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États des États-Unis

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Les États des États-Unis[1] sont les subdivisions politiques et historiques les plus importantes des États-Unis d'Amérique. Elles sont au nombre de cinquante États fédérés, auxquels s'ajoutent le district de Columbia — comprenant la capitale Washington — et plusieurs territoires, formant une république fédérale transcontinentale.

Carte des États-Unis contigus avec les États d'Alaska et d'Hawaï en bas à gauche.

La souveraineté est exercée à la fois par le gouvernement fédéral et par chacun des cinquante gouvernements d'État. Un Américain est à la fois citoyen des États-Unis et citoyen de l'État où il est domicilié[2]. La citoyenneté d'État est une chose assez flexible et aucune procédure légale n'est nécessaire, sauf rares exceptions, pour changer son domicile d'un État à un autre. Les Américains ont conscience d'appartenir à une même nation, malgré la diversité des régions.

La Constitution des États-Unis attribue les pouvoirs respectifs des deux niveaux de gouvernement en utilisant des termes généraux. L'idée générale est qu'en ratifiant la Constitution (ou en adhérant à l'Union), chacun des États accepte :

  1. De transférer certains attributs de la souveraineté au gouvernement fédéral (principalement les politiques d'immigration, de défense et monétaire) ;
  2. De partager certains pouvoirs avec le gouvernement fédéral (entre autres le droit de créer et de maintenir une milice, appelée depuis le XXe siècle « Forces de défense d'État », en anglais : « State defense forces ») ;
  3. De garder certains pouvoirs au niveau local (notamment légiférer sur l'exercice du droit ou de la médecine).

Selon le dixième amendement, tous les pouvoirs non spécifiquement transférés à l'échelon fédéral restent aux mains des États ou à celles du peuple. Historiquement, les pouvoirs relatifs à la santé, l'éducation, les transports, l'urbanisme et la gestion des infrastructures relèvent généralement des États, même si tous ont une part importante de financement et de réglementation fédérale. Les pouvoirs transférés, partagés ou maintenus localement sont les mêmes pour tous les États membres de l'Union.

Au cours de l'histoire des États-Unis, le pouvoir fédéral a eu tendance à se renforcer au détriment des États et la question du droit des États demeure en débat aux États-Unis. Les États fédérés américains disposent de leurs propres ressources fiscales ainsi que de pouvoirs législatifs et exécutifs étendus. Les lois en vigueur sont par conséquent très variables d'un État à l'autre. De grandes différences de taille et de poids démographique rendent souvent difficile la comparaison entre les États : la Californie est soixante-dix fois plus peuplée que le Wyoming, l'Alaska est cinq cent cinquante fois plus grand que Rhode Island.

Les États sont représentés de manière égale au Sénat des États-Unis, chacun élisant deux sénateurs quel que soit son poids démographique. Ainsi les quatre États les plus faiblement peuplés que sont le Wyoming, le Vermont, le Dakota du Nord et l'Alaska (moins de 800 000 habitants chacun) y ont le même poids que les quatre plus peuplés, la Californie, le Texas, l'État de New York et la Floride (respectivement 40, 28, 21 et 20 millions d'habitants). Par contre, à la Chambre des représentants des États-Unis, le nombre de représentants est proportionnel à la population de l'État (avec un minimum d'un représentant par État). Quatre États portent le nom officiel de « Commonwealth » : le Kentucky, le Massachusetts, la Pennsylvanie et la Virginie. Cette particularité n'implique aucune différence constitutionnelle avec les autres États.

Les cinquante États

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Le tableau triable ci-après liste les cinquante États des États-Unis avec :

  1. Le nom courant de l'État en français (suivi de son genre en français : m pour masculin, f pour féminin) ;
  2. Le nom courant en anglais et mention lorsqu'il s'agit d'un commonwealth + la prononciation du nom en anglais décrit en alphabet phonétique international ;
  3. Le surnom de l'État ;
  4. L'abréviation en deux caractères de l'État telle que définie par l'United States Postal Service (USPS) et reprise par la norme ISO 3166-2:US des subdivisions nationales ;
  5. Le rang suivi de la date d'entrée, c'est-à-dire la date à laquelle l'État ratifie la Constitution américaine ou est admis dans l'Union ;
  6. La superficie terrestre de l'État ;
  7. La population selon les données établies en 2019 par le Bureau du recensement des États-Unis ;
  8. La densité de population de l'État ;
  9. La capitale de l'État ;
  10. La ville la plus peuplée (ville = incorporated place ou census-designated place) au selon le Bureau du recensement ;
  11. Le drapeau officiel de l'État.

