Harry Cobby

aviateur militaire australien

Arthur Henry Cobby, dit Harry Cobby, né le et mort le , est un haut commandant de la Force aérienne royale australienne (Royal Australian Air Force - RAAF).

Arthur Henry Cobby
Harry Cobby
Le wing commander Harry Cobby en 1940.

Naissance
Prahran
Décès (à 61 ans)
Heidelberg
Origine Australien
Allégeance Drapeau de l'Australie Australie
Arme Australian Flying Corps
Royal Australian Air Force
Grade Air commodore
Années de service 19121946
Commandement No. 1 Squadron RAAF
No. 3 Squadron RAAF
North-Eastern Area Command
Australian First Tactical Air Force
Conflits Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale
Distinctions Ordre de l'Empire britannique
Médaille de George
Citation militaire britannique
Distinguished Flying Cross
Ordre du Service distingué
Médaille de la Liberté

Harry Cobby naît dans la banlieue de Melbourne et y fait également ses études. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il travaille dans une banque mais veut participer à l'effort de guerre en s'enrôlant dans la force impériale australienne. Il ne peut cependant le faire qu'en 1916, après que son employeur le libère de l'obligation de travailler. Il suit une formation intensive au pilotage en Angleterre avant de partir au combat sur le front de l'Ouest avec le No. 4 Squadron AFC, qui opère des Sopwith Camel. Ses exploits en tant que pilote de chasse sont récompensés par l'ordre du Service distingué, la Distinguished Flying Cross avec deux barrettes, ainsi qu'une citation militaire. Moins d'un an après son entrée dans le service actif, il enregistre déjà 29 victoires au combat aérien, devenant ainsi le principal as de l'aviation de l'Australian Flying Corps durant la guerre.

Acclamé en héros, Harry Cobby est transféré à la Royal Australian Air Force (RAAF), récemment établie, au grade de wing commander. Il quitte la Permanent Air Force (PAF) en 1936 pour rejoindre l'aviation civile, mais demeure néanmoins dans la force de réserve de la RAAF. Il retourne dans la PAF au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et occupe le poste de directeur du recrutement puis d'air officer commanding de la zone Nord-Est. En 1943, il reçoit la médaille de George pour avoir secouru les survivants d'un accident d'avion. L'année suivante, il est nommé air officer commanding du No. 10 Operational Group (qui devient plus tard l'Australian First Tactical Air Force), mais il est relevé de ses fonctions à la suite des incidents de la mutinerie de Morotai en . Il prend sa retraite de l'armée de l'air en 1946 et travaille dans l'aviation civile jusqu'à sa mort le , jour de commémoration de l'armistice.

Jeunesse et début de carrière

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Arthur Henry « Harry » Cobby naît le à Prahran, dans la banlieue de Melbourne. Son père, Arthur Edward Stanley Cobby est conducteur de tramway et sa mère se prénomme Alice, née Nash[1]. Il est le second enfant, sur quatre, du couple[2]. Surnommé Harry, il réalise ses études supérieures à l'University College d'Armadale[1]. En 1912, il s'engage dans le 46e régiment d'infanterie australien (connu sous le nom de Brighton Rifles) avant d'être transféré dans le 47e régiment d'infanterie[1],[3],[4].

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, Harry Cobby tente de s'enrôler dans la force impériale australienne, mais son employeur, la Commonwealth Bank, refuse de le libérer du fait de l'importance de son poste de commis et, bien que peu intéressé par l'aviation, il rejoint finalement l'Australian Flying Corps (AFC) le [5],[6]. Il devient membre fondateur du No. 4 Squadron de la force aérienne royale australienne et embarque pour l'Angleterre à bord du SS Omrah le [7].

