Lucie Paul-Margueritte

écrivaine et traductrice française

Lucie Paul-Margueritte, née le à Paris où elle est morte le [1], est une écrivaine de langue française.

Lucie Paul-Margueritte
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Lucie Blanche Margueritte
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Autres informations
Distinctions

Biographie

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Elle est la petite-fille du général Jean-Auguste Margueritte, la fille de Paul Margueritte, la nièce de Victor Margueritte. Grâce à son père et à son oncle, elle fréquente Stéphane Mallarmé, Alphonse Daudet, Guillaume Apollinaire, Louis Bertrand. Elle voyage en Algérie, en Corse, en Italie. Elle commence à publier dans des magazines à dix-huit ans. Après trois ans de mariage, elle divorce et vit avec sa sœur Ève Paul-Margueritte, devenue veuve. Elles élèvent le fils de cette dernière et vivent de leur plume[2].

Elle a traduit de nombreux romans anglais, dont Dracula de Bram Stoker.

Elle fit partie, tout comme sa sœur, du premier club gastronomique féminin, le Club des belles perdrix[3],[4].

Elle fut directrice de la publication de Scène et monde (« périodique illustré, publie des comédies, contes et poèmes tous les mois ») de 1939 à 1944[5].

Elle est enterrée ainsi que sa sœur au cimetière d'Auteuil (16e arrondissement de Paris)[6].

Œuvres

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  • Paillettes, E. Sansot et Cie, 1908 [lire en ligne]
  • Le Chemin des écolières, A. Michel, 1913 ; traduction en espagnol : El camino más largo, Valencia, Prometeo, 1927 [7]
  • Les Colombes, A. Michel, 1915
  • Le Singe et son violon, Albin Michel, 1918, illustrations de Charles Martin[8],[note 1]
  • « L'avertissement. Nouvelle », Le Gaulois du dimanche, 14 aout 1920 lire en ligne sur Gallica
  • Les Confidences libertines, dessins de Marcel François, L’Édition, 1922
  • La jeune fille mal élevée, Flammarion, 1922[9]
  • La lanterne chinoise, Ed. Baudinière, 1930[10]
  • Le miroir magique : sur des thèmes chinois, vingt-six poèmes, illustré de lettrines par Wang Chao Ki, gravées par Raoul Serres, Cent femmes amies des livres, 1932
  • L'Amant démasqué, illustrations de Roger Chapelain-Midy, Férenczi, 1933
  • Tunisiennes, Denoël, 1937 ; réédition L'Harmattan, présentation de Denise Brahimi avec la collaboration de Besma Kamoun-Nouaïri et Roger Little, 2015[11]
  • Ève et Lucie Paul-Margueritte, Auteuil et Passy. Des origines à nos jours, Société historique d'Auteuil et de Passy, 1946.
  • Eve et Lucie Paul-Margueritte, Deux frères, deux sœurs, deux époques littéraires, 1951, 258 p.
  • En Algérie : enquêtes et souvenirs, huit reproductions d'après Lucien Martial, préface de Jérôme et Jean Tharaud, Impr. de J. Peyronnet, 1948[12] ; réédition L'Harmattan, présentation de Denise Brahimi avec la collaboration de Besma Kamoun-Nouaïri et Roger Little, 2015
  • L'Oncle Amiral : contes chinois, illustrations d'Ivane Marchegay, Omnium variété, [ca. 1955]