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Les 50 États des États-Unis d'Amérique
Carte Nom de l'État
(genre)
Nom anglais
API
Surnom(s) Code
Rang
Date d'entrée
Surface
(km2)
Population (2023) Densité
(hab./km2)
Capitale Ville la plus
peuplée
Drapeau
Alabama (m) Alabama
/ˌæləˈbæmə/
Heart of Dixie
Yellowhammer State
AL 22e
131 171 5 108 468 37,26 Montgomery Birmingham
Alaska (m) Alaska
/əˈlæskə/
Last Frontier AK 49e
1 481 305 733 406 0,48 Juneau Anchorage
Arizona (m) Arizona
/ˌæɹɪˈzoʊnə/
Grand Canyon State AZ 48e
294 207 7 431 344 24,38 Phoenix Phoenix
Arkansas (m) Arkansas
/ˈɑɹkənsɑ/
Natural State AR 25e
134 771 3 067 732 22,36 Little Rock Little Rock
Californie (f) California
/ˌkæl.ɪ.ˈfɔɹ.njə
Golden State CA 31e
403 466 38 965 193 98,04 Sacramento Los Angeles
Caroline du Nord (f) North Carolina
/ˌnɔɹθˌkɛɹəˈlaɪnə/
Tar Heel State
Old North State
First in Flight
NC 12e
125 920 10 835 491 82,46 Raleigh Charlotte
Caroline du Sud (f) South Carolina
/ˌsaʊθkɛɹəˈlaɪnə/
Palmetto State SC 8e
77 857 5 373 555 65,30 Columbia Columbia[3]
Colorado (m) Colorado
/ˌkɑləˈɹædoʊ/
Centennial State CO 38e
268 431 5 877 610 21,22 Denver Denver
Connecticut (m) Connecticut
/kəˈnɛtɪkət/
Constitution State CT 5e
12 542 3 617 176 284,86 Hartford Bridgeport[4]
Dakota du Nord (m) North Dakota
/ˌnɔɹθdəˈkoʊtə/
Peace Garden State ND 39e
169 752 783 926 4,48 Bismarck Fargo
Dakota du Sud (m) South Dakota
/ˌsaʊθdəˈkoʊtə/
Mount Rushmore State SD 40e
196 350 919 318 4,49 Pierre Sioux Falls
Delaware (m) Delaware
/ˈdɛləwɛəɹ/
First State DE 1er
5 047 1 031 890 191,63 Dover Wilmington
Floride (f) Florida
/ˈflɔɹɪdə/
Sunshine State FL 27e
138 887 22 610 726 153,36 Tallahassee Jacksonville[5]
Géorgie (f) Georgia
/ˈdʒɔɹdʒə/
Peach State GA 4e
148 859 11 029 227 70,67 Atlanta Atlanta
Hawaï (m) Hawaii
(Mokuʻāina o Hawaiʻi en hawaïen)
/həˈwaɪi/, /haʋaiʔi/
Aloha State HI 50e
16 635 1 435 138 85,39 Honolulu Honolulu
Idaho (m) Idaho
/ˈaɪdəhoʊ/
Gem State ID 43e
214 045 1 964 726 8,20 Boise Boise
Illinois (m) Illinois
/ɪlɪˈnɔɪ/
Prairie State
Land of Lincoln
IL 21e
143 793 12 549 689 88,61 Springfield Chicago
Indiana (m) Indiana
/ˌɪndiˈænə/
Hoosier State IN 19e
92 789 6 862 199 72,12 Indianapolis Indianapolis
Iowa (m) Iowa
/ˈaɪəwə/
Hawkeye State IA 29e
144 669 3 207 004 21,82 Des Moines Des Moines
Kansas (m) Kansas
/ˈkænzəs/
Sunflower State
The Wheat State
KS 34e
211 754 2 940 546 13,75 Topeka Wichita
Kentucky (m) Kentucky
(officiellement Commonwealth of Kentucky)
/kənˈtʌki/
Bluegrass State KY 15e
102 269 4 526 154 43,69 Frankfort Louisville
Louisiane (f) Louisiana
(État de Louisiane en français)
/luˌiziˈænə/
Pelican State
Sportsman's Paradise
LA 18e
111 898 4 573 749 41,64 Bâton-Rouge La Nouvelle-Orléans
Maine (m) Maine
/ˈmeɪn/
Pine Tree State ME 23e
79 883 1 395 722 16,75 Augusta Portland
Maryland (m) Maryland
/ˈmɛɹələnd/
Old Line State MD 7e
25 142 6 180 253 240,32 Annapolis Baltimore[6]
Massachusetts (m) Massachusetts
