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Le {{date-|26 octobre 1921}}, le [[Conseil départemental des Bouches-du-Rhône|conseil général des Bouches-du-Rhône]] vote un budget de {{monnaie|100000|FRF}} pour l'acquisition d'un autorail afin de procéder à des essais de traction thermique sur les lignes ferroviaires du département<ref name="CG13 1925">{{Ouvrage |titre=Procès-Verbaux des délibérations|auteur=Conseil général du département des Bouches-du-Rhône |lieu=Marseille |année=19525|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57466474/f1172.item.r=%C3%A9chappement|consulté le=7 novembre 2024}}.</ref>. Bien que le [[déficit]] de la régie soit croissant depuis son rachat par le département en [[1913 dans les chemins de fer|1913]]<ref group="BdR" name="p146">{{Harvsp|Noël|2022|page=146}}.</ref>, ces essais visent avant tout à augmenter la fréquence des trains sur le réseau départemental<ref name="CG13 1925" />. Le moindre coût kilométrique de la [[autorail|traction thermique]] par rapport aux [[Locomotive à vapeur|trains à vapeur]] permet d'assurer les correspondances avec les trains du [[Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée|Paris-Lyon-Méditerranée]] (PLM) sans augmenter drastiquement les frais d'exploitation<ref name="CG13 1925" />. |
Le {{date-|26 octobre 1921}}, le [[Conseil départemental des Bouches-du-Rhône|conseil général des Bouches-du-Rhône]] vote un budget de {{monnaie|100000|FRF}} pour l'acquisition d'un autorail afin de procéder à des essais de traction thermique sur les lignes ferroviaires du département<ref name="CG13 1925">{{Ouvrage |titre=Procès-Verbaux des délibérations|auteur=Conseil général du département des Bouches-du-Rhône |lieu=Marseille |année=19525|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57466474/f1172.item.r=%C3%A9chappement|consulté le=7 novembre 2024}}.</ref>. Bien que le [[déficit]] de la régie soit croissant depuis son rachat par le département en [[1913 dans les chemins de fer|1913]]<ref group="BdR" name="p146">{{Harvsp|Noël|2022|page=146}}.</ref>, ces essais visent avant tout à augmenter la fréquence des trains sur le réseau départemental<ref name="CG13 1925" />. Le moindre coût kilométrique de la [[autorail|traction thermique]] par rapport aux [[Locomotive à vapeur|trains à vapeur]] permet d'assurer les correspondances avec les trains du [[Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée|Paris-Lyon-Méditerranée]] (PLM) sans augmenter drastiquement les frais d'exploitation<ref name="CG13 1925" />. |
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L'autorail est réceptionnée en janvier 1924 et mis en essais le mois suivant<ref name="CG13 1925" />{{,}}<ref>{{Article |titre=Un mode de traction nouveau |périodique=[[Le Petit Marseillais (journal)|Le Petit Marseillais]] |date=2 février 1924 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/2-fevrier-1924/437/1604659/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3Dmeyrargues%2520automotrice%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D36&index=6}}.</ref>. Un voyage de présentation est organisé le {{date-|26 février 1924}} entre les gares BdR de Meyrargues et d'Arles<ref>{{Article |titre=Un nouveau mode de traction |périodique=[[Le Petit Marseillais (journal)|Le Petit Marseillais]] |date=26 février 1924 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/26-fevrier-1924/437/2704995/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3Dautomotrice%26sort%3Dscore%26publishedStart%3D1924-01-01%26publishedEnd%3D1924-12-31%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26tfPublicationsOr%255B0%255D%3DLe%2520Petit%2520Marseillais%26page%3D1%26searchIn%3Darticle%26total%3D12&index=5}}.</ref>. Plusieurs officiels sont présents, comme le [[Liste des préfets des Bouches-du-Rhône|préfet des Bouches-du-Rhône]] {{Lien|langue=en|Louis Thibon}}, {{M.|Perdrix}}, directeur de la régie démartementale ou divers élus locaux<ref name="LPP">{{Article |titre=L'automotrice à essence |périodique=[[Le Petit Provençal]] |date=27 février 1924 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-provencal/27-fevrier-1924/677/3166071/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522chemins%2520de%2520fer%2520d%25C3%25A9partementaux%2522%2520automotrice%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26tfPublicationsOr%255B0%255D%3DLe%2520Petit%2520Proven%25C3%25A7al%26page%3D1%26searchIn%3Darticle%26total%3D16&index=1}}.</ref>. Le trajet qui se déroule sans encombre conduit les invités en Arles où un déjeuner est offert par le Conseil général des Bouches-du-Rhône<ref name="LPP" />. |
