Georges d'Arradon, né en 1562 à Baud, mort en 1596 à Vannes, fut évêque de Vannes de 1590 jusqu'au . Il est frère de Jérôme d'Arradon, seigneur de Quinipily et Gouverneur d'Hennebont, de René d'Arradon, Gouverneur de Vannes, de Christophe d'Arradon seigneur de Camors et de Louis d'Arradon seigneur de La Grandville (ce dernier, commandant alors une troupe de Ligueurs, est mort en 1597 près du château de Quimerc'h en Bannalec lors d'un combat l'opposant à des royalistes commandés par le baron de Molac).

Georges d'Arradon
Biographie
Naissance
Château de Quinipily (Baud)
Décès
Vannes
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Vannes

(en) Notice sur catholic-hierarchy.org

Biographie

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Georges d'Arradon est un des cinq fils de René d'Arradon seigneur de Kerdréan, Qinipily, Camors, Botblezven, La Grandville[1], chevalier du roi et de Claude de Guého[2], selon Barthélémy Pocquet, c'est « le troisième par rang d'âge, mais le premier par l'intelligence des frères de ce nom »[3].

Bien que l'on ne sache rien de son éducation, il semble qu'il est titulaire d'une licence in utroque jure. Seigneur du Plessis en Caudan, il est d'abord conseiller au parlement de Bretagne (1587-1590) avant de rejoindre le « Parlement de la Ligue » à Nantes en janvier 1590. S'étant résolument tourné vers le catholicisme, il devient abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame de Melleray en 1587 [4]. Très favorable à la Ligue, il est nommé évêque de Vannes par le chapitre de chanoines « à la sollicitation » de Philippe-Emmanuel de Lorraine duc de Mercœur le . Il reçoit sa confirmation du Saint-Siège le . Dans la ligne du Concile de Trente, il sollicite les Jésuites pour ouvrir un collège à Vannes. Il meurt prématurément le et est inhumé dans sa cathédrale[5].

Georges d'Arradon envoie secrètement des lettres au roi d'Espagne Felipe II. Dans une lettre en latin (dévoilée par Gaston de Carné en 1899), il dénonce la supplique des États de Bretagne du 4 août 1532 faite à François Ier, supplique qu'il juge sans valeur, du fait des pressions militaires et des actes de corruption exercés par le Royaume de France[6],[source secondaire nécessaire].

Voir aussi

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  • Au moins six rues portent son nom en Bretagne, d'après Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, 1997.

Sources

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  • Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, 1997. Notice d'Emmanuel Salmon-Legagneur.
  • Documents sur la ligue en Bretagne. Correspondance du duc de Mercoeur et des ligueurs bretons avec l'Espagne. T. XI, pièce 40 / extraite des Archives nationales, et publiée avec une préface historique et des notes par Gaston de Carné, et Société des bibliophiles Bretons, Nantes, 1899, BNF.

Références

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  1. fondateur du collège de Jésuites de Vannes
  2. Étienne Raut et Léon Lallement, La Ligue au Pays de Vannes et les Aradon, "Bulletin de la Société polymathique du Morbihan", 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6561153v/f96.image.r=Tudy.langFR
  3. Barthélémy Pocquet Histoire de Bretagne Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne 1975 Tome cinquième p. 150
  4. Les Abbayes Bretonnes, ouvrage collectif publié par la Biennale des Abbayes Bretonnes B.A.B & Fayard (ISBN 9782213013138) « N-D de Meylleray » par Père Amédée o.c.s.o. p. 442
  5. (en) Joseph Bergin The Making of French Episcopate (1589-1661) Yale University Press 1996 (ISBN 978-0300067514) p. 564.
  6. Gaston de Carné, « Documents sur la Ligue en Bretagne. Correspondance du duc de Mercœur et des ligueurs Bretons avec l'Espagne. Tome 1 / publiée avec une préface historique et des notes par Gaston de Carné », Société des Bibliophiles de Bretagne,‎ , p. 28 (lire en ligne)

Bibliographie

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