(officiellement Commonwealth of Massachusetts)
/ˌmæsəˈtʃusɪts/
Bay State MA 6e
20 202 7 001 399 341,66 Boston Boston
Michigan (m) Michigan
/ˈmɪʃɪgən/
Wolverine State
Great Lake State
MI 26e
146 435 10 037 261 68,26 Lansing Détroit
Minnesota (m) Minnesota
/ˌmɪnɪˈsoʊtə/
North Star State
Land of 10.000 Lakes
MN 32e
206 232 5 737 915 27,54 Saint Paul Minneapolis
Mississippi (m) Mississippi
/ˌmɪsɪˈsɪpi/
Magnolia State MS 20e
121 531 2 939 690 24,57 Jackson Jackson
Missouri (m) Missouri
/mɪˈzʊəɹi, mɪˈzʊəɹə/
Show-Me State MO 24e
178 040 6 196 156 34,41 Jefferson City Kansas City[7]
Montana (m) Montana
/mɑnˈtænə/
Treasure State
Big Sky Country
MT 41e
376 962 1 132 812 2,82 Helena Billings
Nebraska (m) Nebraska
/nəˈbɹæskə/
Cornhusker State
Beef State
NE 37e
198 974 1 978 379 9,70 Lincoln Omaha
Nevada (m) Nevada
/nəˈvædə/
Silver State NV 36e
284 332 3 194 176 10,67 Carson City Las Vegas
New Hampshire (m) New Hampshire
/nuˈhæmpʃɚ/
Granite State NH 9e
23 187 1 402 054 58,50 Concord Manchester[8]
New Jersey (m) New Jersey
/nuˈdʒɝzi/
Garden State NJ 3e
19 047 9 290 841 467,71 Trenton Newark[9]
New York (m) New York
/nuˈjɔɹk/
Empire State NY 11e
122 057 19 571 216 160,11 Albany New York[10]
Nouveau-Mexique (m) New Mexico
(Estado de Nuevo México en espagnol)
/nuˈmɛksɪkoʊ/
Land of Enchantment NM 47e
314 161 2 114 371 6,67 Santa Fe Albuquerque
Ohio (m) Ohio
/oʊˈhaɪoʊ/
Buckeye State OH 17e
105 829 11 785 935 104,11 Columbus Columbus[11]
Oklahoma (m) Oklahoma
/ˌoʊkləˈhoʊmə/
Sooner State
Native America
OK 46e
177 660 4 053 824 22,19 Oklahoma City Oklahoma City
Oregon (m) Oregon
/ˈɔɹɪgən/
Beaver State
Pacific Wonderland
OR 33e
248 608 4 233 358 16,86 Salem Portland
Pennsylvanie (f) Pennsylvania
(officiellement Commonwealth of Pennsylvania)
/ˌpɛnsɪlˈveɪnjə/
Keystone State PA 2e
115 883 12 961 683 110,52 Harrisburg Philadelphie
Rhode Island (m) Rhode Island
(officiellement State of Rhode Island)
/ɹoʊdˈaɪlənd/
Ocean State RI 13e
2 678 1 095 962 394,82 Providence Providence
Tennessee (m) Tennessee
/ˌtɛnɪˈsi/
Volunteer State TN 16e
106 798 7 126 489 63,99 Nashville Memphis[12]
Texas (m) Texas
/ˈtɛksəs/
Lone Star State TX 28e
676 587 30 503 301 42,42 Austin Houston[13]
Utah (m) Utah
/ˈjutɑ/
Beehive State UT 45e
212 818 3 417 734 14,85 Salt Lake City Salt Lake City
Vermont (m) Vermont
/vɚˈmɑnt/
Green Mountain State VT 14e
23 871 647 464 26,25 Montpelier Burlington
Virginie (f) Virginia
(officiellement Commonwealth of Virginia)
/vɚˈdʒɪnjə/
Old Dominion VA 10e
102 279 8 535 519 83,28 Richmond Virginia Beach[14]
Virginie-Occidentale (f) West Virginia
/ˌwɛstvɚˈdʒɪnjə/
Mountain State WV 35e
62 259 1 770 071 28,43 Charleston Charleston
Washington (m) Washington
/ˈwɑʃɪŋtən/
Evergreen State WA 42e
172 119 7 812 880 43,78 Olympia Seattle
Wisconsin (m) Wisconsin
/wɪsˈkɑnsɪn/
Badger State WI 30e
140 268 5 910 955 41,45 Madison Milwaukee
Wyoming (m) Wyoming
/waɪˈoʊmɪŋ/
Equality State WY 44e
251 470 584 057 2,30 Cheyenne Cheyenne