L'autorail est réceptionnée en janvier 1924 et mis en essais le mois suivant<ref name="CG13 1925" />{{,}}<ref>{{Article |titre=Un mode de traction nouveau |périodique=[[Le Petit Marseillais (journal)|Le Petit Marseillais]] |date=2 février 1924 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/2-fevrier-1924/437/1604659/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3Dmeyrargues%2520automotrice%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D36&index=6}}.</ref>. Un voyage de présentation est organisé le {{date-|26 février 1924}} entre les gares BdR de Meyrargues et d'Arles<ref>{{Article |titre=Un nouveau mode de traction |périodique=[[Le Petit Marseillais (journal)|Le Petit Marseillais]] |date=26 février 1924 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/26-fevrier-1924/437/2704995/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3Dautomotrice%26sort%3Dscore%26publishedStart%3D1924-01-01%26publishedEnd%3D1924-12-31%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26tfPublicationsOr%255B0%255D%3DLe%2520Petit%2520Marseillais%26page%3D1%26searchIn%3Darticle%26total%3D12&index=5}}.</ref>. Plusieurs officiels sont présents, comme le [[Liste des préfets des Bouches-du-Rhône|préfet des Bouches-du-Rhône]] {{Lien|langue=en|Louis Thibon}}, {{M.|Perdrix}}, directeur de la régie démartementale ou divers élus locaux<ref name="LPP">{{Article |titre=L'automotrice à essence |périodique=[[Le Petit Provençal]] |date=27 février 1924 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-provencal/27-fevrier-1924/677/3166071/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522chemins%2520de%2520fer%2520d%25C3%25A9partementaux%2522%2520automotrice%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26tfPublicationsOr%255B0%255D%3DLe%2520Petit%2520Proven%25C3%25A7al%26page%3D1%26searchIn%3Darticle%26total%3D16&index=1}}.</ref>. Le trajet qui se déroule sans encombre conduit les invités en Arles où un déjeuner est offert par le Conseil général des Bouches-du-Rhône<ref name="LPP" />. Cependant, après une dizaine de trajets, des opérations de [[maintenance]] et de réparation sont déjà nécessaires afin d'améliorer la [[fiabilité]] et les performances de l'engin<ref>{{Ouvrage |titre=Procès-Verbaux des délibérations|auteur=Conseil général du département des Bouches-du-Rhône |lieu=Marseille |année=1924 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6155663z/f240.image.r=automotrice%20essence?rk=171674;4|consulté le=9 novembre 2024}}.</ref>. |
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PAS SATISFAISANT https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5427819j/f191.image.r=automotrice?rk=21459;2 |
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Le Berliet AND est immatriculé {{nobr|EBC<sup>F</sup> 1}} par la régie à sa réception en 1924<ref group="note">L'immatriculation signifie automotrice (E) avec compartiments de {{2e}} classe (B) et de {{3e}} classe (C) et équipé du frein à vis (F). </ref> puis {{nobr|E 1}} à la fermeture du service voyageur sur les lignes des BdR<ref group="AdF" name="p65">{{Harvsp|Broncard|1994|page=65}}.</ref>. |
Le Berliet AND est immatriculé {{nobr|EBC<sup>F</sup> 1}} par la régie à sa réception en 1924<ref group="note">L'immatriculation signifie automotrice (E) avec compartiments de {{2e}} classe (B) et de {{3e}} classe (C) et équipé du frein à vis (F). </ref> puis {{nobr|E 1}} à la fermeture du service voyageur sur les lignes des BdR<ref group="AdF" name="p65">{{Harvsp|Broncard|1994|page=65}}.</ref>. |
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== Description et caractéristiques == |
== Description et caractéristiques == |
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La motorisation de l'autorail fait appel à un [[Moteur à allumage commandé|moteur à essence]] à six cylindres<ref group="BdR" name="p147" />. Il développe une puissance de {{unité|100|ch}} à {{unité|1600|tr/min}}<ref group="BdR" name="p147" />. Dans les années 1950, le moteur est remplacé par un [[moteur Diesel]] Berliet MDZ d'une puissance de {{unité|150|ch}} à {{unité|1500|tr/min}}<ref group="AdF" name="p64">{{Harvsp|Broncard|1994|page=64}}.</ref>. |
