Aller au contenu

Ferrari Testarossa

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ferrari Testarossa
Image illustrative de l’article Ferrari Testarossa

Marque Ferrari
Années de production 1984 - 1996
Production 7 177 exemplaire(s)
Classe Voiture de sport supercar Grand Tourisme
Usine(s) d’assemblage Drapeau de l'Italie Usine Ferrari de Maranello, usines Pininfarina de San Giorgio Canavese et Carrozzeria Scaglietti
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Moteur Ferrari 12 cylindres à plat
Position du moteur Centrale arrière
Cylindrée 4 943 cm3
Puissance maximale à 6 750 tr/min : 428 ch (315 kW)
Couple maximal à 5 500 tr/min : 491 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle à 5 rapports
Masse et performances
Masse à vide 1 506 kg
Vitesse maximale 290 km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 4,8 s
Consommation mixte 15,6 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Testarossa
512 TR (Testa Rossa)
F512 M (Modifiée)
Testarossa Spider Valeo
Ferrari Testarossa F90 Speciale
Ferrari Mythos
FZ93 Zagato
Ferrari FX
Koenig Specials
Ferrari Testa D’Oro
Châssis de Ferrari 512 BB
Coefficient de traînée 0,36
Freins Freins Avant: Disques ventilés (301 mm) étriers 4 pistons
Freins Arrière: Disques ventilés (296 mm) étriers 4 pistons
Dimensions
Longueur 4 480 mm
Largeur 1 976 mm
Hauteur 1 135 mm
Empattement 2 550 mm
Voies AV/AR 1 518 mm  / 1 660 mm
Chronologie des modèles

La Ferrari Testarossa (et ses évolutions Ferrari 512 TR et Ferrari F512 M) est une voiture de sport du constructeur automobile italien Ferrari, et du designer Pininfarina.

Présentée au Mondial de l'automobile de Paris en 1984, et produite à 7 177 exemplaires jusqu'en 1996, elle est l'avant-dernière création du Commendatore Enzo Ferrari (1898-1988) avant la Ferrari F40 de 1987[1].

La Testarossa est baptisée d'après la Ferrari 250 Testa Rossa à moteur V12 Colombo, modèle de course mythique de la Scuderia Ferrari des années 1950.

Selon la philosophie de toute une vie d'Enzo Ferrari, elle est, avec la F40, le dernier modèle de supercar Ferrari à repousser les limites du génie mécanique automobile sans recours aux nouveaux systèmes d'assistance et aides technologiques à la conduite en vogue dans le monde de la conception automobile de l'époque.

Carrosserie

[modifier | modifier le code]

Conçue sur une base de châssis et de structure de Ferrari 512 BB, à laquelle elle succède, la carrosserie est dessinée par le designer historique de la marque, Pininfarina, avec Leonardo Fioravanti (chef designer) et son équipe Ian Cameron, Guido Campoli, Diego Ottina, Emanuele Nicosia (en)...

Réalisée en aluminium léger (sauf les portes et pavillon), elle est fabriquée en série par Scaglietti, avec des phares escamotables, d'importantes entrées d'air de refroidissement latérales situées dans les portières et les ailes arrière, et capot moteur à l'arrière en forme d'aileron de deux mètres de large, lequel améliore son excellente tenue de route à haute vitesse. L'habitacle intérieur de ce coupé deux places, très sobre, est habillé de cuir.

Motorisation

[modifier | modifier le code]

Elle est motorisée par une évolution du moteur Ferrari 12 cylindres à plat de 4,9 L de 512 BB (dérivé des moteurs de Ferrari 312 B et Ferrari 312 T, multi-champions du monde de Formule 1 des années 1970) poussé à 390 ch, monté en position centrale arrière :

Le cas particulier du 12 cylindres à plat ne requiert pas (comme c'est très souvent le cas dans les moteurs à plat disposant de moins de cylindres) d' opposition des pistons deux à deux comme dans les moteurs à plat de type boxer.

Chaque banc de 6 cylindres en ligne est naturellement équilibré au premier et second ordre, tant en force qu'en couple. Aussi l'accouplement de ces deux bancs se fait au moyen d'un vilebrequin reprenant le schéma typique d'un vilebrequin de moteur 6 cylindres en ligne, chaque paire de cylindres opposés se partageant un large maneton . Les intervalles de combustion profitent également du décalage de 180° entre chaque paire de cylindres opposés. Quand le premier banc met à feu à 0°,120°, 240°, le second vient le compléter à 180°, 300° et 60° offrant ainsi un cycle parfaitement équilibré de mise à feu tous les 60°. Par rapport à un moteur boxer, celui-ci est aussi sensiblement plus court.

