Marcel Duchamp

peintre, plasticien et homme de lettres français (1887-1968)

Marcel Duchamp, né le à Blainville-Crevon et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un peintre, plasticien et homme de lettres français, naturalisé américain en 1955.

Marcel Duchamp
L'artiste en 1927
(détail d'une photographie de presse, Bibliothèque du Congrès).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Henri Robert Marcel Duchamp
Nationalité
française
américaine (à partir de 1955)
Domiciles
Formation
Autodidacte
Activité
Période d'activité
Père
Justin-Isidore Duchamp (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie Caroline Lucie-Nicolle
Fratrie
Conjoints
Lydie Sarazin-Levassor (de à )
Alexina Duchamp (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Émile Frédéric Nicolle (grand-père maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvement
Sport
Mécène
Représenté par
Partenaire
Genres artistiques
Influencé par
Archives conservées par
Œuvres principales
Sépulture au cimetière monumental de Rouen.

Depuis les années 1960, il est considéré par de nombreux critiques et historiens de l'art comme un artiste majeur du XXe siècle. Déjà, André Breton le qualifiait d'« homme le plus intelligent du siècle ». Grâce à son invention des ready-mades notamment, son travail et son attitude artistique continuent d'exercer une influence majeure sur les différents courants de l'art contemporain.

Rare artiste n'appartenant à aucun courant artistique précis, Marcel Duchamp a un style unique. Cassant les codes artistiques et esthétiques alors en vigueur, il est vu comme le précurseur et l'annonciateur de certains aspects les plus radicaux de l’évolution de l'art depuis 1945. Les protagonistes de l'art minimal, de l'art conceptuel et de l'art corporel, dans leur inspiration, leur démarche artistique et idéologique, témoignent de l'influence déterminante de l’œuvre de Duchamp. Il aurait également été, d'après les nombreux essais qui lui sont consacrés, l'inspirateur d'autres courants artistiques dont le pop art, le néodadaïsme, l'art optique et le cinétisme.

Biographie

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Origines familiales

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Maison d'enfance de Duchamp à Blainville-Crevon.

« J'ai eu une vie absolument merveilleuse. »

— Marcel Duchamp[2]

Né dans une maison construite en 1827 par le capitaine Délorier en Seine-Inférieure, Henri Robert Marcel Duchamp est le fils du notaire de Blainville-Crevon, Justin Isidore Duchamp (dit « Eugène »), et de Marie Caroline Lucie, née Nicolle, musicienne accomplie. Marcel est le petit-fils d'Émile Frédéric Nicolle (1830-1894), courtier maritime et artiste, qui enseigna l'art à ses petits-enfants. Il est le troisième enfant d'une famille qui en compte sept, dont le sculpteur Raymond Duchamp-Villon (1876-1918), et les peintres Jacques Villon (Gaston Duchamp, 1875-1963) et Suzanne Duchamp (1889-1963).

Il entreprend son apprentissage de la peinture auprès de son grand-père artiste, puis de ses frères, de sa sœur et de leurs amis. Sa marraine, Julia Pillore, avait épousé en 1900 le peintre Paulin Bertrand. Cette année-là, au collège, en 4e, Marcel remporte un prix de mathématiques et exécute son premier dessin connu, Magdeleine au piano[3]. Durant l'été 1902, il entame ses premières toiles en s'inspirant des paysages de Blainville et ne jure que par Monet. Le soir, il apprend à jouer aux échecs en observant ses deux frères, particulièrement doués.

Il poursuit brillamment ses études à l'école Bossuet de Rouen, décrochant à quinze ans la première partie de son baccalauréat avec un 1er prix de dessin. Durant l'été, il part en voyage à Jersey. L'année suivante, il obtient la deuxième partie du bac (Lettres-Philosophie) et la médaille d’excellence des « Amis des Arts ».

En , avec l'accord de son père, il part s'installer à Montmartre, au 71, rue Caulaincourt ; il vit chez son frère, devenu le peintre Jacques Villon. Il s’inscrit à l'académie Julian, et tiendra seulement une année, abandonnant à cause des cours théoriques. Il ne cesse de dessiner, de jouer au billard et assiste aux numéros de cabaret humoristiques.

N'ayant jamais fait d'école d'art au sens classique du terme, Marcel Duchamp est un autodidacte.

Ses débuts : tableaux et dessins

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Affiche d'Henri Privat-Livemont (1896) : Duchamp fut toute sa vie impressionné par le bec Auer qu'il commença à dessiner dès 1903.

Après avoir échoué au concours d'entrée des Beaux-Arts de Paris, Marcel est appelé à faire son service militaire le  : son livret militaire précise alors qu'il mesure 1,68 m, qu'il a les cheveux blonds et les yeux gris[4],[5]. En tant qu'ouvrier d'art, il voit son temps réduit à une année au lieu de trois : employé chez un imprimeur de Rouen, il a obtenu quelques semaines plus tôt un diplôme d'imprimeur de gravures, dans le but unique de réduire autant que possible son passage sous les drapeaux. Par ailleurs, son père part en retraite, quitte Blainville pour Rouen et emmène toute la famille au 71, rue Jeanne-d'Arc. Nommé caporal le , Marcel est libéré le et emménage au 65, rue Caulaincourt (Paris). Son meilleur partenaire de billard s'appelle Juan Gris.

Pour arrondir les fins de mois, Marcel, à l'imitation de Villon, tente de proposer des caricatures satiriques à des journaux comme Le Rire et Le Courrier français. Après quelques refus[6], dix-huit dessins furent publiés entre et [7]. Il signe « Duchamp » et pratique un humour parfois jugé gaudriolesque[8]. Pour la première fois, Marcel hésite entre deux carrières : humoriste ou peintre. Il propose ses dessins au Salon des Humoristes (Palais des Glaces, Paris) en mai et , mais sans grand succès : c'est son premier contact avec le public. Entre Noël 1907 et la rentrée 1908, Marcel mène la belle vie : fêtes mémorables rue Caulaincourt, exposition de quatre nouveaux dessins au 2e salon des artistes humoristes (mai-juin) puis longues vacances à Veules-les-Roses. Il déménage à Neuilly-sur-Seine et y demeurera jusqu'en 1913[9].

Il commence à exposer des tableaux au Salon d'Automne (Grand Palais, octobre-), à savoir Portrait, Cerisier en fleurs, et Vieux cimetière, très marqués par les impressionnistes. Au printemps 1909, il expose au Salon des indépendants (Orangerie des Tuileries) deux paysages dont l'un sera acheté 100 francs : pour Marcel, c'est une première[10]. De nouveau à Veules-les-Roses, il se met à peindre les environs et expose ses paysages au Salon d'Automne pour la seconde fois. Une toile est achetée par Isadora Duncan. À la fin de l'année, il expose à la Société normande de peinture moderne organisée à Rouen par son camarade d'enfance, Pierre Dumont, qui lui présente Francis Picabia, qui exposait également. Ses deux frères, Jacques et Raymond, l'invitent souvent à les rejoindre à Puteaux au 7, rue Lemaître où ils vivent dans une sorte de communauté d'artistes où se croisent des cubistes comme Albert Gleizes, Fernand Léger, Jean Metzinger, Roger de La Fresnaye, mais aussi des poètes comme Guillaume Apollinaire (qui n'aime pas ses nus, en évoquant « les nus très vilains de Duchamp »[11],[12],[13]), Henri-Martin Barzun, Maurice Princet et le jeune Georges Ribemont-Dessaignes.