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La puissance motrice est transmise à l'essieu avant de l'autorail via un [[Embrayage#Embrayage multidisque|embrayage multidisque]], une [[boîte de vitesses]] à quatre rapports et un inverseur de marche<ref group="AdF" name="p64" />{{,}}<ref group="BdR" name="p147" />. L'essieu moteur est enfin [[Entraînement par chaîne|entraîné par chaîne]] Darbilly<ref group="AdF" name="p64" />. |
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L'aménagement intérieur de l'autorail offre un compartiment de {{2e}} classe de 9 places assises et un compartiment de {{3e}} classe de 24 places assises et 22 places debout<ref group="BdR" name="p147" />. Les sièges sont rembourrés et confortables<ref group="BdR" name="p148">{{Harvsp|Noël|2022|page=148}}.</ref>, dans la tradition automobile de Berliet<ref>{{Lien web |auteur=[[Clive Lamming]] |titre=Berliet : roi du camion, prince de l’autorail et vicomte du locotracteur. |url=https://trainconsultant.com/2022/03/19/berliet-roi-du-camion-prince-de-lautorail-et-vicomte-du-locotracteur/ |site=trainconsultant.com |consulté le=25 décembre 2023}}.</ref>. L'[[éclairage]] des compartiments est [[Lampe électrique|électrique]]<ref group="BdR" name="p148" />. Un [[bureau ambulant|compartiment postal]] complète l'aménagement intérieur<ref group="AdF" name="p62">{{Harvsp|Broncard|1994|page=62}}.</ref>. |
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Le type RCMC n'a qu'un seul poste de conduite et n'est donc pas [[Réversibilité (chemin de fer)|réversible]]<ref group="BdR" name="p147" />. Son [[Empattement (véhicule)|empattement]] est de {{unité|3600|mm}} ce qui permet en fin de parcours un retournement de l'autorail sur une petite [[plaque tournante]] afin d'assurer la desserte en sens inverse<ref group="BdR" name="p146" />. |
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MODIFICATIONS<ref name="CG13 1925" /> |
MODIFICATIONS<ref name="CG13 1925" /> |
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== Services effectués == |
== Services effectués == |
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Le Berliet AND est mis en service par les BdR le {{date-|9 mars 1924}}<ref name="mise en service">{{Article |titre=Chemins de fer départementaux et tramways électriques des B.-du-Rh. |périodique=Le Petit Provençal |date=8 mars 1924 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-provencal/8-mars-1924/677/3166031/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522chemins%2520de%2520fer%2520d%25C3%25A9partementaux%2522%2520automotrice%26sort%3Dscore%26publishedStart%3D1924-01-01%26publishedEnd%3D1924-12-31%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26tfPublicationsOr%255B0%255D%3DLe%2520Petit%2520Proven%25C3%25A7al%26page%3D1%26searchIn%3Darticle%26total%3D3&index=2}}.</ref>. Il effectue tous les dimanches un service omnibus aller-retour entre [[Ligne d'Arles à Salon-de-Provence|Arles]] et [[Ligne d'Eyguières à Meyrargues|Meyrargues]] via [[Eyguières]]<ref name="mise en service" />. |
Le Berliet AND est mis en service par les BdR le {{date-|9 mars 1924}}<ref name="mise en service">{{Article |titre=Chemins de fer départementaux et tramways électriques des B.-du-Rh. |périodique=Le Petit Provençal |date=8 mars 1924 |lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-provencal/8-mars-1924/677/3166031/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522chemins%2520de%2520fer%2520d%25C3%25A9partementaux%2522%2520automotrice%26sort%3Dscore%26publishedStart%3D1924-01-01%26publishedEnd%3D1924-12-31%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26tfPublicationsOr%255B0%255D%3DLe%2520Petit%2520Proven%25C3%25A7al%26page%3D1%26searchIn%3Darticle%26total%3D3&index=2}}.</ref>. Il effectue tous les dimanches un service omnibus aller-retour entre [[Ligne d'Arles à Salon-de-Provence|Arles]] et [[Ligne d'Eyguières à Meyrargues|Meyrargues]] via [[Eyguières]]<ref name="mise en service" />. Au cours de ses neuf premiers mois d'exploitation, l'autorail AND parcourt environ {{unité|4500|km}}<ref name="CG13 1925" />. |
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L'autorail Berliet RCMC, livré en 1929 et immatriculé {{nobr|EBC<sup>F</sup> 2}}, renforce le parc thermique de la régie et est affecté en roulement avec l'autorail AND à une desserte quotidienne entre Arles et Meyrargues avec une offre renforcée les jours de [[Marché (lieu)|marché]]<ref group="BdR" name="p149" />. |
L'autorail Berliet RCMC, livré en 1929 et immatriculé {{nobr|EBC<sup>F</sup> 2}}, renforce le parc thermique de la régie et est affecté en roulement avec l'autorail AND à une desserte quotidienne entre Arles et Meyrargues avec une offre renforcée les jours de [[Marché (lieu)|marché]]<ref group="BdR" name="p149" />. |