Traductions

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  • Conan Doyle, Les Plans du Bruce-Partington, trois illustrations de P. B. Hickling, Je sais tout : magazine encyclopédique illustré, lire en ligne sur Gallica
  • E. Phillips Oppenheim, La Chasse à l'homme, traduction de Lucie Paul-Margueritte, Tallandier, 1912 couverture
  • Garrett P. Serviss (en), Le Second Déluge, trad. Ève Paul-Margueritte & Lucie Paul-Margueritte, illustré par Serafino Macchiati, Je sais tout : magazine encyclopédique illustré, lire en ligne sur Gallica
  • Alice and Claude Askew (en), La Belle aux cheveux d'or, traduit de l'anglais par Ève et Lucie Paul-Margueritte, L'Écho de Paris, - lire en ligne sur Gallica
  • Lilian Turner (en), Vers les étoiles, traduit de l'anglais par Ève et Lucie Paul-Margueritte, L'Écho de Paris, - lire en ligne sur Gallica
  • Bram Stoker, Dracula, l'homme de la nuit, traduit de l'anglais par Ève et Lucie Paul-Margueritte, illustrations de Pierre Falké, l'Édition française illustrée, 1920[13]
  • A jolie fille, joli garçon. Le Procès des épingles d'or. Miroir de beauté. Les Amours de Mme Fleur, adapté des Kin-kou-ki-kouan, E. Flammarion, sd (1922)
  • W. R. H. Trowbridge, Sept belles pécheresses - Duchesse de Chateauroux-Duchesse de Kendal-Catherine II de Russie-Duchesse de Kingston-Comtesse de Lamotte-Duchesse de Polignac-Lola Montes, traduction de Ève et Lucie Paul-Margueritte, Jules Tallandier, 1913[14]
  • Meng li Lo, La Folle d'amour, confession d'une chinoise du XVIIIe siècle, adapté par Lucie Paul-Margueritte, illustré par Wang Chao Ki, Édition du Siao, 1949[note 2]
  • Proverbes kurdes, précédés d'une étude sur la poésie kurde par Lucie Paul-Margueritte et l’émir Kamuran Bedir Khan (en), contenant la traduction de poèmes de Ali Termouki, Berger-Levrault, 1937[15]
  • Le Lama rouge, et autres contes, traduction par Tcheng-Loh et Lucie Paul-Margueritte de 60 récits du Yuewei caotang biji (zh) (閱微草堂筆記) de Ji Yun (紀昀), Éditions de l'Abeille d'or, 1923
  • Ts'ing Ngai ou Les plaisirs contrariés : conte chinois ancien adapté des Kin-kou-ki-kouan par Lucie Paul-Margueritte, illustré de seize peintures sur soie de Ouang Chao Ki[16], 1927 ; réédition Éd. You-Feng, 2005
  • Amour filial, légendes chinoises : les vingt-quatre exemples de piété filiale, adaptation française de Er shi si xiao (zh) par Lucie Paul-Margueritte, peintures sur soie de Wang Chao-ki, SIAO, 1929 ; réédition Éd. You-feng, 2005[17]
  • Chants berbères du Maroc, adaptés par Lucie Paul-Margueritte, Berger-Levrault, 1935

Articles

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  • « Une audience de la reine Marie de Roumanie », Le Gaulois, , p. 1-2 lire en ligne sur Gallica
  • « En Tunisie », Les Annales coloniales, 8 aout 1938 lire en ligne sur Gallica[note 3]
  • « Dans le Djurjura », Scène et Monde, , p. 7

Théâtre

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  • Un bouquet perdu, comédie en un acte, création : Studio des Champs-Elysées, 1933[18]
  • Le Hasard et les concubines, comédie en un acte, création : Studio des Champs-Elysées, 1933[19]
  • Quand elles parlent d'amour, théâtre Albert Ier, 1934
  • Sylvette ou Sylvie ?, comédie en un acte avec danses, création Théâtre Comœdia, 1932[20]

Critiques

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  • « Mlle Lucie Paul-Margueritte nous donne, dans la petite collection des « Scripta brevia », des Paillettes qui ne manquent ni d'éclat ni de grâce. Cette jeune fille, qui porte dignement un très beau nom littéraire, s'est amusée à réunir ses pensées, ses réflexions, ses remarques ; elles sont assez mélancoliques ces pensées, d'un scepticisme, d'un désenchantement qui étonnent un peu chez une jeune fille, et je veux croire que Mlle Lucie Paul-Margueritte n'est pas tout à fait sincère lorsqu'elle nous définit par exemple : “le désir : une désillusion future”. »[21]
  • « Mme Lucie Paul Margueritte a tracé, dans La jeune fille mal élevée, un portrait malicieux et exact de la jeune fille libérée (...)attachante. Le maître du roman contemporain M. Paul Bourget, a reconnu des premiers l'importance de cette œuvre. […] Un pareil patronage a placé Mme Lucie Paul-Margueritte au premier rang des écrivains féminins d'aujourd'hui. »[22]
  • « Lucie Paul Margueritte, petite-fille du général de la conquête, Margueritte fait un voyage en Algérie, de Tlemcen à Constantine et d’Alger à Biskra et Laghouat où est né Paul Margueritte, son père, en passant par Bou Saada... durant l’année 1938. Elle raconte ce périple instructif pour elle, ses lecteurs de l’époque et les lecteurs d’aujourd’hui, dans un livre publié en 1948 « En Algérie, Enquêtes et Souvenirs ». Lucie Paul-Margueritte s’intéresse particulièrement à l’éducation et à l’instruction des jeunes filles musulmanes qu’elle rencontre dans les écoles de filles indigènes à travers le pays et les ouvroirs des religieuses. »[23]

Distinctions

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Bibliographie

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  • Nadia Mamelouk, Anxiety in the Border Zone : Transgressing Boundaries in Leïla: revue illustrée de la femme (Tunis, 1936-1940) and in Leïla: hebdomadaire tunisien indépendant (Tunis, 1940-1941), Charlottesville, University of Virginia, coll. « French language and literature »,
  • Francesco Rapazzini, Indomptables. À l’avant-garde du XXe siècle, Éditions e-dite, 2013, biographies (ISBN 978-2-846-08344-7)

