o̤ devant h appartenant à la syllabe suivante (cf. § 177). On a en revanche ö :
Communément devant nasale : lo̤mʷɩmʹ, so̤nə, kro̤mʷɩmʹ, fo̤nəvər, à côté des formes en ɔ citées § 177 ; do̤nas (donas) « malchance » ; to̤mə (tomadh) « tremper » ; ko̤nəs (connus) « comment ? » (à côté de kᵊno̤s, cf. § 262).
Egalement devant occlusive ou spirante labiale ou dentale : go̤b (gob) « bec » ; o̤bən (obann) « soudain » ; o̤bʷɩrʹ (obair) « travail » ; so̤dər (sodar) « trotter » ; so̤p (sop) « brin de paille » ; o̤v (ubh) « œuf ».
Plus rarement devant s, χ ou l : to̤sɩgʹ (tosaigh), gén. de təsaꞏχ (tosach) « début » ; to̤st (tost) « silence » ; ko̤sɩnʹtʹ (cosaint) « protéger » ; o̤χt (ocht) « huit » ; lo̤χ (loch) « lac » ; so̤ᵊχrɩdʹ (sochraid) « enterrement » ; o̤lən (olann) « laine » ; fo̤lkə (folcadh) « laver » ; et toujours do̤l (dul) « aller ».
o̤ ne se rencontre guère devant occlusive gutturale, sauf dans le cas 1º.
Forme désarrondie de ɔ ou de o̤ (la position est en général un peu plus avancée que pour ɔ, assez analogue à ce qu’on a pour o̤).
ʌ se rencontre en syllabe tonique, entre consonnes vélaires dont l’une est un r, ou à l’initiale devant un r.
kʌr (cor) « fatiguer » ; kʌrhə (cortha) « fatigué » ; dʌrəs (doras) « porte » ; dʌrəχə (dorcha) « sombre » ; dʌrən (dorn) « poing » ; kʌrp (corp) « corps » ; lʌrəg (lorg) « chercher » ; rʌd (rud) « chose » ; tʌr (tor) « buisson » ; ʌrəm (orm) « sur moi ».
On a ʌ devant χ dans : ənʌχt (anocht) « cette nuit » à côté de ənɔχt.
§ 182. La variété des sons a (voyelles ultra-basses) est un des traits caractéristiques du vocalisme.
On a déjà rencontré une voyelle ultra-basse dans la série des