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Entre recours légaux, protections statutaires et privilèges liés à leur statut, les responsables politiques semblent bénéficier d’une certaine immunité. Une sorte de« passe-droit », qui est en réalité conçue pour protéger les élus contre d’éventuels abus de pouvoir, souligne le politologue Pascal Delwit. Ce statut permet aux parlementaires de mener leurs fonctions sans craindre des poursuites arbitraires. Attention, cette protection n’empêche pas les poursuites judiciaires : un juge peut demander la levée de cette immunité, comme ce fut le cas pour Guy Coeme et Guy Spitaels dans l’affaire Agusta-Dassault, chez nous en 1998.

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Les politiques jouent la montre\n

La lenteur des procédures judiciaires est un autre facteur qui permet aux personnalités politiques de retarder, voire d’échapper à la prison. Pour Delwit, « le temps de la justice est lent de manière générale », avec des étapes successives – instruction, première instance, appel, cassation – qui permettent aux dossiers de s’étendre sur plusieurs années. Les cabinets d’avocats jouent souvent sur ces délais pour multiplier les requêtes, les contre-enquêtes et les expertises, étirant la procédure au maximum.\n

Dans le cas de Donald Trump, cette stratégie de prolongation des procédures a été particulièrement visible. Accusé de fraude et d’obstruction, l’ancien président des États-Unis a saisi toutes les opportunités de recours pour éviter une condamnation effective. Son recours potentiel à l’auto-grâce – un privilège souvent accordé aux chefs d’État – pourrait lui permettre d’échapper totalement à une peine de prison. Pour notre spécialiste, la possibilité d’auto-grâce, accordée à de nombreux dirigeants politiques est hautement problématique d’un point de vue démocratique. Dans certains pays, les chefs d’État peuvent même l’appliquer à leur cercle proche.\n

Une histoire d’argent ? \n

Les affaires judiciaires des politiques se concentrent souvent autour de l’argent, ce qui conduit rarement à des peines de prison. Les personnalités aisées, qu’elles soient politiciens, chefs d’entreprises ou célébrités, bénéficient d’une représentation légale de premier ordre. Comme l’explique notre professeur en Sciences politiques : « la qualité du cabinet d’avocats est cruciale, plus le cabinet est compétent, plus il y aura de devoirs d’enquête, de contre-expertises ». Ces prestations de haut niveau permettent aussi d’éviter les erreurs de procédure, donnant ainsi à ces figures publiques un net avantage face à la justice.\n

Toutefois, tous les élus ne bénéficient pas de moyens illimités pour se défendre. « Un parlementaire gagne entre 6000 et 7000 euros par mois », explique Delwit. Cette somme, bien que confortable, reste insuffisante pour garantir l’accès aux meilleurs cabinets d’avocats, contrairement aux élites économiques. Les chefs d’entreprise, les footballeurs ou les artistes renommés peuvent consacrer des ressources bien plus conséquentes à leur défense.\n

L’aménagement des peines comme ultime joker \n

Dans les cas où des personnalités politiques sont condamnées, la justice applique souvent des peines aménagées pour des raisons de sécurité ou pour limiter l’impact politique d’une incarcération. Nicolas Sarkozy, ancien président français, a ainsi été condamné pour financement illégal de campagne dans l’affaire Bygmalion, mais sa peine d’un an a été aménagée sous forme de surveillance électronique. Le cas de Marine Le Pen, actuellement sous enquête pour des emplois fictifs au Parlement européen, illustre également cette clémence relative. Comme l’indique Pascal Delwit : « Les charges retenues contre elle, en l’état actuel, ne mèneraient probablement pas à une peine de prison effective. »\n

Une protection politique et sociale\n

Les figures politiques bénéficient souvent d’un soutien social et politique qui rend leur condamnation d’autant plus difficile. En tout cas, d’une partie de la population et de leur camp politique évidemment. L’affaire Jean-Charles Luperto en Belgique en est un exemple frappant : malgré sa condamnation pour outrage public aux mœurs, le parti socialiste n’a pas exigé sa démission, et il a pu conserver ses fonctions de député-bourgmestre. Quant à Marine Le Pen, son électorat fidèle voit dans ses démêlés judiciaires une « chasse aux sorcières », la protégeant ainsi de retombées politiques immédiates.\n

Une justice inégale ?\n

Tous ces dossiers montrent que le système judiciaire, lent et complexe, favorise en pratique les puissants. En permettant d’étirer les procédures, en tolérant des aménagements de peine et en se pliant aux interprétations de l’immunité parlementaire, la justice laisse souvent ces figures publiques en liberté.\n

