Cette conférence-débat organisée par Éconosphères a eu lieu le 21 mars 2019.
Voici le dossier thématique de cette soirée.
Présentation
Le 8 mars dernier, les inégalités salariales entre les hommes et les femmes étaient au cœur des revendications soulevées lors de la première grève féministe en Belgique. Si lors de la signature du Traité de Rome (1957) le principe de l’égalité salariale entre hommes et femmes a fait de l’égalité une « valeur » fondatrice des institutions européennes, les motivations étaient avant tout d’ordre économique et non pas éthique. En Belgique, 61 ans après la signature de ce Traité, l’écart est de 7,6% en salaire horaire et de 20,6% en salaire annuel.
Cet écart était bien plus important dans le passé. Si celui-ci tend à se résorber, c’est grâce à la lutte des travailleuses. Mais, comment expliquer la persistance de cet écart ?
Cette soirée était consacrée à l’histoire de ces combats ainsi qu’aux explications sur la persistance des écarts salariaux. Pour en débattre, nous recevions :
- Rachel Silvera, économiste, maîtresse de conférences à l’université Paris Ouest-Nanterre. Elle est spécialiste des questions d’égalité professionnelle en matière de salaires, de temps de travail et d’articulation des temps, d’emploi et de relations professionnelles. Son dernier ouvrage, « Un quart en moins. Des femmes se battent pour en finir avec les inégalités de salaires » (La Découverte), est paru en 2014.
- Florence Loriaux, historienne au Centre d’animation et de recherche en histoire ouvrière et populaire(Carhop). Elle a notamment participé à la collecte et à la validation des informations historiques pour le montage de l’exposition « Femmes en colère » en 2016, sur la grève des ouvrières de la FN Herstal en 1966. Elle a également publié, « Quand les femmes de la FN entrent dans la légende : construction et mythes d’un combat », Revue Dynamiques (Carhop), 2016.
Capsules
Intervention de Florence Loriaux : Pouvez-vous nous situer la grève des femmes de la FN Herstal et ce que la grève nous a montré ?
Intervention de Rachel Silvera : On vient d’entendre l’histoire de la grève de femmes de la FN Herstal, on est en 2019, comment voyez-vous l’avenir, des solutions ?