Union comme une seule nation

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Après l'adoption des articles de la Confédération et de l'Union perpétuelle en 1777, les États devinrent une confédération. En partie en raison de manquements de la Confédération, les treize États formèrent à la place une fédération, constituée d'États fédérés. Pour ce faire ces États ratifièrent la constitution des États-Unis, qui prit effet en 1789. Les États-Unis devinrent alors une entité souveraine et unique pour ce qui concerne le droit international, avec le pouvoir de mener la guerre et de conduire des relations internationales.

Relations entre États

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Selon l'article IV de la Constitution, qui souligne les relations entre les États américains, ceux-ci doivent donner « Pleine foi et crédit » (Full Faith and Credit) aux lois et décisions des législatures et des tribunaux des autres États, ce qui inclut en général la reconnaissance des contrats légaux, des mariages, des jugements criminels, et jusqu'au , du statut d'esclave[réf. souhaitée]. Les États ne peuvent faire de discrimination à l'encontre des citoyens d'autres États et doivent respecter leurs droits fondamentaux, selon la clause « Privilèges et Immunités » (Privileges and Immunities Clause). Le gouvernement fédéral garantit aux États une défense militaire et civile, ce qui exige aussi que le gouvernement de chaque État reste celui d'une république.

Clause du Commerce

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La Cour suprême des États-Unis a interprété la constitution américaine, comme la clause de Commerce (une clause de l'article premier de la Constitution qui donne au Congrès des États-Unis le pouvoir de réguler le commerce avec les autres pays, entre les États américains et avec les tribus indiennes), permettant un large périmètre d'action au pouvoir fédéral. Par exemple, le Congrès peut réguler le trafic ferroviaire sur les voies ferrées inter-États mais aussi le réguler sur les voies à l'intérieur d'un seul État en se basant sur la théorie qu'un trafic même uniquement à l'intérieur d'un État peut avoir un impact sur le commerce inter-États.

Une autre source de pouvoir du Congrès est le « pouvoir de dépenser » — la capacité du Congrès d'allouer des fonds, par exemple, à l'Interstate Highway System. Le système est mandaté et financé en partie par le gouvernement fédéral, mais sert également les intérêts des États. En menaçant de retirer des fonds fédéraux dédiés aux voies rapides, le Congrès est en mesure de persuader les législatures des États d'adopter une variété de lois. Bien que cela puisse se traduire sur le terrain comme une atteinte aux droits des États, la Cour suprême confirme cette pratique comme une utilisation autorisée de la clause constitutionnelle de dépense.

Adhésion à l'Union

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Depuis la création des États-Unis, le nombre d'États est passé de 13 à 50. La Constitution américaine est assez laconique sur la manière dont des nouveaux États peuvent adhérer. Notant que « de nouveaux États peuvent être admis par le Congrès dans l'Union » et interdisant qu'un nouvel État soit créé à partir du territoire d'un État existant ou par la fusion de deux ou plusieurs États en un seul sans le consentement à la fois du Congrès des États-Unis et de toutes les législatures des États impliqués.

En pratique, presque tous les États admis dans l'Union après les 13 d'origine ont été formés à partir de territoires des États-Unis (c'est-à-dire des territoires sous l'autorité du gouvernement fédéral mais ne faisant partie d'aucun État et qui étaient organisés avec une part d'autonomie règlementaire accordée par le Congrès). En général, le gouvernement d'un territoire organisé fait connaître le souhait de sa population pour sa constitution en État. Le Congrès demande alors au gouvernement territorial d'organiser une convention constitutionnelle. Après acceptation de cette Constitution, le Congrès peut alors reconnaître ce territoire comme un État. Les grandes lignes de ce processus ont été établies par l'Ordonnance du Nord-Ouest, qui est en fait antérieure à la ratification de la Constitution américaine.

Cependant, le Congrès est l'autorité ultime pour accepter de nouveaux États et n'est pas obligé de suivre cette procédure. Quelques États américains, en dehors des treize d'origine, ont été admis sans avoir été des territoires organisés du gouvernement fédéral :

Le Congrès n'a aucune obligation d'accorder le statut d'État à des territoires dont la population le demande. Par exemple, la république du Texas demanda son rattachement en tant qu'État aux États-Unis en 1836, mais les craintes d'un conflit avec le Mexique retardèrent cette adhésion de neuf ans. Le territoire de l'Utah se vit refuser son adhésion à l'Union en tant qu'État pendant des décennies, la domination du territoire par les Mormons et particulièrement la pratique de la polygamie par ses élites étant mal vue de Washington. Une fois établies, les frontières des États sont très stables, les seules exceptions majeures étant la cession par le Maryland et la Virginie de territoire pour créer le district de Columbia (la partie cédée par la Virginie lui sera rendue par la suite), une cession par la Géorgie, une expansion du Missouri et du Nevada et le Kentucky, le Maine et le Tennessee respectivement issus d'une scission de la Virginie, du Massachusetts et de la Caroline du Nord.