Est-ce que les responsables politiques finiront-ils un jour par être traités comme n’importe quel citoyen devant la loi ? Selon le politologue Pascal Delwit, « même si des évolutions sont envisageables, la situation actuelle favorise clairement ceux qui peuvent se payer les meilleurs services », en d’autres termes, une justice où les moyens financiers et les statuts jouent toujours en faveur des puissants.\n

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➔ À lire aussi : Trump au McDo, Poutine archéologue, Sophie Wilmès kayakeuse… 5 mises en scène politiques démagos\n\n","media:thumbnail":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/6735e4d5b8c0d-Belgaimage-76354921-150x150.jpg","width":"150","height":"150"}},{"_id":"{\"_\":\"https://www.moustique.be/?p=288186\",\"isPermaLink\":\"false\"}","articleLabel":null,"headline":"Le British Museum reçoit des céramiques chinoises d’une valeur d’un milliard de livres","dates":{"published":{"original":"2024-11-14T14:49:56.000Z","date":"14-11-2024","time":"15h49","formatted":"14-11-2024 à 15h49"},"updated":{"original":"2024-11-14T14:49:56.000Z","date":"14-11-2024","time":"15h49","formatted":"14-11-2024 à 15h49"},"displayed":{"original":"2024-11-14T14:49:56.000Z","date":"14-11-2024","time":"15h49","formatted":"14-11-2024 à 15h49"}},"restrictions":{"isRestricted":false},"cardTags":[{"type":"articleType","value":"Moustique"}],"canonicalUrl":"https://www.moustique.be/actu/insolite/2024/11/14/le-british-museum-recoit-des-ceramiques-chinoises-dune-valeur-dun-milliard-de-livres-288186?utm_campaign=maillageipm&utm_medium=website&utm_source=lalibre","promoItems":{"basic":{"url":{"original":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/67360dd87e95a-AdobeStock_362127278_Editorial_Use_Only-scaled.jpeg","width":0,"height":0,"ratio":0,"extension":"jpeg"},"small":{"url":"https://www.lalibre.be/resizer/v2/https%3A%2F%2Fwww.moustique.be%2Fwp-content%2Fuploads%2F2024%2F11%2F67360dd87e95a-AdobeStock_362127278_Editorial_Use_Only-scaled.jpeg?auth=808c60900b3a26502eb7521b30b42c1de1df9f335daafc3a293e4dd31236bd6c&width=360&height=240&quality=85&smart=true","width":360,"height":240,"ratio":1.5,"extension":"jpeg"}}}},"dc:creator":"La rédaction avec Belga","category":["Actu","Culture","Insolite","Monde","Société","art","British Museum","céramiques","Chine","don","Musée"],"content:encoded":"
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Le British Museum a annoncé avoir reçu en don une collection exceptionnelle de céramiques chinoises d’une valeur estimée à un milliard de livres sterling. Ce geste, décrit comme le « plus important legs » de l’histoire du musée, inclut plusieurs pièces uniques, dont un bol de l’époque de l’empereur Chenghua, utilisé pour servir du vin.

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Un legs historique pour le British Museum\n

Cette collection, riche de 1.700 pièces, comporte également les célèbres « Vases de David », datant de 1351. Leur découverte a profondément marqué le domaine de la céramique en permettant de mieux dater les pièces bleues et blanches. Exposées depuis 2009 au British Museum, les œuvres étaient initialement prêtées par la Sir Percival David Foundation, qui a désormais choisi d’en faire don définitif au musée.\n

L’héritage de Percival David\n

Percival David, homme d’affaires britannique et grand amateur d’art chinois, a constitué cette collection au cours de sa vie, explorant divers pays pour y acquérir des céramiques rares. Passionné par la culture chinoise, il a appris la langue et a effectué un premier voyage en Chine en 1914. En 1929, il avait déjà offert au British Museum un sanctuaire Ming, considéré comme une des pièces majeures du musée.\n

Des prêts internationaux prévus\n

Certaines pièces de cette collection seront également prêtées au Shanghai Museum et au Metropolitan Museum à New York, élargissant ainsi leur visibilité à un public international.\n

Une collection emblématique au sein du British Museum\n

Le British Museum, fondé en 1753, abrite aujourd’hui près de huit millions d’objets, dont la pierre de Rosette et les frises du Parthénon, témoignant de la richesse de ses collections.\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n

