Marie-Victoire Lemoine

peintre française

Marie-Victoire Lemoine, née en 1754 à Paris où elle est morte le , est une peintre française.

Marie-Victoire Lemoine
Marie-Victoire Lemoine, Autoportrait avec palette et pinceau, localisation inconnue.
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Jeanne-Élisabeth Chaudet (cousine germaine)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Genres artistiques

Élève de François-Guillaume Ménageot, elle a pris part aux Salons de 1796, 1798, 1799, 1802, 1804 et 1814. Ses sœurs Nisa Lemoine et Marie-Élisabeth Gabiou étaient également peintres.

Biographie

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Née à Paris en 1754, Marie-Victoire Lemoine est issue d’une famille d’artistes et de bourgeois. Fille aînée de Charles Lemoine et de Marie-Anne Rousselle[1], elle vit avec sa famille dans l'ancien 1er arrondissement de Paris, rue Saint-Honoré-Traversière, près du Palais-Royal. Ses sœurs, Marie-Denise Villers (1774-1821) et Marie-Élisabeth Gabiou (vers 1761-1811), sont également devenues peintres, de même que sa cousine Jeanne-Élisabeth Chaudet (1767-1832). Cependant, contrairement à ses sœurs, elle est restée célibataire et est devenue l'une des rares femmes de son époque à vivre de la peinture[2].

L'Académie royale de peinture et de sculpture sous l'ancien régime ne laisse entrer que très peu de femmes dans ses rangs et interdit leur admission au statut de professeure-adjointe ou supérieure ou de peintres d’histoire, car la peintures de modèles vivants posant nus leur est interdite[2].

Elle est élève de François-Guillaume Ménageot (1744-1816) au début des années 1770, avec qui elle vit et travaille dans une maison acquise par le marchand d'art Jean-Baptiste-Pierre Lebrun (1748-1813), à côté de l'atelier d'Élisabeth Vigée Le Brun (1755–1842), portraitiste de la reine Marie-Antoinette[1].

À partir de 1779, Marie-Victoire Lemoine a vécu dans la maison de ses parents jusqu'à ce qu'elle emménage avec sa sœur Marie-Élisabeth. Elle restera là même après la mort de sa sœur. Elle meurt à Paris six ans après sa dernière exposition, le [réf. nécessaire].

Son œuvre

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Marie-Victoire Lemoine a principalement peint des portraits, des miniatures et des scènes de genre. Son portrait de la princesse de Lamballe, amie intime de la reine est bien accueilli par la critique. En 1779 elle expose pour la première fois ce portrait au Salon de la correspondance de Pahin de la Blancherie[3], où elle expose un portrait de la princesse de Lamballe[1]. Si elle produit surtout des portraits dont les traits sentimentaux sont relevés, elle réalise aussi des allégories et des scènes rustiques[1].

À la suite de ce salon, elle continuera à exposer ses œuvres d'art au public aux Salons de 1796, 1798, 1799, 1802, 1804 et 1814[4].

Intérieur d'un atelier de femme peintre

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Son œuvre la plus célèbre est Intérieur d'un atelier de femme peintre, peint en hommage à Élizabeth Vigée Le Brun[5]. Le tableau peint en 1796 se trouve au Metropolitan Museum of Art à New York[1]. Une jeune femme est agenouillée avec un crayon aux pieds d'une peintre qui se tient debout avec sa palette devant une toile. Le sujet debout est soit un autoportrait, soit Élisabeth Vigée Lebrun, mais témoigne de la maitrise de la composition de l'artiste[1],[6].

Une jeune femme appuyée sur le bord d’une croisée

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Le tableau Une jeune femme appuyée sur le bord d’une croisée a longtemps été attribué par erreur à un autre artiste , et était exposé comme portrait de Pauline Bonaparte[6]. Le tableau a pourtant été exposé pour la première fois en 1799 sous le titre original de Une jeune femme appuyée sur le bord d’une croisée. Un critique avait identifié le sujet comme étant la propre sœur de l'artiste, Marie-Denise «Nisa» Villers, née Lemoine (1774–1821)[6].

