Dolisie
Dolisie, appelée Loubomo (kikongo : Lubomo) entre 1975 et 1991, est la troisième ville de la République du Congo, située au sud du pays sur l'axe Pointe-Noire-Brazzaville. Elle se situe dans le département du Niari, dont elle est le chef-lieu. La ville est reliée par la route nationale 1 ainsi que par le chemin de fer Congo-Océan (CFCO) aux deux principales villes du pays, Brazzaville (350 km) et Pointe-Noire, ainsi qu'au Gabon qui se trouve à environ 200 kilomètres au nord. Son maire actuel est Marcel Koussikana.
Dolisie (Loubomo) | |||
Avenue de la République. | |||
Administration | |||
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Pays | République du Congo | ||
Département | Niari | ||
Maire | Koussikana Marcel | ||
Démographie | |||
Population | 203 587 hab. (2021) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 4° 12′ 00″ sud, 12° 40′ 00″ est | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : République du Congo
Géolocalisation sur la carte : République du Congo
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Histoire
modifierCréée en 1934 et nommée d'après Albert Dolisie, un ancien compagnon de Pierre Savorgnan de Brazza, à la suite de leur mission d’exploration qui aboutit à faire du Congo une colonie française, la ville de Dolisie (appelée Loubomo entre 1975 et 1991[1]) est située dans la partie sud du pays.
Géographie
modifierClimat
modifierDolisie est dotée d'un climat tropical, de type Aw selon la classification de Köppen, avec une température annuelle moyenne de 24,5 °C. Les précipitations, de l'ordre de 1 254 mm par an, sont plus importantes en été qu'en hiver[2].
Végétation
modifierLa forêt, qui couvre la grande partie du département du Niari dans le Sud-Ouest, avec des espèces très recherchées (tels l’okoumé, le kambala, le limba, l’acajou, le bois noir, le bois blanc, le niové, etc.) et exploitées par les sociétés privées, a fait de la ville, chef-lieu du département et centre principal de stockage et de transformation, « la capitale de l'or vert[3] ».
La terre argileuse qui recouvre la totalité du territoire de la commune de Dolisie possède des propriétés intéressantes pour la fabrication des matériaux destinés aux bâtiments et à l’aménagement des chaussées et systèmes d’assainissement (préfabriqués, carreaux, briques, etc.).
Économie
modifierDolisie est une ville de transit et de passage de marchandises destinées à l’intérieur du Congo et à d’autres pays de la CEMAC (République centrafricaine, Tchad, Cameroun, etc.). Elle est bâtie sur une partie de la plaine qu’entourent les forêts très denses aux essences variées, la forte densité des domaines agricoles qui jouxtent les plaines alluvionnaires de la grande vallée du Niari et les Monts Mbelo au sud-ouest. Elle est proche de Pointe-Noire, ville qui a le plus grand port en eau profonde d'Afrique centrale, capitale économique du Congo (à l’extrême ouest, dans le département côtier du Kouilou), ainsi que de la ville sucrière de Nkayi à l’est dans le département de la Bouenza, où sont concentrées les principales activités agro-industrielles du Congo. Elle est le point de jonction de plusieurs civilisations ethnolinguistiques. Elle constitue par sa position géographique, une ville « frontière » entre trois pays : le Gabon à l’ouest à près de 300 km, l’enclave du Cabinda (en Angola) à l’est à 50 km et la République démocratique du Congo au nord-est à 140 km environ. Sa superficie peut atteindre environ 90 à 100 km2.
Société
modifierDémographie
modifierEn 2006 on estimait la population de la ville de Dolisie à environ 80 000 habitants répartie entre 13.440 ménages de la manière suivante, 32 000 hommes, soit 40 %, et 48 000 femmes soit 60 %. Cette population est en augmentation constante. Elle est répartie dans les quartiers urbains et périurbains suivant l’appartenance ethnolinguistique ou socioculturelle. Les quartiers suburbains (ou irréguliers) où les infrastructures de base vitales sont quasi inexistantes.
Religion
modifierLe diocèse de Dolisie a été créé le , par démembrement du diocèse de Nkayi[4].
L’église pentecôtiste se situe au quartier mangadzi. Ces dernières années, il y a une prolifération des églises évangéliques, communément appelées églises de réveils. On en dénombre plus d'une vingtaine dans la ville.
Administration
modifierL’organisation administrative de la commune de Dolisie est structurée conformément à la loi no 3-2003 du 20 janvier 2003 portant organisation administrative territoriale, selon les principes de la déconcentration et de la décentralisation. Elle divise le territoire communal en :
- arrondissements ;
- quartiers ;
- zones (ou brigades) ;
- blocs.
La commune de Dolisie est à la fois une circonscription administrative et une collectivité locale décentralisée. Elle comprend :
- 2 arrondissements (Arrondissement 1 et Arrondissement 2) ;
- 28 quartiers (15 quartiers pour l’Arrondissement 1 et 13 quartiers pour l’Arrondissement 2) ;
- 90 zones (25 pour l’Arrondissement 1 et 27 pour l’Arrondissement 2) ;
- 141 blocs (65 pour l’Arrondissement 1 et 76 pour l’Arrondissement 2).
La répartition de la population par arrondissement se présente de la manière suivante (données 2007) :
- Arrondissement 1 : 45 000 habitants, répartis en 8 846 ménages.
- Administrateur-maire actuel : Jean Paul Deckous
- Arrondissement 2 : 35 000 habitants, répartis en 4 594 ménages.
- Administrateur-maire actuel : la commune de Dolisie est placée sous l’autorité d’un maire élu, Ghyslain Rodrigue Nguimbi Makosso.
Jumelages
modifierPersonnalités nées à Dolisie
modifier- Faustin Boukoubi (1954-), homme politique gabonais.
- Camille Dhello (1942 - 2009), mathématicien-ingénieur, homme d'affaires et homme politique congolais.
- Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou (1959-2022), administrateur congolais.
- Eveline Mankou, femme de lettres franco-congolaise.
Notes et références
modifier- (en) John Frank Clark et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Republic of the Congo, Scarecrow Press, , p. 136.
- Climat Dolisie, climate-data.org [1]
- Tshitenge Lubabu M.K, « Dolisie en quête d’avenir », in Jeune Afrique, 1er septembre 2011
- (it) « Rinunce e Nomine, 24.05.2013[B0327] : Erezione della diocesi di Dolisie (Repubblica del Congo) e nomina del primo vescovo », Bolletino quotidiano
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) John Frank Clark et Samuel Decalo, « Dolisie », in Historical Dictionary of Republic of the Congo, Scarecrow Press, 2012, p. 136 (ISBN 9780810849198)
- Muriel Devey Malu-Malu, « Une ville congolaise renaît, Dolisie », in Le Point, 12 août 2014, [lire en ligne]
- Tshitenge Lubabu M.K, « Dolisie en quête d’avenir », in Jeune Afrique, 1er septembre 2011
- J. M. Rieffel, Étude pédologique de la zone Dolisie-Loudima-Kimongo, ORSTOM, juillet 1971, 216 p., [lire en ligne]
- Marcel Soret, Démographie et problèmes urbains en A.E.F. : Poto-Poto, Bacongo, Dolisie, Impr. Charité, 1954, 134 p.