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Le service voyageur ferme en [[1933 dans les chemins de fer|1933]] sur la ligne d'Arles à Salon<ref group="BdR" name="p149" />. Les deux autorails sont alors réaffectés aux navettes voyageurs entre [[Ligne de Tarascon à Orgon|Tarascon et Saint-Rémy-de-Provence]]<ref>{{Ouvrage |titre=Procès-Verbaux des délibérations|auteur=Conseil général du département des Bouches-du-Rhône |lieu=Marseille |année=1932 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6155669f/f337.item.r=automotrice|consulté le=25 décembre 2023}}.</ref>. Ils sont parfois attelés à une [[Voiture voyageurs|voiture]] Armistice d'[[Réparations de la Première Guerre mondiale|origine allemande]]<ref group="BdR" name="p149" />. En novembre 1955, le trafic voyageurs et également supprimé sur la ligne. Les deux autorails assurent alors la traction des [[Train de fret|trains de fret]] en étant utilisés comme [[locotracteur]] pour tirer quelques [[wagon]]s<ref>{{Article |titre=Aux BdR, des 030 TU roulent avec un tender |périodique=[[Ferrovissime]] |numéro=65 |date=novembre 2013}}.</ref>. Le trafic est notamment composé de trains de [[Primeur (agriculture)|primeurs]], mais les autorails prennent également en charge des petits [[colis]] voire quelques voyageurs<ref group="AdF" name="p64" />. |
Le service voyageur ferme en [[1933 dans les chemins de fer|1933]] sur la ligne d'Arles à Salon<ref group="BdR" name="p149" />. Les deux autorails sont alors réaffectés aux navettes voyageurs entre [[Ligne de Tarascon à Orgon|Tarascon et Saint-Rémy-de-Provence]]<ref>{{Ouvrage |titre=Procès-Verbaux des délibérations|auteur=Conseil général du département des Bouches-du-Rhône |lieu=Marseille |année=1932 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6155669f/f337.item.r=automotrice|consulté le=25 décembre 2023}}.</ref>. Ils sont parfois attelés à une [[Voiture voyageurs|voiture]] Armistice d'[[Réparations de la Première Guerre mondiale|origine allemande]]<ref group="BdR" name="p149" />. En novembre 1955, le trafic voyageurs et également supprimé sur la ligne. Les deux autorails assurent alors la traction des [[Train de fret|trains de fret]] en étant utilisés comme [[locotracteur]] pour tirer quelques [[wagon]]s<ref>{{Article |titre=Aux BdR, des 030 TU roulent avec un tender |périodique=[[Ferrovissime]] |numéro=65 |date=novembre 2013}}.</ref>. Le trafic est notamment composé de trains de [[Primeur (agriculture)|primeurs]], mais les autorails prennent également en charge des petits [[colis]] voire quelques voyageurs<ref group="AdF" name="p64" />. |
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Étant de moins en moins utilisées au milieu des années 1960, les deux autorails sont mis en réserve fin 1965 et sont finalement radiés en 1968<ref group="BdR" name="p149" />. Ils sont remplacés dans leurs tâches par les nouveaux locotracteurs [[Fauvet Girel]] reçus par la régie<ref group="BdR" name="p149" />. |
Étant de moins en moins utilisées au milieu des années 1960, les deux autorails sont mis en réserve fin 1965 et sont finalement radiés en 1968<ref group="BdR" name="p149" />. Ils sont remplacés dans leurs tâches par les nouveaux locotracteurs [[Fauvet Girel]] reçus par la régie<ref group="BdR" name="p149" />. Contrairement au Berliet RCMC, l'autorail AND n'est pas [[Patrimoine ferroviaire|préservé]] : il est férraillé en [[1971 dans les chemins de fer|1971]] au [[Gare de Pas-des-Lanciers|Pas-des-Lanciers]]<ref group="BdR" name="p150">{{Harvsp|Noël|2022|page=150}}.</ref>. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
Version du 12 novembre 2024 à 00:12
Exploitant(s) | BdR |
---|---|
Désignation | EBCF 1 puisE 1 |
Type | autorail |
Motorisation | 1 moteur à essence |
Composition | 1 élément |
Construction | 1924 |
Constructeur(s) | Berliet |
Mise en service | 1924 |
Effectif | 1 |
Disposition des essieux | xx |
---|---|
Écartement | standard (1 435 mm) |
Carburant | essence |
Puissance |
40 ch à 1 500 tr/min |
Tare | 14 t |
Empattement | 3,6 m |
Capacité | 52 personnes |
Places 2e cl. | 6 pl. |
Places 3e cl. | 31 pl. |
Climatisation | non |
Le Berliet AND est un autorail léger construit par Berliet et livré à la régie départementale des chemins de fer et tramways électriques des Bouches-du-Rhône (BdR) en 1924. Il s'agit du premier autorail livré par la maison Berliet aux BdR avant le type RCMC construit en 1929.