Notes et références

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  1. Écrit après son divorce, aboutissement d'un mariage malheureux : « Dans ce drame de deux âmes ennemies étudiées sur le vif, l'auteur a, sans doute, mis beaucoup d'elle même. », L'Écho d'Alger, 22 novembre 1936
  2. Lucie Paul-Margueritte écrit dans « Au lecteur » : « L'œuvre que voici est interdite en Chine. Par un de nos représentants, nous avons pu nous procurer ce texte que les chinois érudits font parfois imprimer clandestinement, et dans un très petit format, afin de pouvoir le dissimuler aisément. L'exemplaire qui me parvint n'était guère plus grand qu'un carnet de papier à cigarettes. Un agent des mœurs l'avait cueilli, me dit-on, dans le revers de manche d'un mandarin lettré. Cette œuvre était signée d'un pseudonyme, tel que « L'oiseau du lac », ou tout autre nom de fantaisie, et le style, très classique, était d'un bon auteur. J'ai réalisé la traduction de la « Folle d'Amour » avec le grand érudit qui avait déjà collaboré à la version française de T'sing-ngai ou « Les Plaisirs contrariés » puis d'« Amour Filial », « Les 24 exemples de piété filiale », imprimé en deux textes et que couronna l'Académie Française. Ensuite parut « Le Miroir Magique », édité par les « Cent Femmes Amies des Livres » et illustré par le même artiste. M. Wang Chao Ki a bien voulu, avec beaucoup de tact, illustrer cette œuvre, mais il ne le fit pas volontiers, redoutant d'attirer sur sa tête la colère du Bouddha. Que Bouddha nous pardonne le livrer à quelques amis bibliophiles ce document. »
  3. Lucie Paul-Margueritte y évoque le bagne de Porto Farina. »

Références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 821, vue 23/31.
  2. Mamelouk, p. 159-160.
  3. Les Recettes des « Belles Perdrix », recueillies par Gabrielle Reval et Maria Croci, Albin Michel, 1930, p. 42 lire en ligne sur Gallica
  4. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski »  , sur Gallica, (consulté le ).
  5. « Scène et monde - Périodique (presses et revues) - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  6. Landru Cimetières
  7. El Progreso, 17 mai 1925, p. 1
  8. « Au carrefour étrange », sur blogspot.com (consulté le ).
  9. « On voudra voir dans le dénouement une apologie de l'union libre. Mais Mme L. Paul-Margueritte ne tire pas une morale d'une affabulation ; elle s'est contentée d'observer avec finesse des caractères de notre temps et de montrer l'illogisme d'une éducation des jeunes filles à la fois trop moderne et traditionnelle », Alice Berthet, La Française : organe du conseil national des femmes françaises, 16 décembre 1922, p. 3 [lire en ligne]
  10. « Le petit récit que Mme Lucie Paul-Margueritte intitule La Lanterne chinoise (Baudinière) est parfait dans son ambition réduite de montrer une épouse chinoise trompant un mari tyran, à la mode de France. », John Charpentier, Mercure de France, 1er juillet 1933, p. 171 lire en ligne sur Gallica
  11. Quatrième de couverture, « Pendant l'hiver 1936, l'auteure de ce reportage noue des amitiés parmi les Tunisiennes qui lui demandent de plaider la cause de leur émancipation ; celle-ci en revanche est contestée dans son principe même par la plupart des hommes de leur pays. Lucie Paul-Margueritte a le courage de ses opinions : “Mon opinion est que l'évolution de la Tunisienne se fera et, tout au fond de vous-même, vous la voulez tout en la redoutant. Cette évolution se poursuivra en dépit des nationalistes et des traditionalistes.” »
  12. Leïla Sebbar, Journal de mes Algéries en France, 2005, p. 198 [lire en ligne]
  13. « Dracula » sur le site NooSFere
  14. Lisez-moi historique, vol. 10, p. 369 [lire en ligne]
  15. Comoedia, 18 novembre 1936, p. 5 lire en ligne sur Gallica
  16. Joseph Delteil, Entretiens, vol. 27 à 29, Subervie, 1969, p. 131 lire sur Google Livres
  17. « 24 exemples de piété filiale », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  18. https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0002132932
  19. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski »  , sur Gallica, (consulté le ).
  20. https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0002132925
  21. Philippe-Emmanuel Glaser, « Petite chronique des lettres », Le Figaro, 10 avril 1908, p. 4 lire en ligne sur Gallica
  22. « Échos », Le Figaro, 6 mars 1924, p.1 lire en ligne sur Gallica
  23. Leïla Sebbar, Journal de mes Algéries en France [lire en ligne]
  24. Revue de l'Amérique latine, vol. 20
  25. « Rapport sur les concours littéraires de l'année 1947 », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  26. « Rapport sur les concours littéraires de l'année 1950 », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  27. « Rapport sur les concours littéraires de l'année 1954 », sur academie-francaise.fr (consulté le ).

Liens externes

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