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➔ À lire aussi : Voir, faire et écouter: des idées pour se cultiver à Liège\n\n","media:thumbnail":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/67360dd87e95a-AdobeStock_362127278_Editorial_Use_Only-150x150.jpeg","width":"150","height":"150"}},{"_id":"{\"_\":\"https://www.moustique.be/?p=288062\",\"isPermaLink\":\"false\"}","articleLabel":null,"headline":"La Sûreté est-elle encore aussi sûre? « Elle a même reculé en ce qui concerne la surveillance des mosquées »","dates":{"published":{"original":"2024-11-14T13:41:55.000Z","date":"14-11-2024","time":"14h41","formatted":"14-11-2024 à 14h41"},"updated":{"original":"2024-11-14T13:41:55.000Z","date":"14-11-2024","time":"14h41","formatted":"14-11-2024 à 14h41"},"displayed":{"original":"2024-11-14T13:41:55.000Z","date":"14-11-2024","time":"14h41","formatted":"14-11-2024 à 14h41"}},"restrictions":{"isRestricted":false},"cardTags":[{"type":"articleType","value":"Moustique"}],"canonicalUrl":"https://www.moustique.be/actu/societe/2024/11/14/la-surete-est-elle-encore-aussi-sure-elle-a-meme-recule-en-ce-qui-concerne-la-surveillance-des-mosquees-288062?utm_campaign=maillageipm&utm_medium=website&utm_source=lalibre","promoItems":{"basic":{"url":{"original":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/673331474e5dc-Belgaimage-78046034-scaled.jpg","width":0,"height":0,"ratio":0,"extension":"jpg"},"small":{"url":"https://www.lalibre.be/resizer/v2/https%3A%2F%2Fwww.moustique.be%2Fwp-content%2Fuploads%2F2024%2F11%2F673331474e5dc-Belgaimage-78046034-scaled.jpg?auth=dd1cdb91069e076fecf6aad2feec530012d8049f748c7f987c71999c3ceb5708&width=360&height=240&quality=85&smart=true","width":360,"height":240,"ratio":1.5,"extension":"jpg"}}}},"dc:creator":"Frédéric Loore","category":["Actu","Belgique","Société","Danger","Risque","sécurité"],"content:encoded":"

Quel est le point commun entre les trois petits cochons du célèbre conte pour enfants et les agents de la Sûreté de l’État, le service civil de renseignement et de sécurité belge? Les uns comme les autres doivent être en mesure d’évaluer la menace, le risque et la vulnérabilité. La menace – le loup: est-il grand? Méchant? Rusé? Le risque est de se faire dévorer. La vulnérabilité, ce sont tous les accès mal protégés de la maison, que le loup va exploiter afin de s’y introduire. Or, gardienne de la maison Belgique, la Sûreté est confrontée à une véritable meute: terroristes, espions, extrémistes religieux et politiques, organisations criminelles, sectes nuisibles, puissances étrangères hostiles… Sa triple mission consiste d’abord à les identifier, ensuite à entraver leurs actions et, enfin, à conseiller les autorités politiques et judiciaires sur la façon de combler les failles de sécurité.

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Pour poursuivre l’analogie, la spécificité des agents de renseignement réside dans leur aptitude à voir arriver le loup de loin, parfois même à flairer sa trace avant qu’il ne se manifeste. En revanche, lorsqu’il est sur le point de lancer son attaque, c’est au tour de la police d’intervenir pour la contrer. Le renseignement d’État – que les Anglo-Saxons appellent judicieusement “intelligence” – repose entièrement sur l’anticipation et la prévention. Le but étant d’agir très en amont des phénomènes à combattre. Les exemples ne manquent pas: repérer l’influence exercée par un imam salafiste sur une communauté, détecter l’activisme d’un groupuscule d’extrême droite, identifier les vecteurs d’ingérence étrangère, mesurer le degré de radicalisation d’une mouvance complotiste, débusquer un réseau d’espionnage économique, etc.\n

Un “Remix” trop bruyant\n

Toutefois, à la suite de la réforme en cours ces dernières années au sein de la Sûreté, baptisée “Remix”, la fonction préventive du service est-elle en train de muter vers un mode d’action plus réactif, dicté par la volonté de cibler prioritairement les menaces les plus sérieuses, le terrorisme en tête? En d’autres mots, le travail des agents se rapproche-t-il peu à peu de celui des policiers au détriment de la collecte, de l’analyse et de la diffusion des informations générales, ce qu’on nomme le “cycle du renseignement”? Y aurait-il même l’ambition chez certains décideurs d’associer le service à des coups d’éclat, alors qu’il est de tradition que ses succès, comme ses échecs, demeurent sous les radars?\n