Première Guerre mondiale

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Le No. 4 Squadron arrive en Angleterre en pour suivre un entraînement en vue de servir sur le front occidental. Équipée de Sopwith Camel, l'unité est envoyée en France en [7]. Harry Cobby admet plus tard avoir été si nerveux à l'idée d'aller au combat que s'il avait pu faire la moindre chose pour retarder voire éviter ce dur moment, il n'aurait pas hésité un seul instant[8]. Lors de son premier combat contre la Luftstreitkräfte allemande, il ne compte que 12 heures d'expérience de vol en solo[1],[7].

Harry Cobby revendique en une première victoire sur un avion de reconnaissance DFW mais elle n'est pas confirmée[1],[3],[5],[6]. Basé dans le Pas-de-Calais, le No. 4 Squadron soutient les forces alliées lors de l'offensive du Printemps lancée par les Allemands. Leurs adversaires aériens se composent de membres du Flying Circus (en) du Baron von Richthofen. Le , Harry Cobby abat deux Albatros D.V de la formation, qui sont confirmés comme ses premières victoires officielles[5],[9].

 
Harry Cobby (au centre) avec des officiers du No. 4 Squadron et leurs Sopwith Camel sur le front occidental en .

Après avoir prouvé qu'il est un pilote talentueux et agressif, ses capacités de leadership sont reconnues avec sa nomination en tant que flight commander le et sa promotion au grade de captain le [7],[5],[10]. Décrit comme un « diablotin », il personnalise son Sopwith Camel en l'équipant de découpes en aluminium représentant l'acteur comique Charlie Chaplin[3],[11]. Harry Cobby remporte deux nouvelles victoires le près d'Estaires, où il détruit un Albatros et un ballon d'observation[9],[6]. Il réitère cet exploit le lendemain dans la même zone. Harry Cobby est recommandé pour la Croix militaire le en reconnaissance de son succès au combat et pour être un « chef de patrouille audacieux et habile, qui donne un bel exemple à son escadron »[12]. Il obtient finalement la Distinguished Flying Cross (DFC) en , suivie par une barrette en juin de la même année[2]. Sa DFC parait dans la London Gazette le [13],[14].

Harry Cobby abat trois avions allemands le [6]. Il est recommandé pour une barrette à sa DFC pour souligner son total de 15 victoires[6]. Le , il plonge avec un autre pilote australien sur cinq éclaireurs Pfalz près d'Armentières[15]. Harry Cobby abat deux des appareils ennemis et son compagnon un[15]. Les Australiens sont ensuite poursuivis par quatre triplans Fokker auxquels ils réussissent à échapper[15]. Cette action vaut à Harry une recommandation pour une deuxième barrette à sa DFC[15],[2]. Les deux barrettes de sa DFC sont publiées dans la London Gazette le même jour, le [16],[6],[14]. Il est le premier pilote de la Première Guerre mondiale a recevoir deux barrettes, et ce, avant la fin de la guerre[2].

 
Harry Cobby devant son avion.

Le , il dirige un raid de bombardement contre l'aérodrome allemand d'Haubourdin, près de Lille. Il s'agit alors du plus grand assaut aérien des forces alliées. Il se solde par la destruction de 37 avions ennemis. Le jour suivant, il mène une attaque similaire sur le terrain d'aviation de Lomme. À la suite de ces attaques, il est recommandé pour l'ordre du Service distingué[7],[5],[2]. Publiée le , la citation de la récompense déclare que « le succès de ces deux raids est largement dû à la détermination et à l'habileté de cet officier »[17],[18].

