johnson est celle de la guerre du Viet-Nâm.

Fin de carrière

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Ambassadeur

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Il est le 7e ambassadeur des États-Unis aux Nations unies. Occupant cette fonction quatre mois, entre juin et , il doit défendre la position des États-Unis pendant le printemps de Prague.

Le secteur privé

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L'université Harvard lui décerne un doctorat honoraire de droit en 1973.

George Ball décède à New York le d'un cancer pancréatique. Il est enterré au cimetière de Princeton.

Œuvres de George Ball

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  • Les États-Unis face à leur puissance, R.Laffont, Paris, 1968
  • Diplomacy for a crowded world : An American Foreign Policy, Little, Brown, Boston, 1976
  • The Past has another pattern : Memoirs, W.W.Norton & Company, New York, 1992
  • Error and Betrayal in Lebanon : An Analysis of Israel's Invasion of Lebanon and the Implications for U.S-Israeli Relations, Foundation for Middle East Peace, Washington, 1984
  • The Passionate Attachment : America's Involvment with Israel, 1947 to the Present, W.W.Norton & Company, New York, 1992

Notes et références

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  1. Débutant avec le rôle de technicien de surface, il en gravit les échelons jusqu'à en être un cadre.
  2. Wildman, son nom de jeune fille, est le second prénom de George.
  3. Il compte parmi ses professeurs Bernard DeVoto.

Références

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  1. (en) George Wildman Ball, The past has another pattern : Memoirs, New York, W.W. Norton & Company, , 527 p., p. 4
  2. (en) James A. Bill, George Ball, Behind the Scenes in U.S Foreign Policy, New Haven, Yale University Press, , 274 p., p. 30
  3. a et b (en) James A. Bill, George Ball, Behind the Scenes in U.S Foreign Policy, New Haven, Yale University Press, , 274 p., p. 35
  4. (en) James A. Bill, George Ball : Behind the Scenes in U.S Foreign Policy, New Haven, Yale University Press, , 274 p., p. 36

Bibliographie

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  • James A. Bill, George Ball : Behind the scene in U.S Foreign Policy, Yale University Press, New Haven, 1997.
  • David DiLeo, George Ball, Vietnam and the Rethinking of Containment, University of North Carolina Press, Chapel Hill, 1991.
  • Clifford Hackett, Jean Monnet and the Americans : the father of a United Europe and his U.S Supporters, Jean Monnet Council, Washington, 1995 - chapitre de David DiLeo, Catch the night plane for Paris : George Ball et Jean Monnet, p. 141-170

Articles connexes

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Liens externes

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