ɑ꞉ⁱtʹ (áit) « endroit ». | αtʹ (ait) « bizarre ». |
bɑ꞉s (bás) « mort ». | bɑs (bas) « paume ». |
pɑ꞉ʃtʹɩ (páiste) « enfant ». | paʃtʹɩ (paiste) « pièce ». |
kɑ꞉s (cás) « destin ». | kɑs (cas) « tour ». |
kɑ꞉ⁱtʹ (Cáit) « Kate ». | katʹ (cait), gén. de kɑt (cat) « chat ». |
lʹi꞉nʹɩ (líne) « ligne ». | lʹinʹɩ (linne) « avec nous ». |
ʃi꞉nʹ (sín) « étends ! » | ʃɩnʹ (sin) « ci (dém.) ». |
mʹi꞉n (mín) « délicat ». | mʹinʹ (min) « farine ». |
hʹi꞉lʹ ʃeꞏ (shíl sé) « il pensa ». | hʹilʹ ʃeꞏ (shil sé) » il répandit ». |
kʷɪ꞉rʹɩ (caoire) « moutons ». | kʷɪrʹɩ (cuire) « invitation ». |
gᴜ꞉nə (gúna) « robe ». | gᴜnə (guna) « fusil ». |
ro꞉pə (rópa) « corde ». | rɔpə (ropadh) « arracher ». |
mo꞉ (mó) « plus grand ». | mo (mo) « mon ». |
so꞉lɑ꞉s (sólás) « consolation ». | sɔləs (solas) « lumière ». |
ʃo꞉ (seó) « plaisanterie ». | ʃo (seo) « là (dém.) ». |
§ 127. Nasalisation. — Il existe deux degrés de nasalisation dans le parler : une nasalisation faible et inconsistante, qui peut affecter toute voyelle située au voisinage d’une nasale quelconque ; puis une nasalisation forte, la seule qui soit notée dans notre transcription : le voile du palais est abaissé assez fortement pour que la qualité nasale soit nette, mais cependant moins fortement que pour les voyelles nasales françaises (Jespersen δ2, non ẟ3 comme en français). Aussi les voyelles hautes i et u peuvent-elles être nasales, aussi bien que les voyelles moyennes ou basses : nahər nʹɪ̃꞉ (nathair nimhe) « serpent venimeux » ; rᴜ̃꞉m (romham) « devant moi ».
Cette nasalisation prononcée apparaît assez communément quoique irrégulièrement après ou devant une occlusive nasale appartenant à la même syllabe (c’est-à-dire devant une nasale implosive, mais non pas forcément devant une nasale explosive) ; régulièrement chez les sujets âgés au voisinage de ṽ, (ṽʹ) ou de v, vʹ < ṽ, ṽʹ, et dans un certain nombre de mots où la nasalisation n’est actuellement pas motivée extérieurement, mais où la voyelle était antérieurement suivie de ṽ, ṽʹ.