À la fin de son service actif, Harry Cobby est à la tête de formations comptant jusqu'à 80 appareils. Un autre as du No. 4 Squadron, George Jones (plus tard chef d'état-major de l'armée de l'air), le décrit comme le « leader naturel de l'unité dans les airs et dans toutes les activités hors service ». Ses exploits font de lui un héros national[10]. Le No. 4 Squadron est reconnu comme le squadron de chasse le plus performant en France, avec pas moins de 220 victoires à son actif[19]. En , Harry est transféré comme instructeur dans une unité d'entrainement en Angleterre. Il trouve la pression de ce poste « bien pire que de voler en France » et insistera pour retourner au front jusqu'à la fin de la guerre en novembre[10]. Bien que le décompte final d'Harry Cobby pour la Première Guerre mondiale dénombre souvent la destruction de 29 avions et 13 ballons d'observation, les analyses au cas par cas de ses victoires lui attribuent 24 avions et 5 ballons, pour un total de 29 victoires, ce qui fait de lui le membre de l'AFC ayant obtenu le plus de victoires, ainsi que le seul as du service ayant abattu des ballons[5],[7],[3],[1]. Sa plus grande fierté en tant que flight commander est qu'il n'a jamais perdu un pilote au-dessus du territoire ennemi[5]. Il obtient une citation militaire en [2].

Entre-deux-guerres

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Harry Cobby dans son Sopwith Camel lorsqu'il est instructeur en Angleterre, vers 1918-1919. Il a lui-même créé le motif à carreaux très visible pour des raisons de sécurité[5].

Toujours instructeur en Angleterre après la fin de la guerre, Harry Cobby est choisi pour diriger le défilé aérien de l'AFC pour la journée de l'ANZAC qui se déroule au-dessus de Londres le [7],[5]. Il dirige une formation aérienne de 50 personnes dans une série d'acrobaties sauvages au-dessus de la tête du Prince de Galles alarmé[2]. Il racontera plus tard « qu'il a volé si près des soldats en marche que leurs baïonnettes ont presque percé son train d'atterrissage »[5]. Il retourne en Australie en et épouse Hilda Maude Urban à Caulfield le [3]. Le couple aura un fils et une fille[3].

À la suite de la dissolution de l'AFC en 1921, Harry Cobby s'engage dans la Force aérienne royale australienne nouvellement formée[3]. Gradé flying officer (flight lieutenant par intérim), il est l'un des 21 officiers de l'armée de l'air lors de sa formation en [3]. Il est d'abord affecté dans un escadron mixte équipé principalement de SE5 et de DH.9 à la No. 1 Flying Training School RAAF. Il est nommé commandant du No. 1 Squadron RAAF lorsque celui-ci est reformé à Point Cook le [20]. Il occupe le poste jusqu'en [21].

En 1927, Harry Cobby est promu squadron leader. L'année suivante, il se rend en Angleterre pour suivre les cours du RAF Staff College[22],[23]. De retour en Australie, il prend la relève du squadron leader Frank Lukis le en tant que commandant du No. 3 Squadron RAAF basé à la RAAF Base Richmond, en Nouvelle-Galles du Sud. À cette époque, le poste de squadron leader allait de pair avec celui de commandant de la base[24]. Bien que populaire auprès de son personnel, Harry n'est cependant pas connu pour son souci du détail[25]. En , le chef d'état-major de l'armée de l'air, l'air commodore Richard Williams, trouve la base dans un tel état de désordre après son inspection qu'il ordonne à tous les hommes de défiler et les réprimande vivement, menaçant d'annuler les congés de Noël si l'endroit n'est pas nettoyé[26],[27].

Après avoir passé la main au squadron leader Bill Bostock le [24], Harry Cobby est promu wing commander le et travaille ensuite comme directeur des renseignements de la RAAF[3]. Il dirige un comité interministériel formé en pour examiner les possibilités d'utilisation de la surveillance aérienne et de la photographie aérienne pour le développement national. Les conclusions du comité, présentées en , préconisent l'emploi d'agences gouvernementales pour ce type de travail et conduisent finalement à la formation du North Australian Survey Flight à partir du personnel et des avions du No. 1 Squadron en [28].

En 1936, il se retire de l'armée de l'air pour rejoindre le conseil de l'aviation civile en tant que contrôleur des opérations. Il contribue également à des magazines d'aviation tels qu'Australian Airmen et Popular Flying[1],[3]. Ses fonctions dans l'aviation civile comprennent l'inspection des aéronefs, la délivrance de licences et de certificats de navigabilité, le maintien des services radio et météorologiques et la liaison avec la RAAF[29].

