bisser

Français

(1820)^[1] Dérivé de bis, avec le suffixe -er, littéralement « deux fois ».

bisser \bi.se\ transitif 1^er groupe (voir la conjugaison)

(Théâtre) Faire répéter ou recommencer quelque chose qui a plu.
- On a bissé ce morceau.
- Cette romance a été bissée.
- Et la voix du jeune artiste devient si expressive, si émue, si tendre, qu'on lui bisse ses couplets d'enthousiasme. — (Aristide Bruant, Fleur de pavé, I^re partie, chapitre II ; Éditions Jules Tallandier, Paris, 1953, page 8)
- Elle finit donc le récit de ses tribulations sur une note comique : ce geste impudique des femmes qui l’insupporte pour faire circuler un courant d’air sous leurs dessous. Elle pince sa jupe à deux doigts, la soulève légèrement et l’agite comme pour en décoller la poussière. Succès. La gaieté à présent est suffisamment bien installée pour supporter une répétition. Elle bisse son numéro. — (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)
- La représentation fut un triomphe, on bissa, on trissa, on en avait mal aux mains… — (Pierre Lemaitre, Couleurs de l’incendie, Albin Michel, 2018)
(Belgique) (Rwanda) (Congo-Brazzaville) (Burkina Faso) (Mali) (Éducation) Redoubler un niveau de classe.