Parthe (langue)
Le parthe est une langue moyenne iranienne qui fut parlée au début du Ier millénaire apr. J.-C. en Iran, dans l'empire parthe. Elle était plutôt répandue dans la région correspondant en grande partie au Khorassan. Le parthe appartient au groupe des langues iraniennes du Nord-Ouest.
Parthe | |
Extinction | Ier millénaire apr. J.-C. |
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Pays | Iran |
Classification par famille | |
Codes de langue | |
IETF | xpr
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ISO 639-2 | ira[1]
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ISO 639-3 | xpr
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Type | ancienne |
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Histoire du parthe
modifierLe parthe commence à être attesté dans les trois premiers siècles du Ier millénaire apr. J.-C., dans l'empire arsacide. Pourtant les textes de cette époque sont rares, les élites de l'empire employant surtout le grec[2]. La langue continua à être une langue officielle pendant la période sassanide dont on conserve des inscriptions bilingues en parthe et en moyen-perse[3].
L'essentiel de la littérature conservée en langue parthe provient du Turkestan Oriental, où à partir de la fin du XIXe siècle de nombreux documents manichéens furent trouvés par des expéditions russes puis allemandes, à Tourfan[4].
Dès l'époque de la conquête arabe, le parthe s'était effacé, du moins dans les villes, au profit du moyen-perse. La « liste des peuples » sogdienne, datée du IXe siècle apr. J.-C. ne connaît plus de peuple parthe[5].
Attestations du parthe écrit
modifierLes attestations du parthe écrit révélées par les fouilles archéologiques sont peu nombreuses[6]:
- Les ostraca trouvés à Nisa (100 av. J.-C.) et dans d'autres sites de la frontière sud de l'actuel Turkménistan
- Les ostraca du Ier siècle av. J.-C. de Koumesh (province du Semnan)
- Le parchemin du Ier siècle av. J.-C. trouvé à Avroman dans la province iranienne du Kurdistan
- Certaines inscriptions numismatiques arsacides au Ier siècle apr. J.-C.
- L'inscription bilingue de Séleucie du Tigre (150-151 apr. J.-C.)
- L'inscription d'Artaban V trouvée à Suse (215)
- Des documents du IIIe siècle découverts à Doura-Europos, au bord de l'Euphrate
- L'inscription de Kal-e Djangal, près de Birdjand dans le Khorassan du Sud (première moitié du IIIe siècle)
- Les inscriptions des premiers rois sassanides et du clergé zoroastrien parthe, comprenant le Cube de Zoroastre près de Chiraz et l'inscription de Paikuli (dans l'actuelle province irakienne du Kurdistan)
- Le grand corpus de textes manichéens qui ne contient aucun idéogramme
- Quelques traces dans le Pakistan du Nord, comme la culture indo-parthe de Taxila avec Gondopharès (20 av. J.-C. - 10 apr. J.-C.), et Abdagasès, Badjaour, Khyber-Pakhtunkhwa et vers le Séistan et le Balouchestan.
Notes et références
modifier- code générique
- Ghilain, 1939, p. 9
- Oranskij, 1977, p. 76
- Ghilain, 1939, p. 16
- Oranskij, 1977, p. 77
- (en) Ahmad Tafazzoli; A. I. Khromov, Sasanian Iran: Intellectual Life in « History of civilizations of Central Asia », UNESCO, 1996, volume III
Sources
modifier- (ru) E. K. Moltchanova (Moлчaнова, E.K.), Пapфянский язык [La Langue parthe] in Языки мира [Langues du monde]. Иранские языки II. Северо-зaпaдныe иранские языки [Les langues iraniennes II. Les langues iraniennes du Nord-Ouest], Moscou, Indrik, 1999, (ISBN 5-85759-099-X)
- (fr) Ghilain, A., Essai sur la langue parthe. Son système verbal d'après les textes manichéens du Turkestan Oriental, Bibliothèque du Muséon, volume 8, Louvain: Institut Orientaliste, Université de Louvain, 1939 (réimpression 1966).
- (fr) Oranskij, Iosif M., Les langues iraniennes, traduit par Joyce Blau, Institut d'études iraniennes de l'Université de la Sorbonne Nouvelle, documents et ouvrages de référence 1, Paris, Librairie C. Klincksieck, 1977, (ISBN 2-252-01991-3)