Les années de transition (1910-1915)

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Après les années 1902-1910, qui sont qualifiées par Duchamp de « huit années de leçons de mutation[14] », durant lesquelles il explore toute une série de styles artistiques — impressionnisme, fauvisme, cubisme — s'ouvre une période de recherches intenses.

Nu descendant un escalier : des Indépendants à New York en passant par Munich

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Entre 1910 et 1912, la manière de s'exprimer de Duchamp évolue considérablement et passe par différentes phases. Il est d'abord très marqué par Cézanne, comme en témoigne sa toile La Partie d'échecs, mais aussi par le fauvisme avec, par exemple, Le Portrait du docteur Dumouchel, tout en refusant de coller au modèle. Une amie de sa sœur Suzanne puis une certaine Jeanne Marguerite Chastagnier posent pour lui, et Duchamp exécute des études de nus, avant de nouer une relation amoureuse avec cette dernière. Au cours de cette période, il devient également sociétaire du Salon d'Automne et ne passe plus par le jury de sélection (mais ironiquement il n'y exposera plus). En 1911, il réalise la fusion entre le symbolisme et le cubisme, entreprenant des recherches picturales sur le mouvement, très marqué par les travaux de Kupka, son voisin de Puteaux et, dans la foulée, il exécute pour ses frères Moulin à café, sa première représentation de machine et de rouages.

C'est au début de 1911 qu'il peint une toile intitulée Le Printemps (ou Jeune homme et jeune fille dans le printemps) : rétrospectivement, Arturo Schwarz y voit « la première œuvre de Duchamp qui lui soit vraiment personnelle[15] ». Dans cette œuvre notamment, la figure de l'androgyne deviendra un thème hautement symbolique pour ses futures grandes réalisations[16].

De 1911 à 1912, Duchamp élabore des dessins énigmatiques (série des Roi et reine traversés par des nus en vitesse, Joueurs d’échecs) et de minutieux tableaux travaillés à l’ancienne (les deux Nu descendant un escalier, Les Joueurs d'échecs, Le Roi et la Reine entourés de nus vites, Le Passage de la Vierge à la Mariée, Mariée). Il compose alors une iconographie hermétique, déconcertante de complexité, relevant d’une forme de maniérisme arcimboldesque. On a pu avancer que les peintures de cette période, à l’interprétation si problématique, et se démarquant manifestement du cubisme ou du fauvisme alors en vogue, seraient le produit d’un intérêt persistant, et certes paradoxal pour un artiste considéré comme l’apôtre de l’anti-art, pour certains maîtres du passé (Bosch, Lucas Cranach l'Ancien, Léonard, Bellange, Hogarth, Goya) ou anonymes de la Renaissance française, et surtout pour Vélasquez. Les « figures » des compositions de cette période, puisées dans le répertoire de la peinture ancienne, deviennent agencement intriqué d’objets divers, processus qui trouvera son aboutissement dans Le Grand Verre (1915-1923) — La Mariée mise à nu par ses célibataires, même est le nom original de cette œuvre —, qui pourrait alors être lu comme la version mécaniste des Ménines de Vélasquez[17].

Outre ce regard incisif porté sur la peinture ancienne, Duchamp revendique son grand intérêt pour des auteurs tels que Jules Laforgue, Villiers de l’Isle-Adam et Alfred Jarry, qui nourrissent également les productions de cette période. C'est de cette époque, en , que date Jeune homme triste dans un train : il y expérimente déjà les effets de la chronophotographie. C'est un poème de Laforgue qui lui aurait inspiré une composition, le Nu descendant un escalier, qu'il entame également fin 1911, et dont la seconde version fut proposée au Salon des indépendants, le . Cette toile fut refusée par ses amis du jury : Duchamp est profondément blessé. Il dira, bien plus tard : « Je reconnais que l’incident du Nu descendant un escalier aux Indépendants a déterminé en moi, sans même que je m’en rende compte, une complète révision de mes valeurs[18]. »

Fin , il entreprend un voyage à Munich, où il retrouve son ami le peintre allemand Max Bergmann (1884-1955), à qui il offrit en 1910, un bilboquet dédicacé. Ce voyage met Duchamp au contact de l'avant-garde munichoise, il visite les musées et les expositions temporaires, il est pris en photo par Heinrich Hoffmann et achète Über das Geistige in der Kunst (Du spirituel dans l'art), un essai signé Vassily Kandinsky[19]. Il passe ensuite par Bâle, Dresde et Berlin. Ce nouveau contexte intellectuel, artistique et scientifique le conduit sans doute à concevoir le plan du Grand Verre[20].

Il est présent au côté du groupe de la Section d'or en à Paris, pour une exposition à la galerie La Boétie. Cette année, capitale, lui fait découvrir Voyage au pays de la quatrième dimension, de Gaston de Pawlowski, par ailleurs directeur du magazine Le Vélo, mais aussi Impressions d'Afrique, de Raymond Roussel et les calembours étymologico-fantaisistes de Jean-Pierre Brisset, des auteurs auxquels l'artiste doit beaucoup en ce qui concerne cette période de transition : outre l'influence du mathématicien Maurice Princet, qui fréquentait les cubistes du groupe de Puteaux, Duchamp reconnut plus tard sa dette envers ces penseurs singuliers, qui lui permirent d'interpréter à sa manière certains aspects théoriques de la géométrie non euclidienne, bien qu'il se déclare ne pas être doué sur le plan scientifique[21].

 
Marcel et ses deux frères, Jacques Villon et Raymond Duchamp-Villon, à Puteaux, fin 1912. Tous trois furent invités à l'Armory Show par Walt Kuhn.

En , Walter Pach met en relation Duchamp et les autres membres du Groupe de Puteaux avec Walt Kuhn et Arthur Bowen Davies, respectivement directeur et président de l'Association des peintres et sculpteur américains, qui préparent une énorme exposition devant faire le lien entre les modernistes de la fin du XIXe siècle, la peinture américaine et l'avant-garde européenne.

De février à , aux États-Unis, les nouvelles recherches européennes sont présentées lors de l'International Exhibition of Modern Art : l’Armory Show à New York, puis à l'Art Institute of Chicago et enfin à Boston à la Copley Society. Durant les deux premières expositions, le Nu descendant un escalier (N°2) provoque hilarité et scandale dans certains journaux. Cette œuvre est influencée, tout comme le futurisme, par la chronophotographie. Duchamp y présente aussi Le Roi et la Reine entourés de nus vites, Portrait de joueur d'échecs et une esquisse, Jeune homme triste dans un train : il vend les trois dernières[22]. L'Armory Show ferme ses portes le  : deux jours après, Alfred Stieglitz invite Marcel Duchamp et Francis Picabia à exposer dans sa galerie appelée « 291 » : en comparaison, cet événement resta confidentiel.

L'invention du ready-made

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En 1913, il commence à travailler à la bibliothèque Sainte-Geneviève dans le Quartier latin, ce qui lui permet d'avoir accès à une documentation nouvelle, mais aussi de « [se] dégager de toute obligation matérielle ». Duchamp ajoute : « J'ai commencé une carrière de bibliothécaire qui était une sorte d'excuse sociale. C'était vraiment une décision, à ce point de vue, très nette. Je ne cherchais pas à faire des tableaux ni à les vendre, j'avais d'ailleurs un travail devant moi qui me demandait plusieurs années, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même[23]. » Afin de se perfectionner, il suit en auditeur libre les cours de l'École des chartes dès , où il suit particulièrement les cours de bibliographie de Charles Mortet. Ce dernier est l'un des deux conservateurs qui le soutiennent (avec Maurice Davanne, oncle de Francis Picabia) et lui permettent d'être officiellement embauché pendant les deux mois d'absence de Charles Kohler, alors malade (novembre-). Duchamp recommence ensuite à travailler comme bénévole (surnuméraire) de à [24].

