Beaulieu (Orne)
Beaulieu | |
Le clocher de l'église Notre-Dame. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts du Perche |
Maire Mandat |
Emmanuel Le Secq 2020-2026 |
Code postal | 61190 |
Code commune | 61034 |
Démographie | |
Gentilé | Belloquois |
Population municipale |
195 hab. (2021 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 49″ nord, 0° 44′ 38″ est |
Altitude | Min. 188 m Max. 234 m |
Superficie | 18,06 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | L'Aigle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tourouvre au Perche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Beaulieu est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 195 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Le territoire de Beaulieu est situé dans la région naturelle du Perche sur un plateau de faible altitude (100 à 250 m) au relief peu différencié. Le sol est composé d'une épaisse couverture d'altérites (roches formées par évolution sur place de formations plus anciennes : elles constituent des sols résultants au départ de matière par dégradation de la roche-mère (actions chimiques, gel) riches en silex, de 20 à 30 mètres d'épaisseur, masquant totalement le substrat crayeux.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1988 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,8 | 0,6 | 2 | 3 | 6,5 | 9,1 | 11,1 | 10,9 | 8,1 | 6,5 | 3,1 | 0,9 | 5,2 |
Température moyenne (°C) | 3,6 | 4,2 | 6,7 | 8,6 | 12,5 | 15,4 | 17,6 | 17,6 | 14,1 | 10,9 | 6,4 | 3,6 | 10,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,4 | 7,9 | 11,5 | 14,1 | 18,5 | 21,7 | 24,1 | 24,2 | 20,2 | 15,3 | 9,8 | 6,4 | 15 |
Record de froid (°C) date du record |
−16 02.01.1997 |
−17,5 11.02.12 |
−14 13.03.13 |
−7 08.04.03 |
−3 05.05.1996 |
−3 05.06.1991 |
1 11.07.1990 |
0 29.08.1989 |
−2 25.09.03 |
−7 30.10.1997 |
−10,5 30.11.1989 |
−12 04.12.10 |
−17,5 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,5 27.01.03 |
22 27.02.19 |
22,5 30.03.17 |
28,5 20.04.18 |
30,5 27.05.05 |
36,5 20.06.17 |
40 25.07.19 |
39 06.08.03 |
36 14.09.20 |
28,5 01.10.11 |
22,5 01.11.15 |
16 17.12.15 |
40 2019 |
Précipitations (mm) | 84,6 | 72,4 | 62,5 | 58 | 59,6 | 57,3 | 55,5 | 47,1 | 57,2 | 79,3 | 78,8 | 95,3 | 807,6 |
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Beaulieu est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Aigle, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[10]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,2 %), forêts (17,7 %), prairies (12,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Beaulieu vient du latin bellus locus, « lieu beau », nommé ainsi pour sa beauté[14], endroit agréable à habiter.
De nombreuses communes portent ce nom.
Le gentilé est Belloquois.
Histoire
[modifier | modifier le code]Tout comme les villages de Charencey, Moussonvilliers, Normandel et Saint-Maurice-lès-Charencey, La Trinité-sur-Avre dépendait au XIIIe siècle de la châtellenie de Châteauneuf-en-Thymerais[15] dont les seigneurs successifs régnaient sur le Thymerais et guerroyaient au nom des rois de France contre les ducs de Normandie et les Anglais.
Le 30 juillet 1823, la commune de La Trinité-sur-Avre (ou simplement La Trinité, 166 habitants en 1821, au sud-ouest du territoire) est réunie à celle de Beaulieu (309 habitants)[16],[17].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Coupé : au 1er parti au I d'azur à trois fleurs de lis d'or et au II de gueules à deux léopards d'or ; au 2e d'argent à la fasce ondée d'azur en chef et à la fasce de sinople en pointe[18]. |
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Détails | Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[21].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 195 habitants[Note 6], en évolution de −7,14 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Beaulieu a compté jusqu'à 422 habitants en 1836.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame-de-l'Assomption, en partie du XVIe siècle. La dalle funéraire de Jean Fillon du XIVe, une Vierge à l'Enfant du XVe, la poutre de gloire du XVIIe et des portes de sacristie du XVIIIe sont classées à titre d'objets aux Monuments historiques[25].
- Château de la Bunelière XVIIIe et XIXe.
- Château de Beaulieu, XIXe et XXe siècles.
- Château de la Trinité, XIXe siècle.
- Château du Breuil, XIXe siècle, avec jardin.
- Château des Routis, XIXe siècle.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Coupé : au 1er parti au I d'azur à trois fleurs de lis d'or et au II de gueules à deux léopards d'or ; armés et lampassés de gueules, l'un au-dessus de l'autre, au 2e d'argent à la fasce ondée d'azur en chef et à la fasce de sinople en pointe[18]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Fiche du Poste 61034001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Beaulieu ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de L'Aigle », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Julien-Michel Gandouin, Dictionnaire universel françois et latin, 1732, p. 945.
- Chartes servant de pièces justificatives à la géographie du Perche par le vicomte de Romanet
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Trinité », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.
- Annuaire des Mairies de l'Orne (61), 183 p. (ISBN 978-2-35258-161-1, lire en ligne).
- « Emmanuel Le Secq, nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales 2020 à Beaulieu. Emmanuel Le Secq réélu et candidat à la CDC », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Œuvres mobilières à Beaulieu », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.