Après la création d'un nouveau ministère de l'aviation civile (en) en , le conseil de l'aviation civile est réorganisé et le poste d'Harry Cobby est supprimé. Le ministre de l'aviation civile James Fairbairn — lui-même pilote lors de la Première Guerre mondiale — fait pression sur le Premier ministre Robert Menzies en la faveur d'Harry Cobby, déclarant qu'il était « impensable de mettre fin à la nomination du commandant Cobby sans lui trouver un autre poste »[30].

Seconde Guerre mondiale

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Harry Cobby (à droite) prend la relève de Frank Lukis (au centre) dans la zone Nord-Est à Townsville, Queensland, .

Harry Cobby réintègre l'armée de l'air permanente après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en [31]. Promu group captain, il reprend officiellement le service actif le en tant que directeur du recrutement[1]. Le , il succède à l'air commodore Frank Lukis en tant qu'air officer commanding (AOC) de la zone Nord-Est à Townsville (Queensland)[32]. L'année 1942 est également marquée par la publication de High Adventure, le récit d'Harry Cobby sur ses expériences au cours de la Première Guerre mondiale. L'avant-propos est rédigé par l'air vice-marshal Jones, nouvellement nommé chef d'état-major de l'armée de l'air et ancien combattant du No. 4 Squadron[10].

En , Harry Cobby est promu air commodore par intérim[33]. Le , il voyage en tant que passager à bord d'un hydravion Catalina lorsque celui-ci s'écrase à Townsville[14]. Bien que blessé, il aide à sauver deux autres survivants et est recommandé pour la médaille de George pour sa « bravoure exceptionnelle »[34],[35]. La récompense est publiée dans la gazette le [36],[37]. En , Harry Cobby quitte le commandement de la zone Nord-Est. Le mois suivant, il est affecté à Mount Martha, dans l'État de Victoria, en tant que commandant du RAAF Staff School (qui deviendra plus tard le RAAF Staff College), restant à ce poste jusqu'à ce qu'il soit remis de ses blessures[33],[38]. Le , il est nommé commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (CBE) pour sa conduite des opérations aériennes au-dessus de la Nouvelle-Guinée en tant qu'AOC de la zone Nord-Est, la citation notant son « bon leadership, son exemple personnel, sa compréhension aiguë et ses encouragements continus »[39],[34],[18].

En , Harry Cobby devient le commandant adjoint du No. 10 Operational Group ensuite rebaptisé Australian First Tactical Air Force[1],[31]. À ce titre, il commande 20 000 membres de la principale force de frappe mobile de la RAAF dans le Pacifique Sud-Ouest, composée d'unités de chasse, d'appui rapproché et de construction d'aérodromes[40]. Il exprime des doutes quant aux dispositions de commandement selon lesquelles le quartier général de la RAAF à Melbourne est responsable de l'administration du No. 10 Operational Group, tandis que ses tâches opérationnelles doivent être transmises par le RAAF Command, la Thirteenth Air Force des États-Unis et le quartier général de la zone du Pacifique Sud-Ouest[41]. Il estime que cela l'oblige à « essayer de servir deux maîtres », une situation qu'il trouvait « irréalisable »[41].

Entre le 22 et le , l'Australian First Tactical Air Force effectue 513 sorties en Kittyhawk et Beaufighter contre des cibles à Halmahera. Le mois suivant, elle effectue 661 sorties supplémentaires contre des cibles à Halmahera, Célèbes, Morotai et le Vogelkop[42]. Au début de l'année 1945, la puissance aérienne japonaise dans le Pacifique Sud-Ouest est virtuellement détruite, et l'Australian First Tactical Air Force est de plus en plus affectée à des tâches de garnison et de harcèlement des bases ennemies sur les îles contournées par les forces américaines dans leur progression vers les Philippines[43]. En mars et avril, l'Australian First Tactical Air Force se prépare à l'invasion de Tarakan, une opération basée sur un jugement erroné des officiers du quartier général d'Harry Cobby selon lequel la piste d'atterrissage de l'île pourrait être rapidement réparée et utilisée pour soutenir la campagne de Bornéo[44].