Il s’écarte de la peinture, vers 1913-1915, avec les premiers ready-mades[25], objets « tout faits » qu’il choisit pour leur neutralité esthétique, notamment ses œuvres Roue de bicyclette (1913) et Porte-bouteilles (1914). Duchamp prend des articles ordinaires, prosaïques, et les place quelque part où leur signification d’usage disparaît sous le nouveau titre et le nouveau point de vue. En arrachant un objet manufacturé à son contexte et en le plaçant dans un lieu inhabituel, Duchamp élève ces objets au rang d’œuvres d'art par son simple choix en tant qu'artiste. Il marque ainsi une césure profonde avec toute la tradition artistique qui l'a précédé. L'attribution de son ready-made le plus connu, Fontaine (1917), un urinoir renversé sur lequel il aurait apposé la signature « R. Mutt », serait une création d'Elsa von Freytag-Loringhoven[26],[27],[28]. Cet objet est refusé par les organisateurs de l'exposition de la Société des artistes indépendants de New York.

Réformé en 1914 pour insuffisance cardiaque à la suite de son service militaire en 1906[29], invité par Walter Pach, il quitte la France et débarque à New York le 15 juin 1915. Il entretient des liens avec Man Ray, Arthur Cravan, Alfred Stieglitz et Francis Picabia avec qui il fonde la revue 391[30]. Hébergé, grâce à Pach, par les époux et mécènes Arensberg, qui lui fournissent également un atelier, Duchamp donne des cours de français pour subvenir à ses besoins, tout en travaillant sur Le Grand Verre et en créant de nouveaux ready-mades, comme la pelle (En prévision du bras cassé), le peigne (Comb) sur lequel il avait tracé la phrase Trois ou quatre gouttes de hauteur n'ont rien à faire avec la sauvagerie ou encore With Hidden Noise, pelote de ficelle comprimée entre deux plaques de métal. Ces propositions de Duchamp ne sont pas destinées à être vendues, mais elles influencent ses amis comme Picabia ou Man Ray.

Duchamp et dada

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Avec ses objets trouvés et ses ready-made, ainsi que par son côté iconoclaste, Duchamp est très proche de l'esprit Dada. À ce titre, il eut un impact non négligeable sur le mouvement dadaïste, courant auquel on peut aussi rattacher La Mariée mise à nu par ses célibataires, même (1912-1923). En effet, il ne faut pas oublier que, si Duchamp commence les recherches du Grand Verre dès 1912, il ne le réalisa qu'à partir de 1915, d’où les dates énoncées précédemment. À Paris et à New York, il côtoie d'autres protagonistes du mouvement, comme Francis Picabia et Man Ray. Il refuse cependant de s'associer au Salon Dada organisé par Tristan Tzara, à Paris en 1922, souhaitant garder son indépendance et ne pas être étiqueté à un mouvement.

Duchamp se réclamant de « l'anti-art », il est ainsi inspiré par les artistes dada rejetant les institutions artistiques dominantes tels que musées ou galeries.

 
Marcel Duchamp, Francis Picabia et Beatrice Wood au Broadway Photo Shop, New York, 1917.

Duchamp et les surréalistes

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Il collabore à la revue Le Surréalisme au Service de la Révolution (1930-1933), lancée par André Breton et éditée par José Corti.

En , il coorganise l’Exposition internationale du surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts à Paris en proposant dans l'une des salles une sculpture éphémère composée de 1 200 sacs de charbon suspendus au plafond. En plongeant ainsi la pièce dans la pénombre, il oblige les spectateurs à s'éclairer et à se déplacer au moyen d'une lampe de poche. Duchamp récidive en 1942 lors de l'exposition surréaliste internationale de New York où il installe un réseau de ficelles dans l'aire d'exposition, forçant à nouveau le visiteur à s'intégrer à son milieu. Ce faisant, Duchamp jette les bases du happening qui fera son apparition quelques années plus tard et qui reprend un principe similaire par ses événements et performances en direct.

Expérimentations cinétiques

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Duchamp était préoccupé par le temps, la vitesse et la décomposition des mouvements. Ce qui l'a justement amené, en 1925-1926, à expérimenter une nouvelle forme d'expression cinématographique, l'« Optical cinema », avec son unique film intitulé Anémic Cinéma. Son film présente des plaques rotatives qui deviendront plus tard, en 1935, les « rotoreliefs » (ou « machines optiques »). Proposés sous la forme de plaques tournantes sur un axe grâce à un moteur, ils associent jeux optiques, jeux de mots, et géométrie. En 1963, Yannick Bellon filme la machine optique dans le cadre d'un projet de film sur l'Œil avec Georges Bernier[31].

Duchamp et le cinéma

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Homme qui marche, par Étienne-Jules Marey (1890-1891).

Au moment où il travaille sur les esquisses du Nu descendant l'escalier (1911-1912), il découvre les expériences protocinématographiques d'Étienne-Jules Marey, entre autres. Sa Roue de bicyclette (1913) peut également s'inscrire dans les prémices de ses travaux sur le mouvement poético-sculptural, ce ready-made est en effet considéré comme à l'origine de l'art cinétique. La phase suivante entretient un rapport entre moteurs électriques, disques transparents ou recouverts de motifs géométriques (1920-1924), invention pour laquelle il sollicite l'aide de Jacques Doucet, et qui culminera avec les « rotoreliefs », dont il déposera le brevet en 1935. Intrigué par un effet optique de deux spirales tournant sur un axe commun, l'une semblant aller vers l'avant et l'autre vers l'arrière, Duchamp fabrique un appareil pour démontrer le principe, la Rotative plaques de verre. En 1924, il construit la Rotative demi-sphère, optique de précision, assemblage d'un disque de tôle et d'un demi-globe de verre animé par un moteur, ainsi qu'un anneau de cuivre sur lequel était gravée la phrase : Rrose Sélavy et moi esquivons les ecchymoses des esquimaux aux mots exquis. La première « machine optique » fut gravée sur disque rouge et reproduite en encart dans la revue 391, no 18, en .

En 1926, il réalise un court-métrage expérimental intitulé Anémic Cinéma (35 mm, noir et blanc, durée de min[32]), d'une durée de 7 minutes, et signé Rrose Sélavy, avec la complicité de Man Ray et du réalisateur Marc Allégret. Des disques en mouvement sont filmés, sur lesquels sont parfois inscrites des phrases — comme « L'enfant qui tète est un souffleur de chair chaude et n'aime pas le chou-fleur de serre-chaude » —, où l'absurde, l'humour noir et l'allitération sont de mise. Le film fut projeté en , en séance privée.

En revanche, il n'est pas totalement certain que l'on retrouve un jour le court-métrage[33] qu'il réalisa avec Man Ray, Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven shaving her pubic hair (La baronne rase ses poils pubiens), avec comme interprète la sculptrice Elsa von Freytag-Loringhoven. Ce film aurait été tourné à New York en 1921 et projeté dans le cercle des amis du mécène Walter Arensberg. Les négatifs auraient été détruits[34].

Par ailleurs, Duchamp entretient un rapport complice avec le cinématographe. En 1918, il apparaît comme figurant[35] dans Lafayette, We Come! de Léonce Perret[36]. En 1924, il participe au tournage d'Entr'acte, de René Clair : dans ce court-métrage expérimental et comique, Duchamp apparaît en joueur d'échecs face à Man Ray. En 1944, il est l'« artiste » dans le film expérimental de Maya Deren, Witch's Cradle. En 1947, il participe à la direction artistique du film Rêves à vendre (Dreams That Money Can Buy) d'Hans Richter, pour un épisode sur une musique de John Cage.