Évolutions

[modifier | modifier le code]

Présentée au Lido de Paris sur les Champs-Élysées en avant première du Mondial de l'automobile de Paris et annoncée en France avec un prix de 790 000 francs de l'époque à sa sortie (voiture de série la plus chère du monde de son temps)[2] la Testarossa va connaître un succès commercial jusqu'en 1996, avec deux évolutions :

  1. 1992-1994 : Ferrari 512 TR (« TR » pour « Testa Rossa ») présentée au salon de l'automobile de Los Angeles, légère amélioration de l'aérodynamique, puissance poussée à 428 chevaux, pour 313 km/h de vitesse de pointe[3] ;
  2. 1994-1996 : Ferrari F512 M (« M » pour « modifiée ») 500 exemplaires, relookage des feux d'éclairages avant et arrière, disparition des phares avant escamotables et de la grille intégrale arrière, bielles et pistons en titane, freinage ABS de série, puissance poussée à 440 ch, et 315 km/h de vitesse de pointe.

Concurrente des Lamborghini Countach, Porsche 959, et autres Lamborghini Diablo de l'époque, elle est remplacée par la Ferrari 550 Maranello en 1996, et surpassée en performance par la Ferrari F40 en 1987.

Modèles spéciaux

[modifier | modifier le code]

Elle inspire plusieurs concept cars, séries spéciales, et répliques, de la part de designers et de préparateurs (Pininfarina, Zagato, Hamann[4], Richard Straman, Koenig Specials[5], Lorenz & Rankl, Baldini, Pavesi, Luigi Colani, RV Dynamics (de)...). La 512 M Koenig du préparateur allemand Koenig Specials est motorisée par exemple, par un moteur bi-turbo de 1 000 chevaux pour 340 km/h de vitesse de pointe. De nombreux modèle sont modifiés en cabriolets, ou construits en répliques.

Modèles spéciaux des carrossiers italiens :

Dans la culture populaire

[modifier | modifier le code]
Ferrari Testarossa de la série télévisée Deux flics à Miami des années 1980.
Chez un concessionnaire garagiste Ferrari.

La Testarossa a fait de nombreuses apparitions à la télévision, au cinéma, dans les clips et jeux vidéo, dans les mangas.

Télévision

[modifier | modifier le code]
  • La Vie de rêve : clip du groupe de rap 3e Œil, qui sert également de BO au film Taxi de 1998 (Testarossa) ;
  • Testarossa Autodrive, Dead Cruiser, Protovision[9], de Kavinsky (musique électronique).

Jeux vidéo

[modifier | modifier le code]
  • Saga Out Run de Sega (la borne d'arcade est créée à partir de la forme d'une Testarossa rouge cabriolet, avec l'accord de Ferrari), saga Test Drive, et de nombreux autres jeux vidéo de course automobile.
  • Saga Grand Theft Auto de Rockstar Games Elle apparaît aussi dans plusieurs zones de jeux de la série Grand Theft Auto, tel que Vice City et San Andreas et Grand Theft Auto V (appelée « Cheetah »). de la marque Grotti inspiré par le constructeur italien.
  • Dans Lego City Undercover, sorti en 2013, la Valkyrie est très inspirée de la Testarossa.
  • Another World de Éric Chahi. Le personnage principal arrive au volant d'une Testarossa noire[10].
  • Shaman King : Le Furyoku d'un des personnages, Marco Lasso, est représenté par une Testarossa.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « FERRARI TESTAROSSA - COLLECTOR », sur L Automobile Sportive, le guide des voitures de sport (consulté le )
  2. Ce qui en fait la voiture de série la plus chère du monde de son temps.
  3. Patrice Vergès, « Ferrari 512 TR quel beau derrière ! », sur Petites Observations Automobiles, (consulté le ).
  4. 1000HP Hamann Ferrari 512 Testarossa (1 of only 2) - YouTube, 4 décembre 2014 [vidéo]
  5. « Ferrari Testarossa », sur www.koenig-specials.com (consulté en ).
  6. (en) 1986 Ferrari Testarossa Spider Valeo - Blog FWD, 19 janvier 2016
  7. (en) Ferrari Testarossa F90 Speciale - Wikicars.org
  8. [vidéo] « Ferrari Testa D’Oro - Luigi Colani », sur YouTube
  9. L.A de nuit, une course-poursuite en Ferrari Testarossa : découvrez le nouveau Kavinsky « Protovision » - Blog.auto-selection.com, 11 décembre 2012
  10. « Behind the Scenes - Another World / Out of this World [Making of] »

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]