Plusieurs acteurs du monde de la sécurité répondent affirmativement à ces questions lorsque nous les interrogeons. Ils observent sur le terrain les conséquences de cette réorientation stratégique – censée répondre aux recommandations de la commission parlementaire d’enquête sur les attentats de Bruxelles – et se disent inquiets. Selon eux, malgré l’augmentation de ses effectifs (1.000 agents actuellement), la Sûreté de l’État n’est pas significativement plus performante. “Elle a même reculé en ce qui concerne la surveillance des mosquées, or c’est une tâche qui lui incombe directement”, nous confie une source policière de haut rang.\n

Ce constat est manifestement partagé par l’ensemble de la représentation syndicale au sein de l’institution. Dans un courrier daté de février de cette année, adressé en front commun au Comité R (l’organe de contrôle permanent des services civil et militaire de renseignement), les représentants syndicaux déplorent les effets délétères de la réforme qui, “bien que nécessaire”, écrivent-ils, “a été mise en œuvre au détriment de l’expertise et de la spécialisation thématique, qui faisaient la plus-value de notre service depuis de nombreuses années”. Ils dénoncent également la “centralisation bruxelloise”, la “dévalorisation idéologique du renseignement général”, l’“inflation des charges administratives”, le tout participant “à une certaine forme d’abandon du travail de terrain, notamment en province”. Quant aux répercussions sur le personnel, les quatre signataires pointent “un mal-être d’un niveau jusqu’alors inédit dans l’histoire de notre service”.\n

La fin des couteaux suisses\n

Le témoignage que nous avons pu recueillir (lire p. 27) conforte cet état des lieux dont un syndicaliste nous assure par ailleurs qu’il demeure inchangé à ce jour. Le marasme est du reste accentué par deux problématiques parallèles: les anomalies persistantes de la nouvelle plateforme informatique, et le projet de modification statutaire des membres des ex-services extérieurs (inspecteurs et commissaires) et intérieurs (analystes et personnel de support). Sollicitée, la direction de la Sûreté de l’État ne souhaite pas s’exprimer publiquement au sujet de la réforme organisationnelle et des critiques qu’elle provoque. Mais où se situent ces points de friction d’une refonte dont toutes les parties reconnaissent pourtant la nécessité?\n

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Belga Image\n

Précisons avant tout qu’elle s’inspire du modèle dit “investigatif”, copié sur celui du MI5, le service du renseignement intérieur britannique. Son principe vise à spécialiser les agents dans un “métier” unique.\n

Jusqu’il y a peu, ces derniers exerçaient chacun une palette assez large de talents. En bons généralistes, ils pouvaient tantôt traiter des sources humaines, tantôt mener des filatures, analyser de la téléphonie ou bien encore recueillir des informations via les médias sociaux. Leur domaine d’expertise était davantage relié à la thématique qu’ils se voyaient attribuer: droite ou gauche ultras, extrémisme islamiste, espionnage chinois, ingérence russe, etc. Désormais, compte tenu de la sophistication des menaces, la Sûreté de l’État choisit de faire de ses agents des spécialistes d’un seul “métier”. C’est la logique du modèle investigatif qui, de surcroît, redistribue les rôles et efface la ligne de démarcation entre le personnel de terrain et celui en interne.\n

“On ne veut plus de couteaux suisses”, entend-on dans les sphères supérieures de la Sûreté où l’on est d’avis que cette spécialisation est la garantie d’une plus grande efficacité. Étant entendu qu’elle s’applique également à la thématique dévolue à l’agent, mais selon des critères de priorité qui focalisent dorénavant l’attention et les moyens sur les menaces les plus à risque de violence. “C’est vrai qu’on ratisse moins large qu’il y a quelques années, mais on est plus pointus là où c’est nécessaire”, nous glisse une source proche de la direction, qui poursuit: “Nous préférons mettre le paquet sur tout ce qui est susceptible de constituer un danger imminent, certes au détriment du renseignement plus général. Pour vous donner un exemple fictif, nous ne sommes peut-être plus capables de renseigner le chef de corps d’une police locale sur le nombre de participants à une manifestation d’ultranationalistes flamands. En revanche, nous sommes plus à même de détecter un projet d’attaque d’une mosquée par des extrémistes de droite.”\n