Par la suite, il apparaît dans quelques films d'artistes, mais aussi des documentaires, et ce, jusqu'à la veille de sa mort :

Tu m’

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Huile sur toile au format panorama, Tu m', exécutée en 1918, quatre ans après sa dernière peinture. Elle est la première œuvre de Duchamp à intégrer des objets dans sa peinture. Le tableau a été conçu afin d'entrer dans l'espace au-dessus de la bibliothèque de Katherine Dreier, sa mécène de l'époque et qui lui a commandé l'œuvre. Peinte peu avant le départ de Duchamp pour Buenos Aires, elle est vue comme « le dernier tableau de Marcel Duchamp », ou plutôt comme un abandon par l'artiste de l'huile sur toile[37].

Sorte de synthèse des idées de Duchamp, on y retrouve trois représentations de ready-made, une roue de bicyclette, un tire-bouchon et un porte-chapeau, peints comme des ombrages. Des lignes sont créées par la chute d'un mètre de fils d'un mètre de long. Une succession de carrés de couleur, suggérant des échantillons de peinture, traverse la toile jusqu'à une fissure. Un goupillon est enfoncé dans cette fissure réelle dans la toile du tableau qui en rejoint une seconde, peinte celle-là en trompe-l’œil et retenue avec trois vraies épingles de sûreté. Sous la fissure peinte, on retrouve une main pointant un index et exécutée par un peintre d'enseignes que Duchamp avait embauché.

Le titre lui-même pourrait être une abréviation, d'abord homophonique de Tu aimes, ou de Tu m'ennuies voire de Tu m'emmerdes, bien que Duchamp ne se soit jamais exprimé clairement sur le sujet[29].

Le Grand Verre

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La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, dite Le Grand Verre, réalisée aux États-Unis, enchâssée entre deux panneaux de verre montés sur cadre et trépieds (1915-1923, musée de Philadelphie), est l’aboutissement de plusieurs études préliminaires, constituées de notes, d'esquisses, de « peintures », remontant au début des années 1910, telles que la Boîte de 1914 ou Neuf moules mâliques (1913-1914[38]). Chez l'artiste, cette recherche (ou ce questionnement) correspond à l’obsession d’une « vraie forme » invisible, obtenue par contact et transparence, afin de synthétiser toutes ses théories, notamment l'art comme « fait mental[39] ». Réalisée à l’huile, feuille et fil de plomb, cette étude, considérée par l'artiste comme inachevée, fut brisée lors de son transport en 1916, mais Marcel Duchamp refusa de la faire restaurer[40]. Les critiques d'art qui découvrirent cette œuvre y virent les brisures et les considérèrent comme partie intégrante de l’œuvre jusqu'en 1959[41].

Étant donnés

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Dans les dernières années de sa vie, Duchamp exécuta une œuvre pour le Philadelphia Museum of Art, Étant donnés : 1) La chute d’eau 2) le gaz d’éclairage… (1946-1966), environnement sculptural érotique, interdit, par la volonté de l'artiste, à la vue du public avant l'année 1969 (soit un an après sa mort)[42].

Pataphysicien et oulipien

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Marcel Duchamp fut également satrape du Collège de Pataphysique en 1953 et devint membre de l'Oulipo en 1962[43]. Connaissant déjà Raymond Queneau et François Le Lionnais, avec qui il partageait la passion des échecs, il fut recommandé par Simon Watson-Taylor (en), surréaliste et pataphysicien anglais, et aussitôt coopté avec enthousiaste[44]. Il était considéré comme une sorte d'« oulipien par anticipation » par son abolition des frontières entre les disciplines, sa vision de la solidarité entre le poétique et le scientifique, son audace sans frein dans l'expérimentation, sa distance ironique à l'égard des arts constitués, ses jeux verbaux et ses recherches linguistiques, comme dans Rose Sélavy. Cependant, ses relations avec l'Oulipo furent épisodiques, et il aura plus marqué les oulipiens que l'Oulipo ne l'aura marqué[45],[46].

Le joueur d'échecs

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« Si tous les artistes ne sont pas des joueurs d’échecs, tous les joueurs d’échecs sont des artistes. »

— Marcel Duchamp[47]

Ayant appris le jeu dès son jeune âge, Duchamp s'y consacre de plus en plus à partir de son séjour à Buenos Aires. Il devient ainsi un excellent joueur d'échecs. Champion de Haute-Normandie en 1924, il participa plusieurs fois au championnat de France[48],[49],[50],[51] et fit partie de l'équipe de France à l'Olympiade d'échecs de la Haye (1928)[52], Hambourg (1930)[53], Prague (1931)[54] et Folkestone (1933)[55].

En 1918-1919, il sculpte un jeu de pièces complet lors de son séjour à Buenos Aires.

En 1924, il dispute une partie d'échecs avec Man Ray dans le film Entr'acte, de René Clair, scène durant laquelle des trombes d'eau s'abattent sur les joueurs et dispersent les pièces du jeu.

En 1925, il conçoit l'affiche du championnat de France d'échecs qui se déroule à Nice, du 2 au .

En 1932, il publie, en collaboration avec Vitaly Halberstadt, L'opposition et les cases conjuguées sont réconciliées, un manuel qui traite des finales de rois et de pions. Marcel Duchamp en conçoit la présentation et la couverture[56].

Vie privée

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Marcel Duchamp est le père d'une enfant naturelle, Yvonne Duchamp, née le , de Marguerite Chastagnier, son modèle. L'artiste ne découvrira l'existence de cette enfant qu'en 1922 et la rencontrera plusieurs fois entre 1966 et 1968[57].

En 1924, Duchamp entame une liaison avec Mary Reynolds, née Hubachek (1891-1950), qui exerça le métier de relieuse d'art. Cette liaison dura plus de vingt ans[58].

Le , Duchamp épouse Lydie Sarazin-Levassor (1903-1988). Ils divorcent six mois plus tard, le . La rumeur colporte alors que c’est, pour Duchamp, un mariage de convenance : Lydie Sarazin-Levassor est la petite-fille d’un (autrefois) riche constructeur automobile, Émile Levassor. Le père est ravi qu'un mariage arrangé rapide de sa fille facilite sa situation. Au début de , Duchamp dit à sa femme qu’il ne peut plus supporter les devoirs du mariage et son enfermement. Moins de trois semaines plus tard, ils divorcent[59],[60]. Peu après son divorce, Duchamp s'affiche publiquement avec Mary Reynolds jusqu'à sa mort en 1950.

Entre 1940 et 1944, il est à New York, dans son atelier situé à Greenwich Village, vivant avec Mary Reynolds, entouré d'intellectuels français en exil, dont André Breton[61],[62] et Robert Lebel, avec lesquels il restera très proche. En 1942, selon Serge Bramly, Duchamp se retrouve coincé dans un camp de transit à Casablanca, attendant son bateau pour les États-Unis[63].

En 1946, il donne son atelier parisien situé 11, rue Larrey[64] et qu'il occupait depuis 1927, à Isabelle Waldberg.

Entre 1947 et 1951, il entretient une liaison avec la sculptrice brésilienne Maria Martins.

En 1954, il épouse en secondes noces Alexina Sattler, dite Teeny. Il devient citoyen américain en 1955.

Fin de vie

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« D'ailleurs, c'est toujours les autres qui meurent. »

Une grande rétrospective tenue à Pasadena en 1963 consacre le rôle de Marcel Duchamp dans l'art contemporain. L'exposition donne également lieu à des rééditions de ses ready-mades les plus célèbres, signés par Duchamp.