Les derniers États à avoir adhéré à l'Union sont l'Alaska en et Hawaï en , respectivement 49e et 50e État de l'Union.

Le nombre d'étoiles sur le coin supérieur du drapeau américain correspond au nombre d'États dans l'Union (les treize bandes correspondant elles aux treize États d'origine). Cette disposition date de 1818, le rajout sur le drapeau intervenant le , jour de la fête nationale, suivant l'entrée dans l'Union du nouvel État.

Gouvernement

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Chaque État dispose de sa propre constitution (celles de Géorgie, de Californie ou d'Alabama sont réputées pour être parmi les plus longues au monde). Cette constitution définit l'exercice et la répartition des pouvoirs au sein de l'État. Tous les États américains ont repris une forme de régime politique similaire à celui existant au niveau fédéral avec une branche exécutive, une branche législative et une branche judiciaire. Cela n'était pas une obligation, la Constitution des États-Unis exigeant juste des États qu'ils soient une république avec donc un gouvernement démocratique. Il pourrait ainsi y avoir un État avec un régime parlementaire.

Dans chaque État, le pouvoir exécutif est exercé par un gouverneur élu, qui est souvent à la tête d'un cabinet et par quelques autres responsables qui, suivant les États, peuvent être élus ou nommés. Ainsi 42 des 50 États élisent un lieutenant-gouverneur qui remplace le gouverneur en cas de vacance du poste. Suivant les États, il est élu en ticket, comme colistier lors de l'élection du gouverneur, ou lors d'une élection distincte. Les fonctions de secrétaire d'État, de trésorier de l'État ou d'auditeur de l'État peuvent être des fonctions élues ou nommées par le gouverneur suivant les États.

Le pouvoir législatif est exercé par la législature de l'État composé de deux chambres : un Sénat et une assemblée de l'État ou chambre des représentants (à l'exception du Nebraska qui n'a qu'une seule chambre). Il existe également une branche judiciaire avec à son sommet une Cour suprême de l'État. Celle-ci est l'autorité suprême de toute décision judiciaire concernant une loi de l'État, la Cour suprême des États-Unis n'intervenant que si elle considère le sujet touchant à la Constitution des États-Unis ou relevant d'une loi fédérale.

Nouveaux États possibles

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Aujourd'hui, très peu de territoires pourraient prétendre à devenir un nouvel État de l'Union. Porto Rico est sans doute le candidat le plus sérieux. Le statut du district de Columbia est aussi en débat. Pour les autres territoires (îles Mariannes du Nord, îles Vierges, Guam, Samoa américaines...), peu peuplés et dispersés, la question ne se pose pas vraiment.

Les Portoricains sont citoyens des États-Unis depuis 1917. Cette île des Antilles, territoire américain depuis 1898 (comme Hawaï) et la victoire des États-Unis sur l'Espagne, est peuplée de plus de 3,2 millions d'habitants (plus que les vingt-un États américains les moins peuplés). Le territoire non incorporé de Porto Rico — son titre exact est Commonwealth de Porto Rico, mais sans rapport avec les Commonwealths des quatre États américains cités précédemment — ne dispose actuellement que d'une très faible représentation au Congrès : un délégué à la Chambre des représentants des États-Unis, le Resident commissioner, sans droit de vote, et aucun sénateur. Le président George H. W. Bush publia un mémorandum le à destination des responsables des départements et des agences de l'exécutif américain pour établir les relations entre le gouvernement fédéral et le Commonwealth de Porto Rico. Le mémorandum demandait à tous les départements et agences fédérales de traiter administrativement Porto Rico comme s'il était un État américain dans la mesure où cela ne perturberait pas les programmes ou opérations fédérales. Le gouvernement de Porto Rico, qui a à sa tête un gouverneur élu, a organisé plusieurs référendums sur la question du statut de l'île lors des dernières décennies, même si le Congrès ne se sentait pas engagé par ses consultations. Tous les résultats montraient une victoire étroite des partisans du statu quo sur ceux partisans d'un État, un petit nombre souhaitant l'indépendance. Le , le président Bill Clinton a signé l'ordre exécutif 13183[15], pour créer un groupe de travail présidentiel sur le statut de Porto Rico et ses règles d'appartenance à l'Union, ordre exécutif que le président George W. Bush compléta. En , le groupe de travail proposa une série de nouveaux référendums pour résoudre ce problème. Si le Congrès avait voté les recommandations du groupe de travail, cela aurait pu ouvrir la voie au premier vote mandaté par le Congrès sur le statut de l'île et potentiellement déboucher sur la création d'État américain vers 2010.

