Gabriel Robin (ambassadeur)
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Gabriel Robin, né le à Molières-sur-Cèze et mort le à Burzy[1],[2],[3], est un ambassadeur de France. Historien de formation, il a écrit plusieurs ouvrages historiques.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines familiales
[modifier | modifier le code]D'une famille bourguignonne, il passe cependant sa jeunesse à Nîmes, Alès et Molières-sur-Cèze où son père, ingénieur des Mines, s'est établi auprès des Houillères de Bessèges (plus tard nationalisées dans les Houillères des Cévennes, filiale des Charbonnages de France le 19 avril 1946).
Études
[modifier | modifier le code]En 1949, après une préparation littéraire au lycée de Montpellier, il entre à l'École normale supérieure[4], d'où il sort agrégé d'histoire en 1953. Après deux ans d'enseignement de l'histoire et de la géographie au lycée d'Avignon (1954-1955), il entre à l'École nationale d'administration (1956-1958) avec l'intention de devenir diplomate.
Carrière diplomatique
[modifier | modifier le code]Il commence sa carrière diplomatique, en 1958, à la sous-direction d'Europe occidentale (1958-1961).
En 1961, il fait un premier séjour à Bruxelles à la représentation permanente de la France auprès des Communautés européennes (1961-1969).
Il est de retour, en 1969, à Paris comme conseiller diplomatique du Premier ministre, Maurice Couve de Murville (janvier-avril 1969), puis prend la sous-direction d'Europe occidentale (1969-1972).
Il rejoint, en août 1972, l'ambassade de France à Londres comme premier conseiller (1972-1973).
En 1973, il est brièvement conseiller diplomatique du président Georges Pompidou (décembre 1973-avril 1974) et se succède à lui-même jusqu'en 1979 auprès du président Valéry Giscard d'Estaing (mai 1974-septembre 1979).
En 1979, il suit Jean François-Poncet, précédemment secrétaire général de l'Élysée, nommé ministre des Affaires étrangères, en prenant la direction des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères (1979-1981).
À l'arrivée de la gauche, en 1981, il démissionne et choisit de se mettre en congé spécial pour écrire.
Après une année sabbatique au Center for European Studies de l'université d'Harvard (1981-1982), il publie, en 1984, La crise de Cuba, du mythe à l'histoire et remet en cause la thèse d'un succès unilatéral américain en montrant que Khrouchtchev a obtenu le retrait des fusées américaines de Turquie et d'Italie.
Lors de la première cohabitation, en 1987, il est nommé ambassadeur, représentant permanent de la France au conseil de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) à Bruxelles (1987-1993). Il y assiste à la chute du mur de Berlin et à la fin de l'Union soviétique.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- La Crise de Cuba, du mythe à l'histoire (octobre 1962), coll. Les enjeux internationaux, Paris, Economica, 1984, 160 p.
- La Diplomatie de Mitterrand ou le triomphe des apparences, Paris, La Bièvre, 1985, 258 p.
- Un Monde sans maître, Ordre ou désordre entre les nations ?, Paris, Odile Jacob, 1995, 288 p.
- Entre Empire et nations, Penser la politique étrangère, coll. Histoire et document, Paris, Odile Jacob, 2004, 334 p.
- Sous Ponce Pilate, Paris, Fallois, 2016, 399 p.
Distinction
[modifier | modifier le code]En 1993, il est élevé à la dignité d'ambassadeur de France.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Commandeur de l'ordre national de la Légion d'Honneur
- Officier de l'ordre national du Mérite
- Médaille de l'Aéronautique
Références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee (avec erreur sur l'année de décès)
- « M. Gabriel ROBIN », sur carnetdujour.lefigaro.fr (consulté le )
- slim, « Gabriel Robin, le meilleur des serviteurs de l'Etat », sur Fondation Res Publica, (consulté le )
- Recherche nominale, sur archicubes.ens.fr.
Liens externes
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