Elisabeta Rizea
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Anti-Communist Hero |
Elisabeta Rizea (28 juin 1912 - 6 octobre 2003) est une maquisarde anticommuniste roumaine dans les Monts Făgăraş. Après la Révolution roumaine de 1989, elle est devenue le symbole de la résistance roumaine anticommuniste.
Biographie
[modifier | modifier le code]Rizea naquit à Nucșoara, un petit village du Județ d'Argeș dans les Alpes de Transylvanie. Elle appartenait à une famille de paysans qui vivaient sur des terres qu’ils cultivaient. Après la Seconde Guerre mondiale, alors que l’armée soviétique avait imposé en Roumanie un gouvernement communiste, les paysans durent abandonner leurs terres afin qu’on mît en place une agriculture collectiviste. Pour s’y opposer Elisabeta Rizea et son mari se joignirent à un maquis anticommuniste, Haiducii Muscelului, dirigé par le colonel Gheorghe Arsenescu. Au sein du groupe on lui avait confié comme tâche de fournir de la nourriture et du matériel.
Après avoir été capturée par la milice roumaine en 1952, elle fut déclarée duşman al poporului (ennemie du peuple) et condamnée à mort pour avoir refusé de livrer des informations sur les autres partisans. Finalement, sa peine fut commuée en sept ans de prison. Lorsqu’Arsenescu fut arrêté en 1961, elle vit sa peine prolongée de 25 ans, mais trois ans plus tard, en 1964, elle fut libérée à l’occasion d’une amnistie générale.
Pendant ses douze années passées en prison, elle fut soumise à diverses formes de torture : elle fut suspendue par les cheveux à un crochet et battue jusqu’à ce qu’elle s’évanouît en raison de côtes cassées. Elle fut aussi scalpée, brûlée et battue avec une pelle. À sa sortie de prison, elle n’avait plus de cheveux et ne pouvait plus marcher, ses genoux ayant été détruits par la torture.
Son souvenir
[modifier | modifier le code]On connut son histoire après une interview de Lucia Hossu-Longin (ro) dans le documentaire de 1992 Memorialul Durerii (en). Dans un sondage mené en 2006 par la télévision roumaine pour désigner les « plus grands Roumains de tous les temps », elle arriva en 58e position.
Références
[modifier | modifier le code]- « Elisabeta Rizea de Nucsoara », România Liberă, 11 octobre 2003
- Cristina Tanase, « Elisabeta Rizea, forgotten hero remembered », Vivid, septembre 2004.