Qui doit faire la police?\n

C’est ici que les avis divergent et que les conceptions de ce que doit être un service de renseignement s’affrontent en interne. Pour le syndicat Sypol à la Sûreté, le modèle investigatif entretient la confusion des rôles: “Celui de la police, c’est précisément de réagir aux risques imminents. Le nôtre, c’est d’identifier au préalable les individus et les structures qui représentent une menace potentielle pour la sécurité de l’État”, explique le délégué. Selon lui, pour y parvenir, “il ne faut renoncer ni au maillage territorial ni à la collecte des informations générales qui permettent d’avoir une vue d’ensemble complète des phénomènes. Lorsque la menace est concrète, le lead doit passer à la police. Ce qui ne signifie pas qu’on doive renoncer à acquérir des capacités d’entraves pro-actives. Nous avons tiré la sonnette d’alarme auprès du Comité R, mais aucune réponse ne nous parvient.”\n

Une autre source de terrain réagit dans le même sens: “Le modèle emprunté aux Anglais ne vient pas de n’importe où, c’est spécifiquement celui du contre-terrorisme qui, outre-Manche, a vocation à contrecarrer activement les menaces urgentes. Il est inadapté à notre service défensif et généraliste. Notre job, ce n’est pas de neutraliser une cellule dormante au moment où elle s’active en vue de commettre un attentat, mais c’est de déployer nos antennes partout, là où nous pouvons capter la montée du radicalisme sur lequel prolifèrent les terroristes. C’est vrai aussi pour d’autres thématiques que nous abandonnons. D’ailleurs, le comble de l’histoire, c’est que le MI5, qui inspire tant notre direction, est revenu vers nous pour apprendre de nos techniques de surveillance du radicalisme et de l’extrémisme violent!”\n

Pour notre interlocuteur, en négligeant la prévention, “nous nous exposons, à l’avenir, à devoir affronter une menace grave qui nous aura échappé. Sans parler des services étrangers dont nous dépendons, et avec lesquels nous n’aurons plus grand-chose à partager”.\n","media:thumbnail":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/673331474e5dc-Belgaimage-78046034-150x150.jpg","width":"150","height":"150"}},{"_id":"{\"_\":\"https://www.moustique.be/?p=287518\",\"isPermaLink\":\"false\"}","articleLabel":null,"headline":"Dates in Real Life, la série qui a tout pour plaire","dates":{"published":{"original":"2024-11-14T13:00:25.000Z","date":"14-11-2024","time":"14h00","formatted":"14-11-2024 à 14h00"},"updated":{"original":"2024-11-14T13:00:25.000Z","date":"14-11-2024","time":"14h00","formatted":"14-11-2024 à 14h00"},"displayed":{"original":"2024-11-14T13:00:25.000Z","date":"14-11-2024","time":"14h00","formatted":"14-11-2024 à 14h00"}},"restrictions":{"isRestricted":false},"cardTags":[{"type":"articleType","value":"Moustique"}],"canonicalUrl":"https://www.moustique.be/medias/television/notre-selection-tv-du-jour/2024/11/14/dates-in-real-life-la-serie-qui-a-tout-pour-plaire-287518?utm_campaign=maillageipm&utm_medium=website&utm_source=lalibre","promoItems":{"basic":{"url":{"original":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/10/6723369adb2ca-dates1-scaled.jpg","width":0,"height":0,"ratio":0,"extension":"jpg"},"small":{"url":"https://www.lalibre.be/resizer/v2/https%3A%2F%2Fwww.moustique.be%2Fwp-content%2Fuploads%2F2024%2F10%2F6723369adb2ca-dates1-scaled.jpg?auth=410c6756f12d635c010e0b7f6fd17ff961518ad0e58a66a023fb07cfa3bd9e15&width=360&height=240&quality=85&smart=true","width":360,"height":240,"ratio":1.5,"extension":"jpg"}}}},"dc:creator":"Géraud Philippe","category":["Médias","Notre sélection TV du jour","Télévision","Dates in real life"],"content:encoded":"

Depuis trois ans, ils passent le plus clair de leur temps ensemble. Comme un couple lambda. À la différence près qu’Ida (Gina ­Bernhoff Gørvell) et Marvin (Jacques Colimon) ne se fréquentent que par écrans interposés. Qu’ils se contactent en appels vidéo, ou par le biais de leurs avatars numériques. Pour discuter, dîner en tête-à-tête, et même faire l’amour. Bref, ces deux-là, séparés par des milliers de kilomètres, ne se sont jamais rencontrés dans “la vraie vie”.