Le samedi , Duchamp organise un « dîner Rrose Sélavy » au restaurant Victoria à Paris, et s'entoure d'une trentaine de convives, dont Carl Reuterswärd, Jacques Fraenkel, Gabriële Buffet-Picabia, P. R. de Zayas et Marie-Claire Dumas, tous membres de l’Association pour l'étude du mouvement Dada. Au cours du dîner, il dépose dans un récipient les cendres d'un cigare et à la fin, celles du procès-verbal attestant du contenu du dit récipient baptisé L'Urne, laquelle, véritable ready-made provoqué, est ensuite scellée et signée.

Le , il est longuement interviewé par Joan Bakewell pour la chaîne de télévision BBC[65].

Le , Marcel Duchamp meurt à l'âge de 81 ans à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Ses cendres sont déposées dans le caveau familial au cimetière monumental de Rouen[66]. Une épitaphe est gravée sur sa tombe :

« D’ailleurs, c'est toujours les autres qui meurent. »

En , le Philadelphia Museum of Art révèle au public son ultime œuvre : Étant donnés : 1° la chute d'eau ; 2° le gaz d'éclairage….

Esthétique

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Ses influences plastiques

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Marcel Duchamp a révolutionné la conception académique de l’art qui, jusqu'alors, ne jugeait la valeur d'une œuvre qu'à l'aune des efforts et du travail dispensés pour une finalité édifiante. L'hétérogénéité de ses moyens d'expression et la complexité de ses œuvres, de la peinture (Nu descendant un escalier en 1912), à l'installation plastique la plus hermétique (Étant donnés…, « inachevée » en 1966), en passant par les détournements d'objets « tout fait » (un urinoir, un sèche-bouteilles, un peigne…), décrétés œuvres d'art par sa seule volonté et associés à sa constante revendication du « droit à la paresse », ne permettent de le classer dans aucun des mouvements artistiques du XXe siècle. Duchamp a traversé le cubisme, le futurisme, dada et le surréalisme en s'excluant lui-même de tout courant[67].

 
Man Ray, Rrose Sélavy, 1921.

À travers ses œuvres, Duchamp mène une réflexion sur la notion d’Art et d'esthétique. Il s'oppose notamment à une approche de la peinture qu'il qualifie de « rétinienne » et qu'il considère comme dominante depuis l'époque de Gustave Courbet[21]. Il ouvre ainsi la voie à l'art conceptuel. Le pop art, fluxus et le happening ont aussi fait de fréquents emprunts aux pratiques et démarches artistiques de Duchamp. Ses rotoreliefs influenceront les tenants de l'art optique. Les écrits de Marcel Duchamp ont été publiés sous les titres Duchamp du signe (1958) et Marchand du sel (1958). Il fut également le créateur d'un personnage fictif, Rrose Sélavy, sculpteur et auteur d’aphorismes maniant la fausse contrepèterie et l’allitération.

Pseudonymes

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Monte Carlo Bond avec des signatures de Rrose Sélavy et Marcel Duchamp.
  • Rrose Sélavy : « J'ai voulu changer d'identité et la première idée qui m'est venue c'est de prendre un nom juif. J'étais catholique et c'était déjà un changement que de passer d'une religion à une autre ! Je n'ai pas trouvé de nom juif qui me plaise ou qui me tente et tout d'un coup j'ai eu une idée : pourquoi ne pas changer de sexe ! Alors de là est venu le nom de Rrose Sélavy[68]. » Pour Duchamp, il s'agissait d'une façon de créer un ready-made. La redite de la lettre r vient d'un jeu de mots avec « arrose » et Sélavy (arroser la vie) ou avec Eros et Sélavy, une transposition phonétique de Éros, c'est la vie. Duchamp va jusqu'à se faire photographier en vêtements féminins et signe de ce pseudonyme quelques œuvres, dont Belle Haleine - Eau de Voilette, Fresh Widow et Pourquoi ne pas éternuer ? (Why not Sneeze?).
  • R. Mutt : voir Fontaine.
  • Marchand du sel : voir dans la bibliographie les entretiens avec M. Sanouillet.

Œuvres

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Arts plastiques

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Un grand nombre des œuvres de Marcel Duchamp sont conservées dans une salle d'exposition permanente au Philadelphia Museum of Art.

Le catalogue raisonné de l'ensemble des créations de Marcel Duchamp a été élaboré par Arturo Schwarz[69].

 
Alfred Stieglitz, photographie[70] de la Fountain de Marcel Duchamp, 1917.

Installations

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  • Twelve Hundred Coal Bags Suspended from the Ceiling over a Stove (1938) : installation lors de l'Exposition internationale du surréalisme, Galerie Beaux-Arts, Paris[76],[77].
  • Sixteen Miles of String (1942) : installation pour l'exposition First Papers of Surrealism (Whitelaw Reid Mansion, New-York) composée de corde formant une « toile d'araignée » qui de se déploie dans l'espace de l'exposition. L'œuvre est aussi une performance : Duchamp a demandé à 12 enfants de jouer tout au long du vernissage (6 garçons habillés en joueurs de baseball, basketball et football qui se lancent des balles et 6 filles qui jouent à la marelle, au saut à la corde)[76],[78].
  • Étant donnés : 1° la chute d'eau, 2° le gaz d'éclairage (1946-1966[79]), installation montée en grand secret.

Publications

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Écrits[80] de M. D. publiés sous forme de livre, livre-objet, boîte, etc. :

  • Boîte de 1914, première du genre, rassemble entre 15 et 18 photographies montées sur carton des premières notes concernant Le Grand Verre (5 exemplaires, assemblés à partir de 1913)[81].
  • (avec Vitaly Halberstadt), L'opposition et les cases conjuguées sont réconciliées, Bruxelles/Saint-Germain-en-Laye, L’Échiquier, 1932, texte relatif au jeu d'échecs en français, anglais et allemand.
  • [« La Boîte verte »][82] La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, Paris, Éditions Rrose Sélavy, 1934, 300 exemplaires[83].
  • Rrose Sélavy, oculisme de précision, poils et coups de pieds en tous genres, coll. « Bien Nouveaux », Éditions GLM, Paris, 1939
  • Boîte-en-valise[84] (Box in a Valise), New York, 1941, 300 ex.
  • Collection de la Société Anonyme, 33 notes critiques, New Haven, Yale University, 1950.
  • Préface à Charles Demuth, New York, MoMA, 1950.
  • Préface et couverture à Surrealism and Its Affinities: The Mary Reynolds Collection, Art Institute of Chicago, 1956.
  • (en) From The Green Box, New Haven, Readymade Press, 1957, trad. avec George Heard Hamilton.
  • Eau et gaz à tous les étages, boîte en carton recouverte de tissu marron et d'une plaque émaillée bleue, contenant des documents (26 × 35 × 7 cm), 1958.
  • Marchand du sel, Paris, Le Terrain Vague, coll. « 391 », 1959, édité par M. Sanouillet (reprend un grand nombre des notes).
  • Ready-mades, etc. : 1913-1964, Milan/Paris, Galleria Schwarz/Le Terrain Vague, 1964, avec des textes de Walter Hopps, Ulf Linde, Arturo Schwarz, trad. française et italienne par Carlina Bolongaro.
  • « À propos de moi-même », conférence donnée dans plusieurs musées et universités des États-Unis, 1964.
  • [« The White Box »], À l'infinitif, New York, Cordier et Ekstrom, 1966, notes inédites 1912-1920.
  • The Large Glass and Related Works, with Nine Originals Etchings by Marcel Duchamp, Milan, Arturo Schwarz Ed., 1966.
  • To and from Rrose Sélavy avec Shūzō Takiguchi, Tokyo, 1968, contient des notes de M. D. en japonais.
  • Marcel Duchamp and John Cage, Tokyo, Takeyoshi Miyazawa, 1968-1970, photos de Shigeko Kubota[85], acrostiches inédits de M. D.
  • Duchamp du signe, écrits réunis et présentés par Michel Sanouillet, Flammarion, 1975 ; nouvelle édition revue et corrigée Duchamp du signe suivi de Notes, 2008 ; nouvelle édition, 2013 (ISBN 978-2-08-130064-4).
Jacinto Lageira, « Duchamp du signe - Fiche de lecture - », sur universalis.fr
  • (fr + en) Notes (préface de Pontus Hulten, présentation et traduction Paul Matisse), Centre national d'art et de culture Georges Pompidou, (ISBN 2-85850-029-0) — Fac simulé de 289 notes de l’artiste, textes transcrits en français et traduction anglaise, réparties en quatre sections intitulées « Inframince », « Le Grand Verre », « Projets » et « Jeux de mots » (Inv. AM 1997-98 (1-289)). Édition Flammarion, coll. Champs, 1999 (ISBN 2-08-081637-3). Repris dans Duchamp du signe suivi de Notes, 2008.
  • (fr) Manual of Instructions for Étant donnés…, Philadelphia Museum of Art, 1987, fac-similé du carnet préparatoire de M. D. de marque Doret, relié noir.