Commande
Le , le conseil général des Bouches-du-Rhône vote un budget de 100 000 francs pour l'acquisition d'un autorail afin de procéder à des essais de traction thermique sur les lignes ferroviaires du département[1]. Bien que le déficit de la régie soit croissant depuis son rachat par le département en 1913[BdR 1], ces essais visent avant tout à augmenter la fréquence des trains sur le réseau départemental[1]. Le moindre coût kilométrique de la traction thermique par rapport aux trains à vapeur permet d'assurer les correspondances avec les trains du Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) sans augmenter drastiquement les frais d'exploitation[1].
L'autorail est réceptionnée en janvier 1924 et mis en essais le mois suivant[1],[2]. Un voyage de présentation est organisé le entre les gares BdR de Meyrargues et d'Arles[3]. Plusieurs officiels sont présents, comme le préfet des Bouches-du-Rhône Louis Thibon (en), M. Perdrix, directeur de la régie démartementale ou divers élus locaux[4]. Le trajet qui se déroule sans encombre conduit les invités en Arles où un déjeuner est offert par le Conseil général des Bouches-du-Rhône[4]. Cependant, après une dizaine de trajets, des opérations de maintenance et de réparation sont déjà nécessaires afin d'améliorer la fiabilité et les performances de l'engin[5].
Le Berliet AND est immatriculé EBCF 1 par la régie à sa réception en 1924[note 1] puis E 1 à la fermeture du service voyageur sur les lignes des BdR[AdF 1].
Description et caractéristiques
La motorisation de l'autorail fait appel à un moteur à essence à six cylindres[BdR 2]. Il développe une puissance de 100 ch à 1 600 tr/min[BdR 2]. Dans les années 1950, le moteur est remplacé par un moteur Diesel Berliet MDZ d'une puissance de 150 ch à 1 500 tr/min[AdF 2].
La puissance motrice est transmise à l'essieu avant de l'autorail via un embrayage multidisque, une boîte de vitesses à quatre rapports et un inverseur de marche[AdF 2],[BdR 2]. L'essieu moteur est enfin entraîné par chaîne Darbilly[AdF 2].
L'aménagement intérieur de l'autorail offre un compartiment de 2e classe de 9 places assises et un compartiment de 3e classe de 24 places assises et 22 places debout[BdR 2]. Les sièges sont rembourrés et confortables[BdR 3], dans la tradition automobile de Berliet[6]. L'éclairage des compartiments est électrique[BdR 3]. Un compartiment postal complète l'aménagement intérieur[AdF 3].
Le type RCMC n'a qu'un seul poste de conduite et n'est donc pas réversible[BdR 2]. Son empattement est de 3 600 mm ce qui permet en fin de parcours un retournement de l'autorail sur une petite plaque tournante afin d'assurer la desserte en sens inverse[BdR 1].
MODIFICATIONS[1]
La vitesse maximale d'exploitation est de xx km/h[BdR 2].
