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Direction générale des Forêts

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Direction générale des Forêts
(DGF)
Logo de l'organisation
Situation
Création
Siège Chemin Doudou Mokhtar
16306 Ben Aknoun (Alger)
Coordonnées 36° 45′ 02″ N, 3° 00′ 46″ E
Organisation
Directeur général tahri Djamel (depuis 2018)
Organisations affiliées Ministère de l'Agriculture

Site web www.dgf.org.dz/

Carte

La direction générale des Forêts (DGF) est un établissement public algérien chargé de la gestion des forêts publiques, placé sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. La direction générale est basée à Alger.

La direction générale des Forêts (DGF) a été créée par le décret no 95-201[1] du .

La DGF a succédé à l'Agence nationale des Forêts (ANF) qui a été antérieurement créée par le décret no 90-114[2] du .

Le statut de la DGF s'inscrit dans le cadre de la loi no 84-12[3] du , modifiée et complétée, portant régime général des forêts.

Organisation

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Gardes forestiers dans le parc national de Belezma

L'organisation de la direction centrale de la direction générale des Forêts est composée de plusieurs directions :

Directeurs généraux

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Le poste de directeur général de la DGF a été occupé par plusieurs cadres nationaux depuis sa création le .

Directeurs généraux de la DGF.
no  Directeur général Début Fin
1 Mohamed Seghir Mellouhi[13] [14] [15]
2 Abdelmalek Titah[16] [17] [18]
3 Mohamed Seghir Noual[19] [20]
4 Abdelkader Yettou[21]
5 Abdelmalek Abdelfettah 2016 2017
6 Azedine Sekrane 2017 2018
7 Ali Mahmoudi[22] 2018 en cours

Conservations wilayales

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Les conservations des forêts de wilaya (CFW), relevant de la Direction générale des forêts DGF, ont été créées par le décret no 95-333[23] du .

Chaque conservation des forêts de wilaya a pour mission d'assurer les tâches de développement, d'administration, de valorisation, de protection et de gestion du patrimoine forestier et alfatier, dans le cadre de la politique forestière nationale[24].

Exploitation forestière.

Chaque CFW a pour mission de mettre en œuvre les programmes et mesures en matière de développement, de protection et d'extension des patrimoines forestier et alfatier, ainsi que de conservation des terres soumises à l'érosion et à la désertification[25].

Elle organise et contribue à l'exploitation des produits forestiers et alfatiers ainsi que les autres usages du domaine forestier dans le cadre des plans d'aménagement et de gestion[26].

Elle veille à l'organisation et au suivi, en relation avec les autres services concernés, des actions de prévention et de lutte contre les feux de forêts et les maladies et attaques parasitaires[27].

Elle veille à l'application de la législation et de la réglementation régissant le domaine forestier et d'organiser l’intervention des corps de l'administration des forêts en matière de police forestière[28].

Personnel technique

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La DGF comporte plusieurs postes supérieurs techniques[29] :

Activités nationales

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Feu de forêt.

La DGF participe à plusieurs activités nationales :

  • établissement d'un bilan des incendies qui se sont déclarés chaque été ;
  • mise en place d'un dispositif efficace et rapide d'intervention en cas d'incendie ;
  • création d'emplois forestiers ;
  • fixation des populations sur leurs terres d'origine ;
  • développer de couvert végétal national[30].

Comité national des zones humides

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La DGF a été munie d'un comité national des zones humides (CNZH) créé par l'arrêté du . Ce comité est chargé d'assurer une gestion multisectorielle et durable des zones humides et des ressources qu'elles recèlent. Il suit l'élaboration de la stratégie nationale et du plan d'action pour la gestion et la préservation des zones humides, et veille à la mise en œuvre de cette stratégie[31].

Plan national de reboisement

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Reboisement des montagnes.

Composante du PNDAR (Plan national de développement agricole et rural), le PNR comprend la mise en valeur des terres, la lutte contre la désertification, la protection et la valorisation des ressources naturelles dans le cadre d'un développement rural durable[32].

Ce plan prévoit un reboisement industriel de 75 000 ha de chêne liège, 250 000 ha d'arbres productifs au niveau des bassins versants, un reboisement de protection de 562 000 ha, 333 260 ha pour lutter contre la désertification et un reboisement d'agrément et récréatif à hauteur de 25 640 ha[33].

Près de 495 000 hectares ont été reboisés en Algérie par la DGF depuis le lancement du Plan national de reboisement (PNR) en 2000[34].

La DGF compte reboiser plus de 1,2 million d'ha à l'horizon 2020, en sachant que depuis la mise en œuvre du PNR, 494 631 ha ont été reboisés[35].

L'objectif du PNR étant d'arriver à 1 245 900 ha sur 20 ans (2000-2020) et d'augmenter le taux de boisement national de 11 % à 13%[19].

Institut national de recherche forestière

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La DGF chapeaute l'Institut national de recherche forestière (INRF) qui est situé sur les hauteurs de la forêt de Baïnem[36].