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Mais voilà: quand le jeune homme annonce à sa fiancée virtuelle qu’il vient de se lier avec une fille (bien en chair et en os), l’univers d’Ida s’effondre. Conseillée par quelques-uns de ses amis en ligne, elle se décide alors à rendre Marvin jaloux, en séduisant elle aussi des garçons…\n

C’est là que cette fiction norvégienne de 2024, scénarisée et réalisée par Jakob Rørvik, prend son envol. Car l’actrice incarnant l’héroïne interprète à la perfection la manière dont son rôle découvre le monde. À la fois ­maladroite et sans filtre, en donnant quelquefois la sensation d’être un robot, quasiment dénuée d’émotion.\n

Les rencontres qu’elles s’apprêtent à faire (alors qu’elle cherche quelqu’un avec qui “échanger sa salive”), au regard des propos qu’elle tiendra avec ses soupirants, suscitent immédiatement l’empathie. Voire, et c’est cela la plus grande réussite de cette production en sept épisodes, un certain degré d’identification. Comment, en effet, ne pas se reconnaître en elle, alors que nous avons tous connu sans doute un jour une déception amoureuse?\n

Couronné du prix de la meilleure série, dans la catégorie “Panorama international” lors du dernier festival français Series Mania, Dates In Real Life a tout pour plaire. Magnifiée par une mise en scène soignée et souple, qui alterne séquences digitales et prises de vues réelles, la série renouvelle ­presque le genre de la comédie romantique.\n

Diffusion le 14 novembre à 20h30 sur Be1\n","media:thumbnail":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/10/6723369adb2ca-dates1-150x150.jpg","width":"150","height":"150"}},{"_id":"{\"_\":\"https://www.moustique.be/?p=288181\",\"isPermaLink\":\"false\"}","articleLabel":null,"headline":"Les doubles peines du harcèlement scolaire","dates":{"published":{"original":"2024-11-14T12:29:53.000Z","date":"14-11-2024","time":"13h29","formatted":"14-11-2024 à 13h29"},"updated":{"original":"2024-11-14T12:29:53.000Z","date":"14-11-2024","time":"13h29","formatted":"14-11-2024 à 13h29"},"displayed":{"original":"2024-11-14T12:29:53.000Z","date":"14-11-2024","time":"13h29","formatted":"14-11-2024 à 13h29"}},"restrictions":{"isRestricted":false},"cardTags":[{"type":"articleType","value":"Moustique"}],"canonicalUrl":"https://www.moustique.be/opinions/editos/2024/11/14/les-doubles-peines-du-harcelement-scolaire-288181?utm_campaign=maillageipm&utm_medium=website&utm_source=lalibre","promoItems":{"basic":{"url":{"original":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/6735eccfdc969-AdobeStock_193044835-scaled.jpeg","width":0,"height":0,"ratio":0,"extension":"jpeg"},"small":{"url":"https://www.lalibre.be/resizer/v2/https%3A%2F%2Fwww.moustique.be%2Fwp-content%2Fuploads%2F2024%2F11%2F6735eccfdc969-AdobeStock_193044835-scaled.jpeg?auth=e2319e53b05d9e2d4dd8721222bac9400eb3b1b401f987e8886fa9897a550897&width=360&height=240&quality=85&smart=true","width":360,"height":240,"ratio":1.5,"extension":"jpeg"}}}},"dc:creator":"Sacha Daout","category":["Editos","Opinions"],"content:encoded":"

Pendant plusieurs jours, la RTBF a sensibilisé l’opinion publique sur les douleurs et drames que vivent les victimes du harcèlement scolaire. Des témoignages déchirants qui montrent à quel point on peut perdre totalement pied au point, parfois, de mettre fin à ses jours. Les auteurs ont toujours été là, au sein de l’école, mais leurs moyens d’actions se sont modernisés. Aujourd’hui, le harceleur peut faire circuler ses propos nauséabonds en un coup de doigt, sur un écran, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Personne, paraît-il, ne peut comprendre l’angoisse des harcelés à chaque vibration de leur smartphone faisant craindre de lire des mots destructeurs. J’ai beaucoup entendu que les auteurs ne sont pas toujours conscients du mal qu’ils font. Le débat sur cette thématique a démontré, au contraire, que le leader est presque systématiquement bien au courant des dégâts qu’il cause. Il s’en nourrirait et en abreuverait ses amis créant, autour de lui, une cour complice et lâche.

