Iris 80
Fabricant | |
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Famille |
SDS Sigma series |
Date de sortie |
1971 |
Date de retrait |
1974 |
Type |
CISC 32 bits |
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Génération |
ordinateur à transistors |
Média |
Imprimantes, téléimprimeurs SAGEM 8/200 |
Unités vendues |
100 unités |
Entrées |
Lecteurs de cartes perforées IBM 2501 et IBM 2540 |
Écran |
console graphique SINTRA VU-2000 |
Processeur |
carte de circuits intégrés DTL |
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Carte graphique |
non |
Mémoire |
Mémoire à tores magnétiques de 512 ko, temps de cycle 1µs |
Stockage |
DIMAS de 200 MO équipée de disques à tête mobile |
Système d'exploitation | |
Contrôleurs | |
Compatibilité |
avec le CII 10070 |
Dimensions |
5 m3 |
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L'ordinateur Iris 80 est l'ordinateur le plus puissant réalisé par la Compagnie internationale pour l'informatique[1] (CII) dans le cadre du plan Calcul.
Conçu pour le marché civil et plus particulièrement pour le multitraitement, il a pris la suite du CII 10070 (SDS Sigma 7 importé des États-Unis ou construit sous licence) dans une politique de compatibilité ascendante[2].
Il en a été livré une centaine, dont 27 bi-processeurs et il a équipé 4 des 20 centres de calcul universitaires au milieu des années 1970, ainsi que l'I(N)RIA et d'autres organismes de recherche. Le CS 40 en a été dérivé pour la commutation téléphonique.
Matériels
[modifier | modifier le code]Systèmes centraux
[modifier | modifier le code]L'unité centrale était dérivée de celle du CII 10070 (unité arithmétique et logique constituée de cartes à circuits DTL, mots de 32 bits, jeu d'instructions en grande partie identique), mais les adressages ont été revus pour le fonctionnement en multi-processeur. La pagination utilisait une mémoire associative. La mémoire centrale pouvait atteindre 4 mégaoctets. Les calculs étaient d'une grande précision, notamment en 64 bits, assurant la convergence de programmes divergents sur d'autres machines.
Périphériques
[modifier | modifier le code]Les disques magnétiques ont vu leur capacité augmenter depuis les MD 25 (25 mégaoctets) jusqu'au MD 200 (200 mégaoctets) en 1974.
Des Mitra 15 étaient utilisés comme contrôleurs[3].
Logiciels
[modifier | modifier le code]Systèmes d'exploitation
[modifier | modifier le code]Le système d'exploitation de l'Iris 80 était un système d'exploitation multitâches dit Siris 8, réécriture de Siris 7, destiné à tirer parti des nouveaux modes d'adressage. Cette réécriture fut menée par Jean Ichbiah[4], et permit notamment de faire fonctionner un Iris 80 tri-processeur à Evry.
Siris 8 pouvait traiter un mix varié, acceptant la coexistence du traitement par lots (local et en télé-traitement) et du temps partagé[5]. Il fut le premier à inclure un important logiciel de routage pour le transport des données vers d'autres ordinateurs, Transiris, dans une logique de réseau et de partage des données, adaptée à la clientèle d'universités, de centres de recherches et d'administrations de l'Iris 80. Le réseau Cyclades fut notamment en démonstration au SICOB 1975, avec utilisation à La Défense d'applications tournant à l'INRIA (Rocquencourt), et sur divers sites régionaux[6].
Le développement de ce système d'exploitation s'accompagnait d'une politique de préférence nationale que le plan Calcul imposait au secteur public, afin de favoriser les économies d'échelle spécifiques au secteur du logiciel, encore en pleine émergence.
Langages
[modifier | modifier le code]- Assembleur : Symbol,
- Générateur : Métasymbol (origine SDS)
- LP70, un langage à la PL360 (en)
- COBOL
- Fortran IV étendu,
- BASIC,
- Algol 60
- PL/I,
- Pascal
- Simula 67
- SNOBOL
- Plusieurs implémentations de Lisp (issues des universités de Toulouse, Grenoble, etc.) ont été diffusées dans la communauté universitaire
- LIS (en) (langage d'implémentation de systèmes, dérivé de MESA, Modula-2 et Simula, destiné à l'écriture de systèmes d'exploitation portables.
Progiciels
[modifier | modifier le code]- Système de recherche documentaire : Mistral,
- Système de gestion de base de données : Socrate.
- Modulef, bibliothèque modulaire de calcul par la méthode des éléments finis.
Projet SFER
[modifier | modifier le code]Une grande partie des logiciels ci-dessus a été développée ou complétée dans le cadre du projet SFER, Software Fondamentaux d'Enseignement et de Recherche.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- P. L., « La Compagnie internationale d'informatique annonce la sortie en 1971 d'un ordinateur puissant l'Iris 80 », Le Monde, (lire en ligne)
- P. L., « La Compagnie internationale annonce la sortie du quatrième ordinateur du plan-calcul », Le Monde, .
- Musée virtuel de l'informatique
- Jean Ichbiah est ensuite passé au projet LIS, Langage d'Implémentation de Systèmes, destiné à rendre portables les systèmes d'exploitation par la simple réécriture des modules de bas niveau, puis à la définition du langage de programmation Ada.
- F. P., « Du soft français pour les USA », 01 Hebdo, no 126, , p. 1 et 5 (lire en ligne)
- Valérie Schafer, Le réseau CYCLADES et INTERNET : Quelles opportunités pour la France des années 1970 ?, Comité pour l'histoire économique et financière de la France (CHEFF), , PDF (lire en ligne)
Références externes
[modifier | modifier le code]- Sur le site FEB-patrimoine de la Fédération des Équipes Bull, le Cii Iris 80.