Un nouveau référendum, en 2012, a finalement tranché en faveur d'une évolution vers le statut d'État américain à part entière.

En effet, le , à l'occasion de l'élection présidentielle américaine, un quatrième référendum est présenté aux électeurs sous la forme de deux questions distinctes[16].

Tout d'abord, à la question « Êtes-vous d'accord sur le fait que Porto Rico devrait conserver son statut territorial actuel ? » :

  • Non : 53,99 % des voix (959 136 voix) ;
  • Oui : 46,01 % des voix (817 241 voix).

Deuxième question : « Laquelle des options suivantes préférez-vous ? » :

  • État américain : 61,10 % des voix (824 238 voix) ;
  • État libre souverain et associé : 33,35 % des voix (449 831 voix) ;
  • Indépendance : 5,55 % des voix (74 840 voix).

Pour la première fois, l'option « État américain » est celle qui a reçu la majorité des voix, ce qui relance le débat sur la question du statut actuel de l'île et du potentiel 51e État.

Le , l'assemblée législative de Porto Rico a adopté une résolution demandant « au Président et au Congrès des États-Unis de répondre avec diligence à la demande du peuple de Porto Rico, et de commencer le processus pour admettre Porto Rico dans l'Union en tant qu'État »[17]. Cette question n'a toujours pas été abordée par le Congrès américain.

Le , un référendum consultatif à Porto Rico est organisé afin de savoir si Porto Rico devient un État, gagne son indépendance ou reste avec le même statut. L'admission dans l'Union est votée à 97,16 % des suffrages exprimés et 22,7 % de participation, résultat d'un large boycott[18].

En mai 2020, alors que le statut territorial actuel de Porto Rico est critiqué par certains citoyens, la gouverneure Wanda Vázquez annonce un nouveau référendum pour novembre 2020 pour décider si Porto Rico doit devenir un État américain. Le « Pour » l'emporte à 52,34 % des voix face au « contre » qui obtient 47,66 % des voix. Le référendum est non contraignant[19],[20].

Le 5 novembre 2024 un nouveau plebiscito est organisé, pour la septième fois depuis les années 1960. Il se solde, comme les consultations précédentes, par une victoire du camp favorable à l’estadidad (« étatisation ») de l'île, mais avec une montée des votes indépendantistes[21]. Ces résultats sont toutefois non contraignants, une telle décision devant être approuvée par le Congrès des États-Unis.

District de Columbia

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Les intentions des Pères fondateurs étaient que la capitale des États-Unis soit située sur un site neutre, ne favorisant aucun des États existants. Le district de Columbia fut donc créé en 1800 pour servir de siège aux autorités fédérales. Comme Porto Rico, les habitants du district n'ont qu'un délégué sans droit de vote à la Chambre des représentants et aucun sénateur (le droit d'élire de grands électeurs pour l'élection présidentielle ne leur fut accordé qu'en 1961 par le 23e amendement).

Certains résidents du district soutiennent la création d'un État ou d'une juridiction en reprenant ses compétences pour l'ensemble du district ou pour sa partie habitée, le reste (les lieux abritant les autorités fédérales regroupés au centre de la ville) restant sous la juridiction fédérale. Si un État est toujours une question politique réelle dans le district, il y a peu de perspectives d'un mouvement concret dans ce sens dans un avenir proche. L'accent est plutôt mis sur la poursuite de la Home Rule dans le district lui donnant une représentation pleine et entière au Congrès.

Autres territoires

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Pour le restant des territoires des États-Unis habités n'ayant pas le statut d'État — les Îles Mariannes du Nord (qui ont, comme Porto Rico, le statut de Commonwealth), les îles Vierges des États-Unis, Guam, et les Samoa américaines — les perspectives d'une accession à un statut d'État sont très éloignées. Tous sont relativement peu peuplés — Guam, le plus peuplé de ces territoires, a une population équivalente au tiers du Wyoming, le moins peuplé des États américains — et ces territoires sont fortement tributaires des financements fédéraux. Si ces territoires songeaient à demander un statut d'État, ils devraient probablement s'associer pour augmenter leur population et leur superficie.

Possibilité de scission d'un État

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Constitutionnellement un État ne peut être divisé en plusieurs États qu'avec l'approbation du Congrès américain et de la législature de l'État concerné. Cela fut le cas du Maine, issu d'une scission du Massachusetts en 1820 (compromis du Missouri), du Kentucky (1792) ou de la Virginie-Occidentale (1863, refus de rejoindre les Confédérés), tous deux issus de la Virginie. Quand le Texas fut admis dans l'Union en 1845, il était beaucoup plus grand que tout autre État existant et il lui fut spécialement accordé le droit de se diviser au plus en cinq États distincts, mais aucune tentative sérieuse dans ce sens n'a jamais été faite.