 
Une étude de-femme d'après nature Marie-Denise Villiers (1802)

Il est facile de confirmer l'identité du sujet en comparant le tableau avec un autoportrait peint par Marie-Denise Villiers intitulée Une étude de femme d’après nature. Marie-Victoire Lemoine choisit de présenter sa sœur comme une intellectuelle tournant les pages d'un livre, dans une robe simple et sans bijoux[6].

Historiographie

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Peu avant la révolution française sous l'ancien régime, des femmes se sont battues pour pouvoir exercer le métier de peintre et vivre de leur art. Si Élisabeth Vigée Le Brun et Adélaïde Labille Guiard sont relativement connues, d'autres profils ont émergé comme Marguerite Gérard grâce aux recherches de Carole Blumenfeld, historienne de l'art et directrice des collections du musée Fragonard, à Grasse[7], dont celui de Marie-Victoire Lemoine, ses trois sœurs et sa cousine Jeanne-Élisabeth Chaudet[2].

Œuvres

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  • Non daté
    • Autoportrait avec palette et pinceau, 67,6 × 49,5 cm, vente Christie's 2018[10], localisation inconnue.
    • Portrait de deux sœurs en robes blanches, 78 × 64 cm, vente Sotheby's 2008[11], localisation inconnue.
    • Portrait d'un garçon nourrissant deux oiseaux, 55 × 45,5 cm, vente Sotheby's 2013[12], localisation inconnue.
    • Portrait d'une jeune fille tenant un pot de fleur, 55 × 45,5 cm, vente Sotheby's 2013[12], localisation inconnue.
    • Femme artiste dans son atelier, 88,5 × 72 cm, vente Mathias-Bournazel[13], localisation inconnue.

Notes et références

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  1. a b c d e et f Anne-Sophie Mollinié, « Marie-Victoire LEMOINE - Dictionnaire créatrices »  , sur www.dictionnaire-creatrices.com (consulté le )
  2. a b et c Aurélia Antoni, « Qui étaient les sœurs Lemoine, peintres sorties de l’oubli au musée Fragonard ? »  , sur Beaux Arts, (consulté le )
  3. Laura Auricchio, « Pahin de la Blancherie's Commercial Cabinet of Curiosity (1779–87) », Eighteenth-Century Studies, vol. 36, no 1,‎ , p. 47–61 (JSTOR 30053338).
  4. « Marie Victoire Lemoine | The Interior of an Atelier of a Woman Painter | The Met », sur The Metropolitan Museum of Art, i.e. The Met Museum (consulté le ).
  5. Ann Sutherland Internet Archive, Women artists, 1550-1950, Los Angeles : Los Angeles County Museum of Art ; New York : distributed by Random House, (ISBN 978-0-87587-073-1, lire en ligne)
  6. a b c et d Margaret A. Oppenheimer, « Unraveling a Myth: A Misidentified Portrait by Marie-Victoire Lemoine: Source: Notes in the History of Art », Source: Notes in the History of Art, vol. 42, no 2,‎ , p. 120–130 (DOI 10.1086/725529, lire en ligne, consulté le )
  7. A. M., « Elle fait l'actu... Carole Blumenfeld: La détective de l'art. (French): Beaux Arts Magazine », Beaux Arts Magazine, no 473,‎ , p. 178–178 (lire en ligne, consulté le )
  8. lire en ligne sur le Forum de Marie-Antoinette
  9. a et b (en) « A young woman leaning on the edge of a window (Une jeune femme appuyée sur le bord d’une croisée) », sur National Gallery of Victoria (consulté le ).
  10. Lot 1177, sur christies.com.
  11. Sale L08031.
  12. a et b Sale N08952.
  13. Lot 52 sur jj-mathias.fr.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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