Contributions à des périodiques

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  • (en) « A Complete Reversal of Art Opinions by Marcel Duchamp, Iconoclast », in Arts and Decoration vol. 5, no 11, New York, .
  • (en) Réponse à l'enquête The European Art-Invasion, Literary Digest, vol. 51, New York, .
  • (en) Réponse à Alfred Stieglitz : « Can a photograph have the significance of art? », Manuscripts, no 4, New York, .
  • Demi-sphère rotative, revue 391, vol. 18, .
  • (en) « The Bride Stripped bare by Her Bachelors, Even », This Quarter vol. 5, no 1, Paris, .
  • « Rendez-vous du dimanche  », in Minotaure, no 10, Paris, 1937.
  • « SURcenSURE », in L'Usage de la parole, no 1, Paris, 1939, p. 16.
  • « L'homme qui a perdu son squelette », revue Plastique, nos 4-5, Paris-New York, 1939, avec Hans Arp, Leonora Carrington, Paul Éluard, Georges Hugnet, Gisèle Prassinos, Max Ernst, Raoul Haussman, Henri Pastoureau[86].
  • Aphorisme « Quand la fumée de tabac… », 4e de couv., in VieW, nos 5-1, New York, 1945.
  • « Une lettre de Marcel Duchamp », Medium, no 4, .
  • (en) « The Creative Act[87] », Art News, vol. 56, no 4, New York, été 1957.
  • « L'urne de Marcel Duchamp » (ready-made assisté) in Revue de l'Association pour l'étude du mouvement dada, no 1, .
  • « À propos des ready-mades », Art and Artists, no 4, Londres, .
  • « The Creative Act », enregistrement sur disque souple, dans Aspen Magazine, nos 5-6, New York, Roaring Fork Press, automne et hiver 1967.

Édition de livres à tirage limité

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  • Georges Hugnet, La Septième Face du dé, Paris, Éditions Jeanne Bucher, 1936, 250 ex. : couverture et typographie.
  • André Breton, Young Cherry Trees Secured Against Hares, Charles Henry Ford, New York, View éditions, 1946, couverture et typographie.
  • Catalogue de l'Exposition internationale du surréalisme, Galerie Maeght, Paris, 1947. La couverture originale, titrée sur le verso Prière de toucher, est une sculpture de sein en mousse expansive et peinte sur fond noir[88].
  • By or of Marcel Duchamp or Rrose Sélavy at the Pasadena Art Museum, Pasadena, PAM, 1963, 56 p., 2 000 ex., catalogue entièrement conçu par l'artiste.
  • Robert Lebel, La Double-vue, suivi de L'Inventeur du temps gratuit, Paris, Le Soleil Noir, 1964, sculpture de La Pendule de profil, papier plié (111 ex.).
  • Avec Man Ray et Arturo Schwarz, Il reale assoluto, Milan, Galleria Schwarz, 1964, 125 ex. comprenant 10 lithographies signées.
  • Octavio Paz, Marcel Duchamp ou le château de la pureté, Genève, Claude Givaudan, 1967, 101 pages comprenant 16 sérigraphies d'ombres portées de ready-mades signées.
Rédacteur en chef, direction artistique
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Couvertures et graphisme
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Couverture de View, mars 1945.
  • The Little Review, no 1, été 1925.
  • Minotaure, no 6, 1934.
  • Orbes, série 2, no 4, Paris, hiver 1935-1936.
  • Cahiers d'Art, nos 1-2, 1936.
  • transition, no 26, 1937.
  • First Papers of Surrealism, catalogue d'exposition, 451 Madison Avenue, New York, du au .
  • VVV, nos 2-3, .
  • View, série 5 no 1, New York, , numéro coordonné par Duchamp, avec Harriet et Sidney Janis, Frederick Kiesler.
  • Le Surréalisme, même, no 1, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1957.
  • Métro / Aimer tes héros, projet de couverture pour Metro, no 9, Milan, 1963.

Traduction

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  • Eugène Znosko-Borovsky, Comment il faut commencer une partie d'échecs, Paris, Les Cahiers de l'échiquier français, 1933.

Expositions

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Commissaire d'expositions

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  • Paris, Exposition internationale du surréalisme, Galerie Beaux-Arts (1938), « La Grande Salle ».
  • New York, First Papers of Surrealism (1942), commissaires : Marcel Duchamp et André Breton.
  • Paris, Le Surréalisme en 1947, commissaires : Marcel Duchamp et André Breton, galerie Maeght (1947).
  • New York, DADA, Sidney Janis Gallery (1953).
  • Paris, Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (EROS), commissaires : Marcel Duchamp et André Breton, galerie Daniel Cordier (1959-1960).
  • New York, Surrealist Intrusion in The Enchanters' Domain[89], commissaires : Marcel Duchamp, André Breton, Édouard Jaguer, José Pierre, D'Arcy Galeries (1960-1961).

Expositions et rétrospectives personnelles

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Anthume

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  • Chicago, exposition de neuf œuvres, Art Club of Chicago (5 au 27 février 1937).
  • Philadelphie, exposition de 44 œuvres de la collection Arenberg, Philadelphia Museum of Art (octobre 1954).
  • Paris, Sur Marcel Duchamp, Galerie La Hune (mai 1959).
  • Zürich, Dokümentation über Marcel Duchamp, Kunstgewerbemuseum (30 juin au 28 août 1960).
  • Pasadena, By or of Marchel Duchamp or Rrose Selavy, Pasadena Museum of Art (8 octobre au 3 novembre 1963), commissaire : Walter Hopps.
  • Milan, Ommagio a Marcel Duchamp, Galleria Arturo Schwarz (5 juin au 30 septembre 1964).
  • New York, Not Seen and / or Less Seen Of / by Marcel Duchamp / Rrose Selavy 1904-64, Galerie Cordier et Ekstrom Inc. (14 janvier au 13 février 1965), collection Mary Sisler.
  • Londres, The Almost Complete Works of Marcel Duchamp, Arts Council of Great Britain, The Tate Gallery (18 juin au 31 juillet 1966), commissaire : Richard Hamilton.
  • Paris, Éditions de et sur Marcel Duchamp, galerie Claude Givaudan (juin-).