États non reconnus

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Par le passé, plusieurs tentatives de reconnaissance ou de création d'États, soit sur de nouveaux territoires soit par scission ou fragmentation d'États existants, n'ont pas abouti.

État de Sylvania

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Une sécession, qui n'aboutit pas, sur des territoires disputés entre la Virginie et la Pennsylvanie juste après la guerre d'Indépendance américaine.

État de Franklin

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Cet État exista pendant quatre ans, peu de temps après la fin de la guerre d'Indépendance américaine, mais ne fut jamais reconnu par l'Union, qui, finalement, reconnut la demande de souveraineté de la Caroline du Nord sur cette zone. Une majorité des États américains étaient disposés à reconnaître l'État de Franklin mais il manqua de peu la majorité des deux tiers des États requise pour admettre un nouvel État dans l'Union selon les Articles de la Confédération. Le territoire comprenant le comté de Franklin allait devenir plus tard la partie orientale de l'État du Tennessee.

État du Deseret

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En 1849, les Pionniers mormons, récemment installés à Salt Lake City, proposèrent par la voix de Brigham Young, président de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, un statut officiel pour le territoire sur lequel ils étaient installés englobant Grand Bassin et le bassin versant du fleuve Colorado ainsi qu'en partie ou en totalité les territoires de neuf États américains actuels. Cependant, la Californie et le Nouveau-Mexique faisant une demande pour devenir des États à part entière, Young changea de stratégie et se décida à demander la création d'un État, qui exista de facto pendant deux ans. Finalement le territoire de l'Utah sera créé en 1851, sur la partie septentrionale du Deseret, et donnera naissance après plusieurs mutations aux États de l'Utah et du Nevada.

État de Jefferson

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Le , la création de l'État de Jefferson dans le sud des montagnes Rocheuses est repoussée par un vote du Congrès. À la place, est votée le la création du territoire de Jefferson, qui est remplacé par le territoire du Colorado le .

En 1915, un second État de Jefferson est proposé dans le tiers nord du Texas mais cette proposition n'obtient pas l'approbation majoritaire au Congrès.

En 1941, un troisième État de Jefferson est proposé avec plus de succès pour une ratification prévue en janvier 1942 dans la région principalement rurale du sud de l'Oregon et du nord de la Californie. Cette ratification est annulée à la suite de l'attaque japonaise de Pearl Harbor et l'entrée en guerre des États-Unis en . La proposition est soulevée plusieurs fois depuis.

État de Lincoln

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L'État de Lincoln est un autre État qui est proposé plusieurs fois. Dans la configuration la plus notable, il aurait compris la partie orientale de l'État de Washington et la panhandle de l'Idaho (la pointe nord-ouest de cet État). À l'origine, il est proposé par l'Idaho en 1864 pour seulement sa panhandle, jugée trop éloigné de la nouvelle capitale de l'État, Boise, et de nouveau en 1901 en y incluant l'Eastern Washington, la région de l'État de Washington située à l'est de la chaîne des Cascades. Cet État est de nouveau proposé en 1996, 1999 et 2005.

L'autre tentative de création de l'État de Lincoln est celle faite au sein de l'État du Texas après la guerre de Sécession en 1869. Les territoires du Texas, au sud et l'ouest du fleuve Colorado, sont ainsi proposés pour constituer un État pendant la période de la Reconstruction.

État de Muskogee

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Une tentative de création d'un État de Muskogee, concernant les amérindiens Creek, en Floride échoue en 1800.

État de Sequoyah

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Sequoyah est une tentative avortée de création d'un État par les Amérindiens en 1905. Il aurait été situé dans l'est de l'actuel Oklahoma et aurait eu une population à majorité amérindienne.

État du Supérieur

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La création de l'État du Supérieur, issu de la scission de la Péninsule supérieure du Michigan dans le nord l'État homonyme, fut proposée dès 1858. Les velléités sécessionnistes restèrent relativement actives jusqu'au milieu des années 1970, avant de péricliter pour devenir aujourd'hui très marginales.

État de la ville de New York

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La question de la séparation de la ville de New York de l'État de New York est régulièrement posée dans la métropole américaine mais sans réel projet et souvent brandie pour des raisons fiscales, la ville estimant payer trop d'impôts à l'État[réf. souhaitée].

La Constitution américaine ne prévoit pas le cas d'un État souhaitant quitter l'Union. Pour des raisons historiques, jurisprudentielles, sociales (sentiment des habitants d'appartenir à une même nation) et le poids actuel du gouvernement fédéral, une sécession d'un État paraît quasi impossible. L'exemple le plus célèbre est la sécession de 11 États en 1861 pour former les États confédérés d'Amérique, qui conduisit à la guerre de Sécession puis au retour par la force des États sécessionnistes dans l'Union.