Au cours de sa carrière, l'autorail AND a connu trois livrées différentes. La livrée d'origine est probablement verte et reprend le monogramme des BdR sur les flancs de la caisse. L'autorail est plus tard repeint avec une livrée bicolore avec bas de caisse bleu et haut de caisse gris clair[AdF 2],[7]. À la fin de l'exploitation voyageur, le Berliet RCMC adopte la livrée jaune avec liserés rouge des locotracteurs Fauvet Girel tout juste réceptionnés par la régie[AdF 1].
Services effectués
Le Berliet AND est mis en service par les BdR le [8]. Il effectue tous les dimanches un service omnibus aller-retour entre Arles et Meyrargues via Eyguières[8]. Au cours de ses neuf premiers mois d'exploitation, l'autorail AND parcourt environ 4 500 km[1].
L'autorail Berliet RCMC, livré en 1929 et immatriculé EBCF 2, renforce le parc thermique de la régie et est affecté en roulement avec l'autorail AND à une desserte quotidienne entre Arles et Meyrargues avec une offre renforcée les jours de marché[BdR 4].
Les deux autorails sont entretenus aux ateliers BdR d'Arles et de Salon-de-Provence où une remise leur est dédiée[BdR 4],[BdR 3],[9].
Le service voyageur ferme en 1933 sur la ligne d'Arles à Salon[BdR 4]. Les deux autorails sont alors réaffectés aux navettes voyageurs entre Tarascon et Saint-Rémy-de-Provence[10]. Ils sont parfois attelés à une voiture Armistice d'origine allemande[BdR 4]. En novembre 1955, le trafic voyageurs et également supprimé sur la ligne. Les deux autorails assurent alors la traction des trains de fret en étant utilisés comme locotracteur pour tirer quelques wagons[11]. Le trafic est notamment composé de trains de primeurs, mais les autorails prennent également en charge des petits colis voire quelques voyageurs[AdF 2].
Étant de moins en moins utilisées au milieu des années 1960, les deux autorails sont mis en réserve fin 1965 et sont finalement radiés en 1968[BdR 4]. Ils sont remplacés dans leurs tâches par les nouveaux locotracteurs Fauvet Girel reçus par la régie[BdR 4]. Contrairement au Berliet RCMC, l'autorail AND n'est pas préservé : il est férraillé en 1971 au Pas-des-Lanciers[BdR 5].
Notes et références
Notes
- L'immatriculation signifie automotrice (E) avec compartiments de 2e classe (B) et de 3e classe (C) et équipé du frein à vis (F).
Références
- Conseil général du département des Bouches-du-Rhône, Procès-Verbaux des délibérations, Marseille, (lire en ligne).
- « Un mode de traction nouveau », Le Petit Marseillais, (lire en ligne).
- « Un nouveau mode de traction », Le Petit Marseillais, (lire en ligne).
- « L'automotrice à essence », Le Petit Provençal, (lire en ligne).
- Conseil général du département des Bouches-du-Rhône, Procès-Verbaux des délibérations, Marseille, (lire en ligne).
- Clive Lamming, « Berliet : roi du camion, prince de l’autorail et vicomte du locotracteur. », sur trainconsultant.com (consulté le ).
- Ludovic Claudel, Atlas historique des chemins de fer français, t. 1, Les Éditions La Vie du rail, (ISBN 978-2-370620-88-0, lire en ligne), p. 301.
- « Chemins de fer départementaux et tramways électriques des B.-du-Rh. », Le Petit Provençal, (lire en ligne).
- Conseil général du département des Bouches-du-Rhône, Procès-Verbaux des délibérations, Marseille, (lire en ligne).
- Conseil général du département des Bouches-du-Rhône, Procès-Verbaux des délibérations, Marseille, (lire en ligne).
- « Aux BdR, des 030 TU roulent avec un tender », Ferrovissime, no 65, .
- Yves Broncard, Yves Machefert-Tassin et Alain Rambaud, Autorails de France, t. II
- Broncard 1994, p. 65.
- Broncard 1994, p. 64.
- Broncard 1994, p. 62.
- Jean Noël, Le réseau du BDR, de la Cie Michel à la RDT 13
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Yves Broncard, Yves Machefert-Tassin et Alain Rambaud, Autorails de France, t. II, Paris, Les Éditions La Vie du rail, , 392 p. (ISBN 978-2-902808-50-2)
- Jean Noël, Le réseau du BDR, de la Cie Michel à la RDT 13, Marseille, Club cartophile marseillais, , 250 p. (ISBN 978-2-9538247-3-5)