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Duché de Courlande

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Duché de Courlande et Sémigalie
(de) Herzogtum Kurland und Semgallen
(lv) Kurzemes un Zemgales hercogiste

15611795

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Le duché de Courlande-et-Semigalie en 1740.
Informations générales
Statut Duché vassal de la république des Deux Nations 1561-1726, incorporé dans la République en 1726[1].
Capitale Jelgava
Langue(s) allemand, letton
Religion Luthéranisme
Monnaie Thaler
Superficie
Superficie 27 226 km2 (1795)
Histoire et événements
1561 Création
28 mars 1795 Dissolution

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le duché de Courlande[2] ou duché de Courlande et Sémigalie est une principauté territoriale héréditaire fondée en 1561 lors de la sécularisation de la Confédération livonienne au sein de l'État teutonique par son maître Gotthard Kettler. Le duc réorganise son État, le faisant régir par un droit directement inspiré du protestantisme.

État autonome sous la suzeraineté de la république des Deux Nations, le duché englobait les régions historiques de la Courlande (Kurzeme) et de la Sémigalie (Zemgale), qui font aujourd'hui partie de la Lettonie. Il a même été une petite puissance coloniale (Tobago, Île James). Annexé au cours du troisième partage de la Pologne en 1795, le territoire entre ensuite dans le gouvernement de Courlande, parfois improprement appelé province de Courlande, administrée par l'Empire russe.

La Courlande a connu des peuplements anciens baltes et finno-ougriens (Lives), restés fidèles au paganisme.

Au XIIe siècle, la région (comme toute la Livonie) connaît l’invasion de chevaliers chrétiens dans le but d’y instaurer la foi chrétienne. Son histoire se confond pendant trois siècles avec celle de la confédération de Livonie.

Entre 1637 et 1690, le duché de Courlande mène plusieurs expéditions pour coloniser l'île de Tobago[3].

Géographie

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La Courlande est alors bordée au nord-est par la Dvina occidentale (ou Daugava), la séparant des provinces de Latgale et de Livonie, au nord par le golfe de Riga, à l'ouest par la mer Baltique, et au sud par la Prusse-Orientale. Sa superficie est de 27 286 km2, dont 262 km2 de lacs. Son relief est bas et onduleux avec une côte plate et marécageuse. L'intérieur des terres est principalement constitué de dunes sablonneuses, couvertes de pins, sapins, bouleaux et chênes, le tout parsemé de lacs et de marais, avec parfois une bande de terres fertiles. Le point culminant est à 213 m au-dessus du niveau de la mer.

La plaine de Mitau divise le pays en deux, une partie occidentale fertile et peuplée, excepté le Nord, et une partie orientale, peu fertile, et quasiment déserte.

La Courlande est irriguée par une centaine de cours d'eau, dont seulement trois navigables, la Dvina occidentale (ou Daugava), le Lielupe et la Venta, qui se jettent tous dans la mer Baltique. La multitude de lacs et marais rend le climat humide et souvent brumeux. Le temps est changeant, avec des hivers très rigoureux. L'agriculture est la principale activité, avec la production de seigle, orge, blé, avoine, lin et pommes de terre. Un commerce régulier de graines de lin existe à partir du XVIe siècle à destination de pays du sud dont la Bretagne, exportatrice de toiles.

Démographie

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La population est de 619 154 habitants en 1870, 674 437 en 1897, dont 345 756 femmes et une estimation à 714 200 en 1906. Elle se répartit alors en 79 % de Lettons, 8,75 % d'Allemands, 1,7 % de Russes, 1 % de Lituaniens, et 1 % de Polonais, avec 8 % de Juifs et quelques Lives (ou Livoniens).

Les villes principales étaient Mitau (Jelgava en letton, capitale du duché avec 35 011 habitants en 1897), Goldingen (Kuldīga, 9 733 hab.), Tuckum (Tukums, 7 542 hab.), Windau (Ventspils, 7 132 hab.), Talsen (Talsi, 6 215 hab.), Friedrichstadt (Jaunjelgava, 5 223 hab.), Hasenpoth (Aizpute, 3 338 hab.), Illuxt (Ilūkste, 2 340 hab.) et Grobin (Grobiņa, 1 489 hab.).

La religion dominante est la religion protestante, 76 % de la population étant de confession luthérienne, le reste étant soit orthodoxe, soit catholique. La Réforme, arrivée en 1523 dans la région, n'a pas totalement supplanté le catholicisme comme en Prusse par exemple.

Références

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  1. Volumina Legum, t. VI, Petersburg 1860, s. 209.
  2. Courlande, Duché de (1561-1795) (BNF 15379644) [consulté le 5 juin 2015].
  3. [1]

Bibliographie

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  • Jean-Paul Kauffmann, Courlande, Fayard 2009

Œuvres romanesques

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  • Le Coup de grâce, roman de Marguerite Yourcenar (ainsi que le film du même nom) dont l'action retrace l'action des corps francs à la fin de la Première Guerre mondiale.
  • Courlande, roman de Jean-Paul Kauffmann

Articles connexes

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Liens externes

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