Jeff Wall

photographe canadien

Jeffrey « Jeff » Wall (né le à Vancouver) est un photographe plasticien canadien.

Jeff Wall
Jeff Wall en 2009.
Naissance
Période d'activité
Nom de naissance
Jeffrey Wall
Nationalité
Activité
Formation
Représenté par
White Cube, Marian Goodman Gallery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Élève
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
Distinction
Œuvres principales
Picture for Women (1979)
Mimic (1982)
A Sudden Gust of Wind (d’après Hokusai) (1993)

Il a soutenu une thèse sur le mouvement Dada et a enseigné l'histoire de l'art au Canada.

Ce photographe contemporain doit son importance au fait qu'il renouvelle le mode de fabrication de la photographie documentaire et amène le spectateur à remettre en cause et à modifier sa perception de la réalité.

Travail

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Issu de l’art conceptuel, Jeff Wall fonde son œuvre dans les années 1970, en reprenant le programme de Baudelaire et Manet : peindre la vie moderne. Il remplace le Paris de la fin du XIXe siècle par le Vancouver de la fin du XXe siècle et choisit la photographie comme outil de représentation.

Sa première photographie célèbre, La Chambre détruite, s'inspire de La Mort de Sardanapale de Delacroix.

Les photographies qu'il propose sont souvent inspirées d'œuvres d'art classique réinterprétées par le prisme photographique comme A Sudden Gust of Wind (en) du peintre japonais Hokusai ou Picture for Women (en), reprise explicite d'une œuvre de Manet (Un bar aux Folies Bergère, 1882).

Ses œuvres sont des photographies de très grand format, comparables à de grandes toiles. Elles sont montées sur des caissons lumineux muraux semblables à ceux utilisés pour les panneaux publicitaires.

Avant les années 1970, cette technique n'était pas utilisée par des plasticiens. Jeff Wall inaugure alors cette pratique qui trouvera son prolongement chez de nombreux photographes dans les années 1980 et 1990.

Les photographies de Jeff Wall pourraient être qualifiées de « photographies de cinéma », dans la mesure où elles résultent de mises en scène minutieusement calculées, pour un résultat final donnant l'illusion d'une photographie documentaire ou d'un cliché tiré de la « réalité ».

Il considère que l'artiste transmet la représentation de l'évènement tandis que le journaliste figure la réalité.

Une ligne de coupure apparaît sur plusieurs de ses œuvres (par ex. Picture for Women)

Il fait souvent appel à des acteurs. Il utilise parfois la vidéo, comme outil de préparation de ses photographies. Ses photos sont la représentation du mouvement. La vidéo lui permet de contrôler tous les aspects du mouvement.

Parfois, ses personnages sont grotesques et ressemblent à des spectres. Trois personnages de sa fresque sur l'Afghanistan (Dead Troops Talk. )ont cette attitude. Et ce sont des spectres revenant d'outre-tombe.

Prix et récompenses

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Œuvres

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  • 1978 : La Chambre détruite.
  • 1979 : Picture for Women (en)[3].
  • 1980 : Steve's farm.
  • 1980 : The Bridge, Musée municipal de La Roche-sur-Yon
  • 1983 : No, Frac Aquitaine.
  • 1984 :
    • Bad goods.
    • Milk.
  • 1985 : Diatribe.
  • 1986 : The Thinker
  • 1987 : The Old Prison.
  • 1988 : An Eviction
  • 1990 :
    • An Octopus
    • Some Beans.
  • 1992 : Dead Troops Talk.
  • 1993 :
    • A sudden gust of wind.
    • Restauration.
  • 1994 :
    • Insomnia.
    • Untangling, au Kunstmuseum, à Wolfsbourg.
  • 1995 : Jello.
  • 1996 : Citizen.
  • 1998-2000 : The Flooded Grave.
  • 1999 : Morning Cleaning, Mies van der Rohe Foundation, Barcelona.
  • 1999-2000 : After ‘Invisible Man’ by Ralph Ellison, the Prologue
  • 2000 : Tattoos and Shadows.
  • 2006 : Shop Window, Rome.
  • 2007 :
    • War Game.
    • Tenants.
    • Cold Storage.

Expositions

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Notes et références

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  1. (en) « Order of Canada 2007 »
  2. « Les gens du Monde », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. (en) David Campany, « 'A Theoretical Diagram in an Empty Classroom': Jeff Wall's Picture for Women », Oxford Art Journal, vol. 30, no 1,‎ , p. 7–25.
  4. Élisabeth Lebovici, « Jeff Wall. L'homme à tout refaire », Libération,‎ (lire en ligne  ).
  5. Michel Guerrin, « Jeff Wall, une étrange mise en lumière du quotidien », Le Monde,‎ (lire en ligne  ).
  6. « Smaller Pictures », sur Fondation Henri-Cartier-Bresson.
  7. Claire Guillot, « Jeff Wall en petite forme », Le Monde,‎ (lire en ligne  ).
  8. Claire Guillot, « Photographie : le réel halluciné de Jeff Wall », Le Monde,‎ (lire en ligne  ).
  9. Claire Guillot, « Le jeu d’illusions grinçantes du photographe Jeff Wall, à Bâle », Le Monde,‎ (lire en ligne  ).
  10. Clément Ghys, « Les photos mystérieuses de Jeff Wall, pour muscler ses yeux », Le Monde,‎ (lire en ligne  ).
  11. Clémentine Mercier, « Rétrospective : à la Fondation Beyeler, Jeff Wall nous intime de regarder », Libération,‎ (lire en ligne  ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jeff Wall, Essais et entretiens, 1984-2001, Paris, ENSBA, 2001.
  • Jean-François Chevrier, Jeff Wall, Paris, Hazan, 2006.
  • Hans Werner Holzwarth, Art Now Vol 3. A cutting-edge selection of today's most exciting artists, Cologne, Taschen, 2008, pp. 492–495.
  • Jeff Wall, Museum of Modern Art, New York, 2007 (ISBN 9780870707070 et 0870707078)
  • Uta Grosenick, Burkhard Riemschneider, Art Now. 137 Artists at the Rise of the New Millenium, Cologne, Taschen, 2002, pp. 524–527.
  • Christian Milovanoff : Les trépassés du vingtième siècle, La pensée de midi, n° 4, éd. Actes Sud, Printemps 2001
  • Jean-Pierre Krief, Contacts, (France, 2000, 14 min), Arte France
  • Michel Guerrin, « Jeff Wall, "peintre" de la vie moderne », Le Monde,‎ (lire en ligne  ).

Liens externes

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