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Le monde étrusque est une ancienne civilisation qui s'est développée dans le nord de la botte italienne pendant l'Antiquité avant l'ascension du monde romain.
Cette civilisation, à la confluence des mondes grec et celtique, a créé une culture originale qui annoncera celle de Rome. Elle nous a laissé peu de traces, mais on peut encore admirer les magnifiques fresques des tombeaux témoins de sa grandeur, les poteries, a figure nere et a figure rosse, nombreuses dans les musées d'archéologie italiens, côtoyant leurs urnes funéraires figurées et illustrées, et les milliers de traces écrites, devenues moins énigmatiques par les travaux des chercheurs depuis une cinquantaine d'années.
- Les périodes historiques qui caractérisent les Étrusques :
- Époque villanovienne (Xe au VIIIe siècle av. J.-C.). Prémices de la civilisation étrusque, notamment via la pratique de l'incinération et non de l'inhumation.
- Période orientalisante (entre 720 et 580 av. J.-C. environ). Du fait d'échanges avec les civilisations méditerranéennes, dont la Grèce, l'art étrusque voit apparaître une culture figurative, influencée par les modèles grecs.
- Période archaïque (entre -600 et -480 environ). La structuration de la société étrusque et la multiplication des échanges font émerger de nouvelles techniques artistiques. En particulier la peinture connaît un développement spectaculaire : de la décoration des tuiles, elle obtient un statut décoratif et s'applique sur les vases et les fresques.
- Époque classique (entre -470 et -350 environ). Au Ve siècle av. J.-C. les Étrusques connaissent de graves crises politiques et militaires, et leur art en subit les conséquences. La production artistique diminue, à l'exception des bronzes de Vulci.
- Période hellénistique (entre -300 et -100 environ) et la romanisation (de -340 environ jusqu’à Auguste).
Histoire des Étrusques • Dodécapole étrusque • Fondation de Rome • Tyrrhenus • Tyrrhéniens • Tarchon • Capys • Lucius Tarquinius Priscus • Tanaquil • Tarquin le Superbe • Porsenna • Servius Tullius • Lars Tolumnius • Caelius Vibenna • Titus Vestricius Spurinna • Vicus Tuscus • Arruns (fils de Tarquin le Superbe) • Rhètes • Poppilia
Article du mois
Les Étrusques et la Méditerranée est une exposition temporaire du Louvre-Lens en France qui a lieu dans la Galerie des expositions temporaires, du 5 décembre 2013 au 10 mars 2014, puis au Palazzo delle Esposizioni à Rome en Italie, du 14 avril au 20 juillet 2014. L'exposition est consacrée aux Étrusques et plus particulièrement à la cité de Cerveteri, dont mille ans d'histoire sont mis en scène. Plus de 400 objets sont présentés, outre le Sarcophage des Époux, œuvre phare de cette exposition, beaucoup de pièces de céramique antique très variées sont exposées, ainsi que des antéfixes, des bijoux et des objets du quotidien. • Simultanément (du 18 septembre 2013 au 9 février 2014) avait lieu au Musée Maillol de Paris une exposition intitulée Étrusques - un hymne à la vie. Religion
Mythologie étrusque • Liste des figures mythologiques étrusques
Divination
La divination domine tous les actes de la vie des Étrusques, et ce sont les haruspices qui appliquent les rituels de l'Etrusca disciplina, aussi bien pour la fondation des villes, le bornage des limites de propriété, le cadastre, le percement des canalisations et des puits... Villes
Arts et artisanat
Politique et société
La vie quotidienne chez les Étrusques dont les détails ne sont sensibles qu'à travers les représentations qui nous sont parvenues (fresques des tombes, peintures des vases, quelques textes) s'accompagnait de leur intérêt pour la divination dont les pratiques diverses leur permettent la prise de décision, au jour le jour à toute occasion : l'observation du vol des oiseaux de proie dans le ciel, de la foudre, des foies d'animaux sacrifiés, par leurs officiants, les haruspices. Les nombreuses divinités protégeant leurs maisons étaient présentes sur chaque autel familial et même jusqu'au faîte de la toiture et nombre de leurs coutumes et rituels nous sont connus par leur appropriation par le monde romain. Archéologie
Même si de nombreuses pièces étrusques nous sont parvenues depuis la Renaissance, elle n'ont été découvertes que fortuitement (Ombra della sera, Chimère d'Arezzo). Les quelques sites ouverts étaient connus mais ne révélaient que les soubassements de constructions, depuis longtemps démolies, souvent considérés comme carrière. Quelques tombeaux étaient accessibles mais l'archéologie systématique des tombes étrusques ne remonte qu'au XIXe siècle, due, en, grande partie aux nombreux pillages des tombaroli dont les découvertes inondaient le marché de l'art antique. Peu scrupuleux, il détruisaient les grandes pièces pour les sortir des tombes dans lesquelles ils s'étaient introduits. Il fallut attendre l'invention d'un périscope spécial (le périscope Nistri, instrument d'optique mis au point par un département de l'École polytechnique de Milan par Carlo Maurilio Lerici), destiné à découvrir visuellement l'intérieur des tombes pour se permettre de creuser un tunnel d'accès assez grand pour en extraire les énormes sarcophages figurés des tombes familiales. C'est alors que les fresques des parois ont été découvertes, protégées des outrages du temps depuis leur réalisation. Certaines de ces fresques ont été détachées (une technique spéciale a été mise au point pour ce faire) puis transférées dans des reconstitutions de leur tombe originelle pour les mettre en valeur, muséographiées dans les grands musées (Tarquinia, Pérouse, Volterra). Les fresques restées dans leur lieu d'origine sont souvent trop dégradées pour leur transfert, et les visiteurs (Monterozzi) les découvrent au bout d'un long escalier descendant vers une porte vitrée et blindée. Catégories
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Lumière sur...