Posthume

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Marché de l'art

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  • Lors de la vente de la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé par Christie's les 23, 24 et à Paris, l'objet, un flacon dans son coffret, intitulé Belle Haleine. Eau de Voilette a été adjugé 8 913 000  (11 236 407 $) sur une estimation de 1 000 000 -1 500 000  (1 277 680 $-1 916 520 $).

Duchamp dans les représentations

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Plaque de rue, Paris 13e

Le personnage et son œuvre inspirent dès les années 1910 un certain nombre de créateurs. Cette appropriation s'exprime sous la forme de détournements et de productions originales.

Créée par un arrêté municipal du 13 décembre 1994, la rue Marcel-Duchamp a été la seule voie de Paris, et probablement de France, dont le nom a été choisi par ses propres habitants. Selon la veuve de l'artiste Alexina Duchamp, qui avait soutenu l'initiative, elle a été en outre la première au monde à porter officiellement ce nom[réf. nécessaire].

Musique et multimédia

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Peinture et graphisme

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Sculpture, installations

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Fictions

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  • Gjon Mili, Nude Descending Staircase (Variant), photographie (1942)

Notes et références

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  1. « https://pmalibrary.libraryhost.com/repositories/3/resources/297 » (consulté le )
  2. Pierre Cabanne, Belfond, 1967, cf. biblio.
  3. Réf. Schwartz, 001 ; Magdeleine Duchamp était sa sœur (1898-1979).
  4. (en) Herbert Molderings, Marcel Duchamp at the Age of 85: An Incunabulum of Conceptual Photography, Cologne, Walther König, 1999, p. 106..
  5. Matricule militaire de Marcel Duchamp
  6. Le premier dessin, intitulé Inquiétude du cocu, est présenté du au au Salon des artistes humoristes : il est à ce jour introuvable (Schwartz, no 97).
  7. Dont un dans Le Témoin, daté du  ; au total, 31 dessins furent réalisés.
  8. Duchamp est un lecteur passionné de Jarry et de Rabelais (in Lewis Jacobs, Marcel Duchamp: In His Own Words, MoMA, 1978).
  9. 9, rue Amiral-de-Joinville (in Partouche, p. 30[réf. incomplète]).
  10. Il s'agit de Saint-Cloud.
  11. Pierre Lartigue, Rose Sélavy et caetera, University of Michigan, Le Passage, 2004, p. 65, (ISBN 2847420436)
  12. Judith Housez, Marcel Duchamp: biographie, Grasset, 2006, p. 93, (ISBN 2246630819)
  13. Bernard Marcadé, Marcel Duchamp: la vie à crédit : biographie, Flammarion, 2007, p. 28, (ISBN 2080682261)
  14. Cf. bibliographie, Francis M. Naumann, Marcel Duchamp. L'art à l'ère de la reproduction mécanisée, p. 37.
  15. Le Nouveau Cénacle, citant l'ouvrage d'A. Schwarz (G. Fall, 1974), Marcel Duchamp. La mariée mise à nu chez Marcel Duchamp.
  16. « la figure de l'androgyne chez Duchamp, Chagall et Cocteau », sur lenouveaucenacle.fr.
  17. Philippe Coudraud, Marcel Duchamp. De la peinture avant toute chose, Sudoc, 2005, p. 336 et suivantes.
  18. Robert Lebel [1959], « Marcel Duchamp, maintenant et ici », [page 6], in Sur Marcel Duchamp, Paris, fac-similé de l'édition Trianon, éditions du Centre Georges Pompidou-Mazzotta, 1996.
  19. Une exposition célébrant le centenaire de la venue de Duchamp à Munich s'est tenue à la Lenbachhaus, du au , in (en) « Marcel Duchamp in Munich 1912 », notice en ligne le .
  20. Marcel Duchamp, la peinture même, dossier pédagogique, Centre Pompidou, en ligne le .
  21. a et b Pierre Cabanne, Entretiens avec Marcel Duchamp, Paris, Allia, 2014.
  22. Le Nu descendant un escalier no 2 au marchand d'art new-yorkais, Frederick C. Torrey, pour 324 dollars, la deuxième à Arthur Jerome Eddy, grand collectionneur de Chicago, la troisième à Manierre Dawson, ingénieur et peintre également de Chicago — in: Marc Partouche, Marcle Duchamp sa vie, même, Al dante, 2005, p. 50.
  23. Françoise Le Penven, L'AArt d'écrire de Marcel Duchamp. À propos de ses notes manuscrites, Nîmes, éd. Jacqueline Chambon, 2003, p. 77.
  24. Évelyne Toussaint et Yves Peyré, Duchamp à la bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris, Éditions du Regard, 2014, p. 16-18.
  25. Interview de Marcel Duchamp à propos des ready-mades, sur ina.fr
  26. (en-GB) Siri Hustvedt, « When will the art world recognise the real artist behind Duchamp's Fountain? », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  27. (en) Julian Spalding, Glyn Thompson, « Did Marcel Duchamp steal Elsa’s urinal? The founding object of conceptualism was probably “by a German baroness”, but this debate is rarely aired », The Art Newspaper,‎ (lire en ligne)
  28. (en) John Higgs, Stranger Than We Can Imagine : Making Sense of the Twentieth Century', Weidenfeld & Nicolson,
  29. a b et c Calvin Tomkins, Duchamp et son temps 1887-1968, Time-Life International (Nederland), , 191 p., p. 36
  30. 391 compte 19 numéros entre 1917 et 1924 : Duchamp participe aux numéros 12, 13, 14, 15 et 18.
  31. film inachevé déposé aux Archives françaises du film, CNC avec le scénario et le projet du film.
  32. Ce film est visible sur Ubu.com, en ligne.
  33. D'après Laurent Le Bon, Dada, éd. Centre Georges Pompidou, 2005, p. 438.
  34. (en) Lire L'enquête très documentée de B-post, en ligne.
  35. Il est au générique de L'Homme blessé.
  36. Ce film a pour l'heure disparu mais est répertorié sur imdb.com.
  37. [PDF] « Tu m' : à propos du titre d'un tableau de Marcel Duchamp » par Catherine Perret, in Geste, p. 243-249.
  38. Cette œuvre qui appartenait à Henri-Pierre Roché est datée par Duchamp « 1913-1914 » et sa description indique : « 66 × 101,2 cm, huile, fil de plomb, feuille de plomb sur verre monté entre deux plaques de verre » (musée national d'art moderne).
  39. Ou, selon le mot de Léonard de Vinci qui, lui aussi, accumula quantités de notes et d'esquisses : « La pittura e cosa mentale ».
  40. Une autre œuvre, annonciatrice de La Mariée…, est également fêlée : À regarder (l'autre côté du verre) d'un œil, de près, pendant presque une heure (1918), huile, feuille d'argent, fil de plomb, et lentille grossissante sur verre (51 × 41 cm, MoMA, New York).
  41. Cf. bibliographie, R. Lebel (1959) et P. Cabanne (1967).
  42. « Marc Décimo : Étant donné Marcel Duchamp - Les presses du réel (livre) », sur lespressesdureel.com (consulté le ).
  43. Marc Décimo, La Bibliothèque de Marcel Duchamp, peut-être, Dijon, Les presses du réel, 2002.
  44. Marcel Bénabou, « Duchamp à l'Oulipo ou un secret trop bien gardé », dans Regarde de tous tes yeux, regarde : l'art contemporain de Georges Perec, Joseph K., (ISBN 978-2-910686-50-5, lire en ligne), p. 74-84
