Anthime Corbon
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Sénateur de la Troisième République | |
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Maire du 15e arrondissement de Paris | |
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Claude Anthime Corbon |
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Anthime Corbon, né le à Arbigny-sous-Varennes et mort le à Paris 5e, est un homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'un artisan, Corbon travaille dès l'âge de sept ans chez un tisserand[1]. En 1832, il débute dans une imprimerie à Paris[1] et devient metteur en page chez Plon[2]. La même année, il devient sculpteur sur bois et acquiert une réputation dans cette profession[1]. En 1841, il aborde la sculpture sur marbre[3].
Esprit curieux des idées sociales de son temps, inspirées de Saint-Simon et de son disciple Philippe Buchez[1], il édite, de 1840 à 1850, le programme de ses revendications, telles que la limitation de la durée de la journée de travail, l'établissement d'un salaire minimum, la transformation des conseils de Prud'hommes et les caisses de retraite, dans le journal L'Atelier[1].
À l’avènement de la Deuxième République, il est élu vice-président de la Constituante, avec le soutien des modérés[4] avec Philippe Buchez comme président.
En 1859, il publie un ouvrage, De l'enseignement professionnel[1].
Sous le Second empire, alors qu’il assiste à une réunion chez le député Garnier-Pagès, peu avant les élections de Paris, il est arrêté avec d'autres républicains, en 1863, et compris dans le procès des treize en 1864, pour avoir fait partie d'une association non autorisée de plus de vingt personnes et condamné à 500 francs d’amende[5].
Il est nommé maire du 15e arrondissement de Paris le par le Gouvernement de la Défense nationale, puis confirmé aux élections du par 6 386 voix contre 4 029 pour Victor Hugo[4].
Dans les premiers jours de la Commune de Paris, il s'efforce, au sein du comité de conciliation, de prévenir la guerre civile.
À partir de , il devient représentant de la Seine à la Chambre des députés et contribue au triomphe des lois constitutionnelles qui ont établi la Troisième République en 1875.
Il est élu sénateur inamovible le . Il prend parti pour l'enseignement obligatoire. Au Sénat, il est entouré d'un respect unanime[6].
Hommages
[modifier | modifier le code]- La « rue Corbon » située dans le 15e arrondissement de Paris, lui est dédiée.
- L'école élémentaire « Corbon » située au no 3 de la rue éponyme, lui est dédiée[7].
- Le lycée professionnel « Claude Anthime Corbon » situé au no 5 dans le même lieu, lui est dédié[8].
Publications
[modifier | modifier le code]- De l'enseignement professionnel, Paris, Imp. de Dubuisson et Cie (réimpr. 1860 et 1971) (1re éd. 1859), 192 p., 15 cm (OCLC 457219447, BNF 30269153, SUDOC 066427002, lire en ligne).
- Le Secret du peuple de Paris, Paris, Pagnerre, , 412 p., 19 cm (OCLC 457219478, BNF 30269158, SUDOC 097203874, lire en ligne).
- Conférence sur l'enseignement professionnel, Paris, impr. nationale, , in-8º (OCLC 1243948149, SUDOC 103201734, présentation en ligne).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Anthime Corbon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition], lire en ligne sur Gallica (consulté le ).
- ↑ La Terre Wallonne, vol. 37, Charleroi, , illustr. ; 22 cm (OCLC 180194191, lire en ligne), p. 270
- ↑ « Anthine Corbon (Claude, Anthime Corbon) », sur Le Maitron, (consulté le ).
- Jean El Gammal, « Javel : Histoire politique d'un quartier de Paris sous la troisième république », Recherches contemporaines, Nanterre, Saint-Cloud et Ville-d'Avray, Université Paris-Nanterre, no 1, , p. 2 / 14 (ISSN 1251-2419, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- ↑ Tribunal de première instance (Avocats : Mes. Jules Favre, Marie, Grévy, Ernest Picard, Henri Didier, Berryer, Dufaure, Senard, Desmarest, Emmanuel Arago et Hébert), Le procès des treize en appel…, première instance… : MM. Garnier-Pagès, Carnot, Dréo, Hérold, Clamageran, Floquet, Ferry, Durier, Corbon, Jozon, Hérisson, Melsheim et Bory, les prévenus, Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven et cie : E. Dentu, , 366 p., 23 cm (OCLC 496367269, SUDOC 104095814, lire en ligne).
- ↑ « Biographie d'Anthime Corbon », sur Sénat (consulté le ).
- ↑ « École élémentaire Corbon », sur Mairie de Paris, (consulté le ).
- ↑ « Lycée Public Claude Anthime Corbon », sur Ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Claude-Anthime Corbon (1808-1891), une vie plurielle Résumé d'un article de Anne-Marie Bel in Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrondt de Paris, no 50.
- Jacqueline Lalouette, « Corbon Claude Anthime 1808-1891 », dans Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin (dir.), Les immortels du Sénat, 1875-1918 : les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 37), , 512 p. (ISBN 2-85944-273-1, lire en ligne), p. 283-285.
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Naissance en Haute-Marne
- Naissance en décembre 1808
- Membre de l'Assemblée constituante de 1848
- Maire du 15e arrondissement de Paris
- Député de la Seine
- Député de la Seine (Troisième République)
- Député à l'Assemblée nationale (1871)
- Sénateur de la Troisième République française
- Sénateur inamovible
- Décès en février 1891
- Décès dans le 5e arrondissement de Paris
- Décès à 82 ans