L'INRF comporte différents départements pour l'étude des étapes du développement du règne végétal depuis la germination de la graine, la levée du plant, la croissance vers l'état adulte et la multiplication du sujet végétal.

L'INRF s'attelle à la mise en place de programmes de recherche et de développement des espèces végétales, particulièrement le chêne-liège dont l'impact économique est avéré, ainsi que les conifères naturalisés (pin maritime, pin d'Alep, pin pignon, pin des Canaries, etc.) qui poussent dans la bande nord et côtière de l'Algérie.

L'INRF abrite une unité de recherche en foresterie, une autre en biotechnologie forestière et reboisement, et une troisième en érosion éolienne et hydrique[37].

D'autres structures y sont présentes comme une pépinière expérimentale, un arboretum, des serres, un laboratoire mycologique et un herbier[38].

Centre national de baguage

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Baguage d'un oiseau.

La DGF gère dans la forêt de Réghaïa la structure du Centre national de baguage (CNB) des oiseaux[39].

Ce centre permet de suivre les oiseaux sauvages par leur marquage par bague en vue d'étudier plusieurs aspects de leur vie en milieu naturel, comme les déplacements migratoires[40].

Le CNB collabore ainsi avec plusieurs centres internationaux, car les régions parcourues par les oiseaux bagués peuvent être très éloignées, spécialement lors de leur migration. Chaque bague posée sur un oiseau est unique grâce à un code alphanumérique couplé avec un fichier contenant diverses informations sur cet oiseau (nom de l'espèce, sexe ou encore âge) ainsi que la date et le lieu du baguage.

À ces informations, peuvent s'ajouter diverses données biométriques (masse, longueurs de l'aile et du bec, adiposité, etc.).

Ce centre œuvre, par l’organisation de lâchers d’oiseaux à travers l’Algérie, à la création d’un réseau national d’unités de baguage et finalement à l'intégration au réseau international[41].

Cynégétique

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Centre cynégétique de Réghaïa

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Pintade de Numidie (Numida meleagris).

La DGF gère dans la forêt de Réghaïa la structure du centre cynégétique au sud-ouest de son périmètre[42].

Il a été créé par le décret no 83-75[43] du >. Le centre cynégétique de Réghaïa a été valorisé en 2006 après avoir été pour longtemps une réserve protégée réservée aux seuls spécialistes qui y ont effectué leurs travaux.

Il a été ensuite promu en 2011 pour la gestion de la réserve naturelle de Réghaïa.

Ce centre cynégétique de Réghaïa (CCR) veille au maintien du classement de cette zone humide de Réghaïa la liste de la convention de Ramsar des zones humides, et ce en collaboration avec la DGF.

Le CCR a quatre missions essentielles : la cynégétique, le suivi ornithologique, la recherche scientifique, la communication et la sensibilisation du public[44].

C'est un établissement qui comprend un centre d'éducation et de sensibilisation, une salle d'expositions des espèces faunistiques et floristiques, deux salles, l'une destinée aux travaux pratiques des sciences naturelles et l'autre à la projection cinématographique[45].

C'est un centre cynégétique qui s'occupe ainsi de l'élevage du gibier d’eau destiné au repeuplement des plans d'eau par certaines espèces[46].

Les principales espèces de gibier produites actuellement sont le canard colvert, le faisan, la pintade de Numidie et la caille japonaise.

Centre cynégétique de Zéralda

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Cerf de Barbarie (Cervus elaphus barbarus).

La DGF gère dans la forêt de Zéralda la structure du centre cynégétique au sud-ouest de son périmètre[42].

C'est en 1968 que le choix s'est porté sur la forêt de Zéralda pour la création de ce centre cynégétique de Zéralda comme station de production et d'élevage du gibier[47].

Il a commencé par la production de faisans qui lui ont donné le nom de « Faisanderie de Zéralda ».

En 1983, cette station de gibier a été érigée par la loi no 10-82 en centre cynégétique ayant pour vocation le maintien de la biodiversité, l'équilibre des écosystèmes et le respect de l'environnement.

Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et la DGF ont procédé, en 2012, à la mise en place d'une cellule consacrée au cerf de Barbarie, présidée par le centre cynégétique de Zéralda[48],[49].

Cet établissement est actuellement spécialisé dans le développement de la chasse et des activités y afférentes, en axant sa démarche sur les espèces cynégétiques, tout en prenant en charge d'autres espèces dans le cadre d'actions ponctuelles[50].

Les principales espèces de gibier produites actuellement sont le faisan commun, la perdrix gambra, la perdrix choukar et la caille japonaise.

Publications

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  • Atlas des parcs nationaux en Algérie.
  • La lettre.
  • Les atlas des zones humides en Algérie.

