Melchior Zobel von Giebelstadt

Melchior Zobel von Giebelstadt (né le à Giebelstadt, mort le à Wurtzbourg) est prince-évêque de Wurtzbourg de 1544 à 1558.

Melchior Zobel von Giebelstadt
Image illustrative de l’article Melchior Zobel von Giebelstadt
Biographie
Naissance
Giebelstadt
Ordination sacerdotale
Décès (à 52 ans)
Wurtzbourg
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Prince-évêque de Wurtzbourg

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Il est issu d'une famille noble qui donne d'autres membres ecclésiastiques : Johann Georg Zobel von Giebelstadt, prince-évêque de Bamberg de 1577 à 1580, les chanoines Philipp Franz Johann Adolf Christoph Friedrich Zobel von Giebelstadt ou Ferdinand Zobel von Giebelstadt.

Son père est George Zobel et la mère, Dorothea Rüdt von Callnberg. Il est destiné à la vie religieuse. Il sert le chapitre de Wurtzbourg le et étudie dès l'été à l'université de Wittemberg. Il ne semble pas sensible aux idées qui s'y développent alors. L'hiver suivant, il va à l'université de Leipzig. Il devient chanoine Wurtzbourg en 1522. En 1525, il défend la Forteresse de Marienberg lors de la guerre des Paysans allemands. Le , il est élu doyen de la cathédrale de Würzburg et reçoit l'ordination de prêtre le de la même année.

 
Lettre du 12 octobre 1548 de Charles Quint à Melchior Zobel lui demandant de respecter l'Intérim d’Augsbourg

En 1540, il cherche à être élu évêque mais échoue. Il le devient le . Il informe l'empereur Charles Quint de son élection qu'il accepte, puis le pape Paul III qui le confirme l'année suivante. L'un de ses premiers actes est de revoir le don de 10 000 florins à Wilhelm von Grumbach (de) qu'avait fait son prédécesseur. Il reprend comme conseiller Lorenz Fries (de).

Lors de la Diète d'Empire à Augsbourg en 1548, il fait partie des six princes et prélats qui critiquent l'Intérim d’Augsbourg mis en cause lors d'une audience le par une plainte de Charles Quint. Le , il fait sa soumission à l'empereur et accepte qu'il y ait des États protestants. Mais en juillet et en , l'évêque critique les nouvelles lois.

Il se dispute violemment avec Friedrich Bernbeck (de), bourgmestre de Kitzingen et partisan de la Réforme. En 1556, il tente d'implanter un collège jésuite, mais l'ordre ne trouve pas d'assez de membres pour le faire.

Peu avant sa mort en 1544, son prédécesseur, Konrad von Bibra, offre 10 000 florins personnels à Wilhelm von Grumbach (de) sans le consentement du chapitre. Zobel exige de Grumbach qu'il enlève les bornes frontières mises illégalement dans la forêt de Gramschatz. Grumbach réclame 8 000 autres florins que Bibra lui donne dans son testament. Zobel tente aussi de reprendre tout cet argent. Grumbach en rend 3000, mais les relations entre l'évêque et son vassal sont détruites. Grumbach quitte Wurtzbourg.

 
Wilhelm von Grumbach (portrait du XIXe siècle)

Après quelques plaintes devant le Conseil aulique, après la défaite lors de la bataille de Sievershausen, Albert II Alcibiade de Brandebourg-Kulmbach, fuit en France. Zobel réquisitionne les propriétés de Grumbach. Afin de récupérer ses biens et sa position, Grumbach tente d'enlever Zobel. Par deux fois, son bras droit Kretzer échoue. En , les courtisans Fuchs von Winfurt et Carl von Wenkheim assassinent le prince-évêque et s'échappent. Grumbach proteste de son innocence et rejoint Albert II Alcibiade à l'étranger.

Le nouveau prince-évêque Friedrich von Wirsberg poursuit les meurtriers. Kretzer est pris à la frontière française puis pendu avant qu'il n'y ait un procès. Après d'autres infractions, Grumbach subit un procès ; il est écartelé à Gotha en .

Source, notes et références

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