La Tombe des Lionnes, une tombe étrusque peinte de la nécropole de Monterozzi, proche de la ville de Tarquinia, comporte plusieurs représentations de la danse étrusque, outre le fronton à félins qui lui donne son nom. Les parois sont couvertes de fresques polychrome, dont le style et le haut niveau de qualité, représentent un exemple important de l'art d'influence ionienne de la période orientalisante. Deux musiciens, l'un jouant de la cythare, l'autre d'une double flûte accompagnent la danse d'une femme seule, dite « Danseuse immobile à grands pas » par Raymond Bloch ; elle est vêtue d'un chiton rose orangé brodé de fleurettes et d'un ample manteau de laine rouge foncé, à revers ou parements bleus qui se rabattent. Jacques Heurgon la décrit dans son ouvrage, La Vie quotidienne des Étrusques, p. 217 (1961) exécutant la danse étrusque « à pas glissés » et adoptant, pour ses bras, la pose de la chironomie. Un autre couple, elle, jeune et brune habillée d'un voile transparent, lui, nu et blond tenant une olpè à la main remplie de vin, en prémices d'une danse orgiaque. Langues et littérature
La langue étrusque fut parlée sur un territoire de l'Italie centrale, correspondant grosso modo à l'actuelle Toscane (qui lui doit son nom).
Un ensemble limité d'inscriptions en langue étrusque est conservé jusqu'à ce jour, dûment répertorié et provenant pour la plupart d'entre elles de Campanie, du Latium, mais aussi d'endroits plus éloignés. Apports étrusques
Les jeux (les Ludi, le tripudium, le bige, le quadrige, les combats de gladiateurs issu du jeu de Phersu), l'atrium, les Ides, le banquet, les insignes du pouvoir (le siège curule, le triomphe, les faisceaux des licteurs...), le Laticlave, les institutions sacrées, la trinité ou triade (tria nomina), les dieux d'origine étrusque : Pénates, Lares, Mânes, le pomerium de délimitation de l'emplacement d'une ville..., les premiers monuments à Rome, le transfert d'éléments de la culture grecque (alphabet...), le système des noms propres, la légion, l'hydraulique étrusque d'assèchement des marais (la cloaqua maxima du forum romain, les puits), les collèges sacerdotaux, les archives, le conseil fédéral... Bibliographie
Le renouveau de l'intérêt scientifique porté aux Étrusques depuis une cinquantaine d'années a vu apparaître des ouvrages qui font autorité et qui constituent une base bibliographique de références : En France, plusieurs universitaires, par leurs ouvrages, permettent l'abord d'une histoire moins mystérieuse sur leurs origines :
Certains de ses ouvrages sont en possession de contributeurs wikipédia (voir la biblio des wikipédistes). Étruscomanie
L'étruscomanie qui s'était développée dès la Renaissance, par la simple accumulation de vestiges, se poursuit au XVIIIe siècle et s'accroît par la découverte des grands sites et de leurs tombes peintes. Cet engouement se traduira même par l'établissement d'un style étrusque qui touchera l'ameublement, un goût pour les objets « à l'étrusque » qui favorisera également le pillage à grande échelle par les tombaroli, et la fabrication de faux qui se poursuivra aux XIXe et XXe siècles. Étruscologie
L'étruscologie est l'étude de la civilisation étrusque en Italie. Elle fait suite à l'étruscomanie des collectionnistes de la Renaissance italienne (cherchant, comme les Médicis, à prouver une ascendance royale ancienne). Elle eut un réel développement au XIXe siècle, les vestiges étant mis en valeur par les adeptes du Grand Tour qui parcouraient l'Italie et qui sont à l'origine des grandes fouilles (souvent pillées par les tombaroli). Depuis les vestiges sont encore sur les sites étrusques, ou très bien mis en valeur dans les nombreux musées étrusques italiens. Pour les musées français : « liste des pièces étrusques », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture. |