Notes et références

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  1. « Décret exécutif n° 95-201 portant organisation de l'administration centrale de la direction générale des forêts », sur ecolex.org (consulté le )
  2. http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1990/F1990018.pdf
  3. http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1984/F1984026.pdf
  4. « Le désert menace 20 millions d'hectares : Le barrage vert bientôt réhabilité », sur Djazairess (consulté le ).
  5. http://www.joradp.dz/FTP/JO-FRANCAIS/2015/F2015038.pdf
  6. « Feux de forêts : Le dispositif maintenu jusqu'à fin octobre », sur Djazairess (consulté le ).
  7. « Prévention des feux de forêts », sur Djazairess (consulté le ).
  8. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2014/F2014046.pdf
  9. « Pour préserver le patrimoine forestier de la Capitale », sur Djazairess (consulté le ).
  10. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2015/F2015038.pdf
  11. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2011/F2011018.pdf
  12. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2014/F2014052.pdf
  13. « Mohamed S. Mellouhi. Directeur général des forêts », sur Djazairess (consulté le ).
  14. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2005/F2005075.pdf
  15. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2008/F2008038.pdf
  16. «La régression des feux de forêts est possible», sur Djazairess (consulté le ).
  17. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2010/F2010028.pdf
  18. http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2012/F2012025.pdf
  19. a et b « « Déjà réalisé à hauteur de 50% », selon le directeur général des forêts », sur Djazairess (consulté le ).
  20. http://www.joradp.dz/FTP/JO-FRANCAIS/2013/F2013012.pdf
  21. « Bréves du Centre », sur Djazairess (consulté le ).
  22. Le Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche a nommé un nouveau Directeur Général
  23. http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1995/F1995064.pdf
  24. http://faolex.fao.org/docs/pdf/alg92336.pdf
  25. « «Concession» de 13 forêts à des fins récréatives : Des ambitions et des craintes ! », sur Djazairess (consulté le ).
  26. ALGERIEnvironnement, « Algérie - REBOISEMENT : Le Barrage vert réhabilité », sur vitaminedz.com, (consulté le ).
  27. « Direction générale des forêts », sur Djazairess (consulté le ).
  28. « Direction des forêts », sur Djazairess (consulté le ).
  29. http://www.joradp.dz/FTP/JO-FRANCAIS/2015/F2015013.pdf
  30. « L'Algérie amorce un retour aux grands travaux forestiers », sur Djazairess (consulté le ).
  31. http://www.joradp.dz/FTP/JO-FRANCAIS/2012/F2012047.pdf
  32. « Plan national de reboisement : Près de 1,19 million d'hectares reboisés depuis l'Indépendance », sur Djazairess (consulté le ).
  33. « Reboisement en Algérie : des efforts considérables et des défis complexes », sur Djazairess (consulté le ).
  34. « Bassin versant de Beni Haroun (Mila) », sur Djazairess (consulté le ).
  35. « Le plan national de reboisement réalisé à hauteur de 50% », sur Djazairess (consulté le ).
  36. http://www.inrf.dz/
  37. « Un patrimoine forestier à revaloriser », sur Djazairess (consulté le ).
  38. « Forêt de Baïnem : Un manque infrastucturel criant Alger : les autres articles », sur Djazairess (consulté le ).
  39. sofiane, « LAC DE REGHAÏA », sur vitaminedz.com, (consulté le ).
  40. http://www.unep-aewa.org/sites/default/files/document/algeria2008_mop4_0.pdf
  41. iflisen, « Protection des oiseaux : il était temps ! », sur blog.com, La confédération des Iflisen Umellil, (consulté le ).
  42. a et b http://www.ccz-dz.com/static.php?op=qui_sommes_nous.txt&ccz=1
  43. http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1983/F1983002.pdf
  44. « Le CCR, une richesse diverse », sur Djazairess (consulté le ).
  45. « L'ouverture au grand public est effective », sur Djazairess (consulté le ).
  46. « LAC DE REGHAÏA », sur Djazairess (consulté le ).
  47. http://www.iucn.org/fr/propos/union/secretariat/bureaux/iucnmed/evenements/?12952/Troisieme-atelier-pour-ameliorer-les-capacites-de-conservation-des-especes-dans-les-pays-du-Maghreb
  48. http://www.elmoudjahid.com/fr/mobile/detail-article/id/54352
  49. « [http://www.djazairess.com/fr/lesoirdalgerie/106004 LE LâCHER DU CERF DE BARBARIE � COLLO] », sur Djazairess (consulté le ).
  50. « “Nous prenons en charge d'autres espèces protégées provenant des quatre coins de l'Algérie” », sur Djazairess (consulté le ).

Bibliographie

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  • Baudrillart, J.J.(1823), Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches. Dictionnaire général raisonné et historique des eaux et forêts. Tome 1
  • Idir Tazerout, « La forêt algérienne est un gisement vert », L'Expression,‎ (lire en ligne).
  • Saïd B., « Environnement : L'Algérie a célébré, hier, la Journée mondiale des zones humides », Le Maghreb,‎ (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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