 
Harry Cobby (à gauche) et Clive Caldwell (à droite) à Morotai en .

La relégation des unités de chasseurs à ce qui semble être des missions d'attaque au sol sans importance stratégique conduit à une crise morale qui précipite la « mutinerie de Morotai » en , lorsque huit des principaux pilotes d'Harry Cobby, y compris le meilleur as australien de la guerre, le group captain Clive Caldwell, présentent leur démission en signe de protestation[43][45]. Bien que l'un des « mutins », le group captain Wilfred Arthur, ait déjà fait part de ses préoccupations à Harry Cobby et à son état-major concernant l'efficacité de l'attribution des tâches de l'Australian First Tactical Air Force, Harry Cobby est surpris par les démissions[42],[46]. Il s'adresse aux officiers individuellement et en groupe, leur demandant : « Est-ce que c'est quelque chose contre moi, ou est-ce que c'est une attaque contre moi, parce que si c'est le cas, si vous pensez que j'ai échoué dans mon travail, je demanderai immédiatement à être rappelé », ce à quoi ils répondent que cela n'a rien à voir avec lui[47]. Harry Cobby rapporte l'incident à son supérieur immédiat, l'air vice-marshal Bill Bostock, qui informe le chief of the air staff, l'air vice-marshal Jones, et le commandant des forces aériennes alliées, le lieutenant général George Kenney. Tous se rendent à Morotai et interrogent les pilotes concernés, et tous concluent qu'Harry Cobby doit être relevé de son commandement[48].

Bill Bostock tient Harry Cobby pour responsable de la baisse de moral de l'Australian First Tactical Air Force mais relève également qu'il a été mal servi par ses officiers d'état-major[48]. Jones transfère non seulement Harry Cobby mais également ses officiers d'état-major, les group captain Gibson et Simms[49]. L'air commodore Frederick Scherger prend le commandement de l'Australian First Tactical Air Force le [49]. Le départ d'Harry Cobby est accueilli avec soulagement par les commandants de l'Australian Army, frustrés par les mauvaises relations de travail entre l'Australian First Tactical Air Force et les unités de l'armée à Tarakan[50]. Par la suite, Harry Cobby défend sa direction de l'Australian First Tactical Air Force devant le juge John Vincent Barry. Lors de son témoignage, il déclare que « si ses officiers souhaitaient faire plus dans la guerre que ce qu'ils faisaient, il n'était pas dans le pouvoir de l'Australian First Tactical Air Force de leur donner ce travail plus important ou plus intéressant »[51]. Bien qu'Harry Cobby pense que ses forces ont joué un rôle important dans la sécurisation du flanc du général MacArthur pendant la campagne des Philippines, le juge Barry estime qu'il a échoué à maintenir un contrôle approprié sur son commandement et que son renvoi de l'Australian First Tactical Air Force est bien justifié[52],[53]. L'historien Alan Stephens, spécialiste de l'armée de l'air, décrira plus tard la situation comme « une tragédie personnelle et institutionnelle qu'une figure véritablement importante de l'histoire de la RAAF ait dû terminer sa carrière dans de telles circonstances »[54]. Alan Stephens résume la carrière militaire d'Harry Cobby en disant que « l'expérience d'aucun aviateur australien n'illustre mieux les tensions entre commandement, leadership et héroïsme »[54]. Il conclut que « les qualités qui font un héros ne se traduisent pas facilement par celles dont a besoin un commandant, bien qu'elles soient susceptibles d'engendrer le leadership »[54],[55].