  45. Trois fascicules de La Bibliothèque oulipienne lui ont été consacrés : Walter Henry (Paul Braffort), Chu dans mer sale ou la rumination réciproque, no 86,  ; Paul Braffort, Cinq Lettres de créances, no 119,  ; Jacques Roubaud, Duchamp l'oulipien, no 131, .
  46. Camille Bloomfield, Raconter l'Oulipo, Honoré Champion, (ISBN 978-2-7453-3598-2), p. 195-198
  47. voir Sarah Troche, « Marcel Duchamp et les échecs : « tous les joueurs d’échecs sont des artistes » », dans Le Jeu d’échecs comme représentation : Univers clos ou reflet du monde ?, Éditions Rue d’Ulm, coll. « Actes de la recherche à l’ENS », (ISBN 978-2-7288-0990-5, lire en ligne), p. 81-93, Dominique Chateau, « Duchamp: art et pensée échiquéenne », Retour d'y voir, nos 1-2,‎ , p. 31 (ISBN 9782840662754, lire en ligne).
  48. Championnat de France 1925..
  49. Championnat de France 1927..
  50. Championnat de France 1928..
  51. Championnat de France 1932..
  52. Résultats de l'équipe de France à l'Olympiade d'échecs de 1928.
  53. Résultats de l'équipe de France à l'Olympiade d'échecs de 1930.
  54. Résultats de l'équipe de France à l'Olympiade d'échecs de 1931.
  55. Résultats de l'équipe de France à l'Olympiade d'échecs de 1933.
  56. (en) Notice historique de Marcel Duchamp sur le site du Philadelphia Museum of Art.
  57. Yvonne « Yo » Savy, dont la photo est publiée à la p. 11 de Partouche (2005).
  58. Pierre Cabanne (1967), Belfond, p. 68.
  59. Jennifer Gough-Cooper et Jacques Caumont, Marcel Duchamp, Work and Life: Ephemerides on and about Marcel Duchamp and Rrose Selavy, 1887-1968, p. 8-9, au (ISBN 026208225X).
  60. Le Récit de Lydie, moments choisis de ses mémoires en hommage à Lydie Sarazin-Levassor, in Rrosopopées, nos 19-20, Warelwast,  ; Lydie Fisher Sarazin-Levassor, Un échec matrimonial. Le cœur de la mariée mis à nu par son célibataire, même, préface Marc Décimo, éd. Les presses du réel, 2004 (ISBN 2840661098).
  61. Eugénie Bastié, « Breton / Saint-Exupéry, le manifeste et le sacrifice », Le Figaro Magazine, semaine du , pages 22-25.
  62. Cf. Emmanuelle Loyer, Paris à New York. Intellectuels et artistes français en exil (1940-1947), Grasset, 2005.
  63. Serge Bramly, Orchidée fixe, Paris, éditions JC Lattès, 2012, p. ??? (ISBN 978-2709633369), 280 p.
  64. L'Atelier de Marcel Duchamp
  65. The Late Show Line Up, BBC Television Post-Production Center, Londres, , retranscrit dans Francis N. Naumann (cf. bibliographie), Marcel Duchamp. L'art à l'ère de la reproduction mécanique, p. 300-307.
  66. Jean-Pierre Chaline (dir.), Mémoire d'une ville, le Cimetière monumental de Rouen, Rouen, Société des Amis des monuments rouennais, (ISBN 2-9509804-1-4).
  67. Anne d'Harnoncourt et Kynaston McShine (1973), préface p. 5-8.
  68. Pierre Cabanne, Entretiens avec Marcel Duchamp, Paris, 1967, p. 118.
  69. The Complete Works of Marcel Duchamp, New York, Delano Greenidge, 2000.
  70. Image publiée dans The Blind Man, no 2, New York, , p. 4. Voir une reproduction d'un tirage au gélatino-bromure d’argent original ici.
  71. (en) « Philadelphia Museum of Art: Collections Object: Chocolat Grinder (no 1) » (consulté le ).
  72. Reproduction dans Le Bon, op. cit., p. 466.
  73. Qualifié de « ready-made rectifié » par Duchamp, qui détourne un flacon vide d’Un air embaumé des parfums Rigaud, ainsi que le coffret qui va avec. Cet objet a été proposé aux enchères lors de la vente Yves Saint Laurent-Pierre Bergé (cf. plus loin : « Marché de l'art »).
  74. Reproduction dans Varian Fry et les candidats à l'exil, Actes Sud, 1999, p. 86.
  75. Reproduction dans Beaux-Arts magazine, no 69, , p. 86.
  76. a et b (en) David Hopkins, « Duchamp, Childhood, Work and Play: The Vernissage for First Papers of Surrealism, New York, 1942 », Tate Papers no.22,‎ (ISSN 1753-9854, lire en ligne)
  77. (en) « Prix Marcel Duchamp: Seven Questions for Thomas Hirschhorn », sur Tout-Fait, The Marcel Duchamp Studies Online Journal, (consulté le ).
  78. (en) « A New Look: Marcel Duchamp, his twine and the 1942 First Papers of Surrealism Exhibition », sur Tout-Fait, The Marcel Duchamp Studies Online Journal, (consulté le ).
  79. D'après d'Harnoncourt et Schwarz : les premiers dessins de nus dateraient de l'année 1944.
  80. On peut considérer que jamais Duchamp n'aura voulu publier de son vivant un livre de littérature ou de poésie (in Lebel, 1959 et Cabanne, 1971).
  81. Les contenants sont différents : par exemple, la boîte conservée au Philadelphia Museum of Art est de marque J. Jougla (« Plaques extra rapides », Lumière et Jougla) ; une autre, conservée à la Fondation Maillol (collection Dina Vierny, Paris) est de la marque Kodak (« Bromure velours »).
  82. C'est le « complément sous forme de notes du Grand Verre » (in D'Harnoncourt [1989], p. 303).
  83. 300 exemplaires auxquels s'ajoutent 30 ex. dits « de luxe », comprenant une œuvre originale de Duchamp, dont Paysage fautif (cf. A. Schwarz. Cat. raison., op. cit.).
  84. Premier « musée portatif » conçu par un artiste, contient entre autres des écrits reproduits en fac-similé.
  85. Lire le compte rendu de cette performance intitulé Reunion, filmée le , à Toronto.
  86. Revue dirigée par Sophie Taueber.
  87. « Le processus créatif », texte d'une intervention à Houston, Texas (1957) ; repris dans : Duchamp du signe, 1994, p. 187-189).
  88. Élaborée avec Enrico Donati. Musée des Sables-d'Olonne. Reproduction dans Beaux-Arts magazine, no 90, , p. 60.
  89. Le catalogue, conçu par M. D., comporte en couverture la carotte des tabacs français en relief et en couleurs (in d'Harnoncourt, 1989, p. 324).
  90. Dancing around the Bride, exposition hommage, Musée d'art de Philadelphie, d' à .
  91. L'incipit de ce roman inspiré de la vie de Duchamp reprend l'épitaphe inscrite sur sa tombe à Rouen.

Voir aussi

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Archives

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Bibliographie critique

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Les deux premiers écrits fondateurs sont :

Les 150 premiers exemplaires contiennent chacun un multiple intitulé Marcel dechiravit pour… (variante de l’Autoportrait de profil, 1957) numéroté et signé par Duchamp.

Par ordre alphabétique :

Filmographie

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  • Marcel Duchamp, Iconoclaste et inoxydable, film documentaire réalisé par Fabrice Maze, co-produit par Seven Doc, Aube Elléouët et Oona Elléouët. Sorti en 2010.

Articles connexes

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Liens externes

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