Parmi les mouvements sécessionnistes existants, nombreux tiennent du folklore, mais certains mouvements ont acquis une influence dans l'État concerné, voire une certaine notoriété nationale. On peut ainsi citer le Parti pour l'indépendance alaskaine ou le Mouvement pour la souveraineté hawaïenne. Par ailleurs, le Parti libertarien, comme différents autres mouvements américains idéologiquement proches, prône plutôt un État fédéral réduit à sa plus simple expression (voir Free state project).

Origine des noms des États

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Origine étymologique du nom des États américains.

Les cinquante États des États-Unis tirent leur nom d'une grande variété de langues. La moitié des États, 25, ont un nom dérivé de langues amérindiennes : huit de l'algonquin, sept des langues siouanes (dont l'un via l'illinois, une langue algonquine), trois des langues iroquoises, un des langues uto-aztèques et cinq d'autres langues amérindiennes. Le nom Hawaï viendrait de l'hawaïen. Les autres noms dérivent des langues européennes : sept viennent du latin (principalement la forme latine de noms propres anglais), six viennent de l'anglais, cinq viennent de l'espagnol (plus un d'une langue autochtone via l'espagnol) et trois viennent ou pourraient venir du français (dont l'un via l'anglais) : Louisiane, Vermont et peut-être Maine.

Onze États sont nommés d'après une personne : Caroline du Nord, Caroline du Sud, Delaware, Géorgie, Louisiane, Maryland, New York, Pennsylvanie, Virginie, Virginie-Occidentale, Washington.

Mais pour six États, leur nom reste d'origine incertaine et il existe plusieurs étymologies possibles : Arizona, Utah, Idaho, Maine, Oregon et Rhode Island.

Notes et références

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  1. En anglais : States of the United States ou U.S. states.
  2. cf. Première phrase de la Section 1 du XIVe amendement de la Constitution.
  3. La Greenville-Spartanburg-Anderson Combined Statistical Area est la zone métropolitaine la plus peuplée de Caroline du Sud.
  4. La Hartford-West Hartford-Willimantic Combined Statistical Area est la zone métropolitaine la plus peuplée du Connecticut.
  5. La Miami-Fort Lauderdale-Miami Beach Metropolitan Statistical Area est la région métropolitaine la plus peuplée de Floride.
  6. Baltimore et les 12 comtés de la Washington-Baltimore-Northern Virginia Combined Statistical Area constituent la zone métropolitaine la plus peuplée du Maryland.
  7. La ville de Saint-Louis et les 8 comtés du Missouri de la St. Louis-St. Charles-Farmington Combined Statistical Area forment la région métropolitaine la plus peuplée.
  8. Les 5 comtés du sud-est du New Hampshire de la Boston-Worcester-Manchester Combined Statistical Area forment la région métropolitaine la plus peuplée du New Hampshire.
  9. Les 13 comtés du Nord du New Jersey de la New York-Newark-Bridgeport Combined Statistical Area forme la région métropolitaine la plus peuplée.
  10. La ville de New York est la ville la plus peuplée des États-Unis.
  11. La Cleveland-Akron-Elyria Combined Statistical Area forme la région métropolitaine la plus peuplée de l'Ohio.
  12. La Nashville-Davidson-Murfreesboro-Columbia Combined Statistical Area est la région métropolitaine la plus peuplée du Tennessee.
  13. La Dallas-Fort Worth Combined Statistical Area est la région métropolitaine la plus peuplée du Texas.
  14. Les dix comtés et les 6 villes indépendantes de Virginie de la Washington-Baltimore-Northern Virginia Combined Statistical Area forment la région métropolitaine la plus peuplée de Virginie.
  15. (en) « Executive Orders Disposition Tables William J. Clinton - 2000: Executive Order 13183 - Establishment of the President's Task Force on Puerto Rico's Status », Office of the Federal Register, National Archives and Records Administration.
  16. Porto Rico demande son intégration au sein des États-Unis, consulté le , édition abonné(e)s.
  17. (en)The Senate and the House of Representative of Puerto Rico Concurrent Resolution.
  18. Emma de Pierrepont, « Porto Rico a voté pour devenir le 51e État des États-Unis », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Porto Rico organisera un référendum pour obtenir le statut d'Etat américain », sur azertag.az, Azertag, (consulté le )
  20. (en) Dánica Coto, « Puerto Rico to hold statehood referendum amid disillusion », Associated Press,
  21. Jean-Michel Hauteville, « A Porto Rico, le rêve sans cesse contrarié de la création du 51ᵉ Etat américain », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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