Après-guerre et fin de vie

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Harry Cobby est officiellement libéré de l'armée de l'air le [7]. Il reçoit la médaille de la Liberté le , en reconnaissance de son service de guerre[7],[56],[57]. La citation indique qu'entre et , il a fait preuve « d'un jugement exceptionnellement sûr et d'une planification clairvoyante et a apporté une aide matérielle aux opérations de la campagne de libération des Philippines »[34].

Après avoir quitté la Force aérienne royale australienne, Harry Cobby rejoint le Conseil de l'aviation civile (en) et occupe le poste de directeur régional pour la Nouvelle Galles du Sud de 1947 à 1954. Il est nommé directeur des opérations aériennes en 1955[5].

Le jour de l'Armistice, le , Harry Cobby s'effondre dans son bureau de Melbourne et meurt plus tard dans la journée d'une maladie neurovasculaire à l'hôpital général de rapatriement de Heidelberg (en)[3],[58]. Ses funérailles militaires ont lieu le à l'église St Mary à Caulfield. Il est incinéré au crématorium de Springvale[3],[59].

Reconnaissance

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Une rue porte son nom (Cobby Street) à Campbell, dans la banlieue de Canberra[14].

Liste des victoires aériennes

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Harry Cobby, au cours de la Première Guerre mondiale, abat 24 avions (1 capturé, 21 détruits dont une victoire partagée et 2 hors de contrôle) et 5 ballons, soit un total de 29 victoires[6]. Il est le membre de l'AFC ayant obtenu le plus de victoires, ainsi que le seul as du service ayant abattu des ballons[5],[6].

Ci-dessous, les victoires confirmées sont numérotées[6].

Date Heure Appareil Ennemi Résultat Localisation Notes
1 h 5 Sopwith Camel Albatros D.V Mis hors de contrôle Sud de Brebières
2 h 5 Sopwith Camel Albatros D.V Abattu Sud de Brebières
3 12 h 15 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Sud-est d'Arras
4 h 40 Sopwith Camel Albatros D.V Abattu Sud-est d'Estaires
5 h 45 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Neuve-Église
6 11 h 0 Sopwith Camel Ballon d'observation Détruit Merville
7 16 h 50 Sopwith Camel Albatros D.V Abattu Estaires
8 16 h 57 Sopwith Camel Ballon d'observation Détruit Estaires
9 h 20 Sopwith Camel Ballon d'observation Détruit Nord d'Estaires
10 h 35 Sopwith Camel Albatros D.V Abattu Estaires
11 19 h 50 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Est de Laventie
12 19 h 50 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Est de Laventie
13 18 h 45 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Forêt de Nieppe La béquille en bois de l'avion abattu se trouve dans les collections de l'Australian War Memorial[60],[6].
14 19 h 35 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Estaires-Laventie
15 18 h 5 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Sud-est d'Armentières
16 14 h 55 Sopwith Camel LVG C.I Abattu Est d'Outtersteene
17 15 h 5 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Sud-est d'Estaires
18 18 h 40 Sopwith Camel Halberstadt C.V Abattu Wytschaete
19 15 h 35 Sopwith Camel Ballon d'observation Détruit Bac-Saint-Maur
20 16 h 0 Sopwith Camel Fokker Dr.I Abattu Nord-est de La Bassée
21 19 h 40 Sopwith Camel AGO C.IV Abattu Nord-est de Gravelines
22 h 18 Sopwith Camel Ballon d'observation Détruit Estaires - La Bassée
23 17 h 25 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Armentières
24 17 h 25 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Armentières
25 20 h 50 Sopwith Camel LVG C.I Abattu Sud-est de Bac-Saint-Maur
26 12 h 35 Sopwith Camel C Abattu Lestrem
27 12 h 45 Sopwith Camel Pfalz D.III Abattu Sud-est d'Armentières
28 13 h 15 Sopwith Camel Fokker D.VII Abattu Wavrin Victoire partagée
29 h 15 Sopwith Camel Fokker D.VII Mis hors de contrôle Zone autour de Wattignies

Références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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