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Et l’école dans tout ça ? Il y a trop de lenteurs et d’inaction coupable. Admettre la présence du harcèlement, c’est dévoiler l’échec d’un projet scolaire. On nous a aussi parlé de médiations mise en place pour apaiser les esprits mais cela crée parfois un malaise encore plus grand. Une victime a expliqué que la direction lui a imposé de « crever l’abcès » avec toute sa classe. Il s’en est suivi un règlement de compte où la cible a été détruite verbalement avec une violence plus inouïe encore que lors des premiers faits. L’école ne semble, majoritairement, pas avoir compris qu’un enfant harcelé ne peut pas discuter sereinement avec ses agresseurs. Pire encore, dans une large majorité des cas, ce sont les victimes qui ont dû quitter leur établissement scolaire faute de réaction rapide et ferme. Le harceleur, lui, reste sur le lieu de ses méfaits. Preuve d’un souci systémique en Belgique : comme pour les femmes battues, c’est la victime qui doit s’éloigner. Quitter un domicile ou une école alors qu’on a subi des violences graves, c’est finalement, et c’est catastrophique, une épouvantable double peine.\n","media:thumbnail":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/6735eccfdc969-AdobeStock_193044835-150x150.jpeg","width":"150","height":"150"}},{"_id":"{\"_\":\"https://www.moustique.be/?p=288023\",\"isPermaLink\":\"false\"}","articleLabel":null,"headline":"Retour du détective Burma: quand Tardi sublime l’œuvre de Léo Mallet","dates":{"published":{"original":"2024-11-14T12:00:08.000Z","date":"14-11-2024","time":"13h00","formatted":"14-11-2024 à 13h00"},"updated":{"original":"2024-11-14T12:00:08.000Z","date":"14-11-2024","time":"13h00","formatted":"14-11-2024 à 13h00"},"displayed":{"original":"2024-11-14T12:00:08.000Z","date":"14-11-2024","time":"13h00","formatted":"14-11-2024 à 13h00"}},"restrictions":{"isRestricted":false},"cardTags":[{"type":"articleType","value":"Moustique"}],"canonicalUrl":"https://www.moustique.be/culture/livres-bd/2024/11/14/retour-du-detective-burma-quand-tardi-sublime-loeuvre-de-leo-mallet-288023?utm_campaign=maillageipm&utm_medium=website&utm_source=lalibre","promoItems":{"basic":{"url":{"original":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/6731eafed482b-burma-illu-3-scaled.jpg","width":0,"height":0,"ratio":0,"extension":"jpg"},"small":{"url":"https://www.lalibre.be/resizer/v2/https%3A%2F%2Fwww.moustique.be%2Fwp-content%2Fuploads%2F2024%2F11%2F6731eafed482b-burma-illu-3-scaled.jpg?auth=f9b8166842ed0d4b59bdf211d5baa7e8bcb8d2a492eadbed94d3f2d555101dae&width=360&height=240&quality=85&smart=true","width":360,"height":240,"ratio":1.5,"extension":"jpg"}}}},"dc:creator":"Jean-Marc Panis","category":["Culture","Livres - BD","bd","burma","Malet","Ménilmontant","Paris","tardi"],"content:encoded":"

S’il faut reconnaître que les aventures du détective mis en image par Moynot avaient de la tenue, on est dans une autre dimension quand l’auteur d’Adèle Blanc-Sec est aux commandes. Burma n’est jamais aussi bien servi que par Tardi, qui semble avoir fusionné avec l’œuvre de Léo Mallet, le créateur du détective. Ici, on retrouve le célèbre Burma tout désorienté dans un arrondissement un chouïa trop exotique pour lui: le XXe! Pour le reste, c’est du Burma pur jus: les flics sont nuls et passent leur temps à dire au détective de dégager. Ce dernier n’en fait rien, passe son temps au zinc, et finit par démêler un écheveau bien dégueulasse, avec de l’expérimentation animale, des gros sous sales, des balles dans le buffet, et des Pères Noël pas très catholique.

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Du rififi à Ménilmontant ★★★✩\n

Jacques Tardi d’après Léo Malet
\nCasterman, 192 p.\n

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➔ À lire aussi : Gallimard réédite 3 romans noirs mythiques\n\n","media:thumbnail":{"url":"https://www.moustique.be/wp-content/uploads/2024/11/6731eafed482b-burma-illu-3-150x150.jpg","width":"150","height":"150"}}],"expires":1731608968770,"lastModified":1731608668528}}};Fusion.layout="default";Fusion.metas={"Description":{"value":"Avec lalibre.be, suivez en direct toute l'actualité en Belgique et dans le Monde, les news environnementales, les nouveautés économiques et culturelles... Bénéficiez également de contenus argumentés sur des sujets d'actualité et d'infos sur votre région.","html":false},"title":{"value":"La Libre.be - Suivez en direct toute l'actualié belge et internationale, économique et culturelle.","html":false}};Fusion.outputType="default";Fusion.template="page/pbZG0mN82ADY504t";Fusion.tree={"collection":"layouts","type":"default","props":{"collection":"layouts","type":"default","id":"default","childProps":[{"collection":"sections","id":0},{"collection":"sections","id":1},{"collection":"sections","id":2}]},"children":[{"collection":"sections","props":{"collection":"sections","id":0},"children":[{"collection":"features","type":"header/default","props":{"collection":"features","type":"header/default","id":"f0fVpwq8iCR53DI","contentConfig":{"contentService":"","contentConfigValues":{},"inherit":true},"customFields":{},"displayProperties":{},"localEdits":{},"variants":{}}}]},{"collection":"sections","props":{"collection":"sections","id":1},"children":[{"collection":"features","type":"heading/default","props":{"collection":"features","type":"heading/default","id":"f0fFWvO1gyZ99FQ","contentConfig":{"contentService":"","contentConfigValues":{},"inherit":true},"customFields":{"title":"La Libre.be - Suivez en direct toute l'actualité belge et internationale, économique et culturelle.","type":"h1","seoOnly":true},"displayProperties":{},"localEdits":{},"variants":{}}},{"collection":"chains","type":"full-width","props":{"collection":"chains","type":"full-width","id":"c0fmNBsurGX02nC","customFields":{"count":1,"showSubsections":true,"stickyCol":1,"isDarkMode":false,"visibility":true},"displayProperties":{}},"children":[{"collection":"features","type":"story-list/card","props":{"collection":"features","type":"story-list/card","id":"f0f2uJK8rGX02oe","contentConfig":{"contentService":"","contentConfigValues":{},"inherit":true},"customFields":{"visibility":"Visible","orderBy":"display_date:desc","count":1,"lineLength":1,"types":"Overlay","source":null,"contentAlias":"lalibre-home","chapo":false,"aboveTheFold":true,"plusText":"","plusURL":"","format":"Panoramic","hideOnWebApp":false,"hideOnMobileApp":false},"displayProperties":{},"localEdits":{},"variants":{}}}]},{"collection":"chains","type":"sidebar","props":{"collection":"chains","type":"sidebar","id":"c0fhKmGmiCR539X","customFields":{"count":1,"showSubsections":false,"title":"","type":null,"startCol3":2,"startCol2":0,"visibility":false,"pbInternal_cloneId":"c0fNboqQeyGL8UO"},"displayProperties":{}},"children":[{"collection":"features","type":"story-list/card","props":{"collection":"features","type":"story-list/card","id":"f0fzrnMgiCR53sC","contentConfig":{"contentService":"","contentConfigValues":{},"inherit":true},"customFields":{"visibility":"Visible","orderBy":"display_date:desc","count":1,"lineLength":1,"types":"Overlay","source":null,"contentAlias":"lalibre-home","chapo":false,"aboveTheFold":true,"plusText":"","plusURL":""},"displayProperties":{},"localEdits":{},"variants":{}}},{"collection":"features","type":"story-list/image-annonce","props":{"collection":"features","type":"story-list/image-annonce","id":"f0fOlxBeuS3taqn","contentConfig":{"contentService":"","contentConfigValues":{},"inherit":true},"customFields":{"visibility":"Visible","displayTags":true,"format":"Landscape","orderBy":"display_date:desc","count":2,"addUTM":true,"lineLength":1},"displayProperties":{},"localEdits":{},"variants":{}}},{"collection":"features","type":"custom-html/default","props":{"collection":"features","type":"custom-html/default","id":"f0fdb0vxRQtpD7","contentConfig":{"contentService":"","contentConfigValues":{},"inherit":true},"customFields":{"visibility":"Visible","containerDecoration":null,"title":"","responsive":true,"centering":true,"noLazyLoad":true,"content":" \n