Abu al-Ala Idris al-Mamun
Abû al-`Alâ' Idrîs al-Ma'mûn (أبو العلا المأمون إدريس بن المنصور abū al-`lā al-mā'mūn idrīs ben al-manṣūr) est né en à Malaga. Frère de Abû Muhammad al-`Âdil, il est avec Yahyâ al-Mu`tasim un des deux prétendants à sa succession comme calife almohade en 1227. Il est mort le 16 ou le [2].
Calife almohade | |
---|---|
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Activité | |
Père | |
Mère |
Safiya bint Abou Abdallah ben Merdnych[1] |
Fratrie | |
Enfants |
Histoire
modifierLa guerre civile entre deux prétendants à la succession de Abû Muhammad al-`Âdil permet aux rois chrétiens espagnols d'intervenir dans les affaires du Maghreb. Le roi Ferdinand III de Castille fournit à al-Ma'mûn 12 000 cavaliers pour aller s'emparer de Marrakech. Al-Ma'mûn prit Marrakech et massacre les cheikhs qui soutiennent son rival Yahyâ al-Mu`tasim.
Il répudie la doctrine du Mahdî au profit du sunnisme. En paiement de l'aide du roi de Castille il accepte la construction d'une église Notre-Dame à Marrakech (1230) (elle est détruite dès 1232). Ces actions et ces reniements de al-Ma'mûn provoquent une violente réaction anti-almohade.
La Castille n'a plus d'adversaire en Espagne sauf de petits royaumes autonomes et le sultanat nasride de Grenade.
Pendant qu'Al-Ma'mûn mène un siège à Ceuta, son rival éconduit Yahyâ al-Mu`tasim en profite pour reprendre Marrakech. Al-Ma'mûn meurt sur le chemin de retour vers Marrakech.
Sources
modifier- Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord, des origines à 1830, édition originale 1931, réédition Payot, Paris, 1994
Notes et références
modifier- ʻAlī ibn ʻAbd Allāh Ibn Abī Zarʻ al-Fāsī et Ṣāliḥ ibn ʻAbd al-Ḥalīm al-Gharnāṭī, Roudh el-Kartas: Histoire des souverains du Maghreb (Espagne et Maroc) et annales de la ville de Fès, Impr. impériale, (lire en ligne), p. 355
- Histoire des souverains du Maghreb (Espagne et Maroc) et annales de la ville de Fès, par Roudh El-Kartas, Imam Abou Mohammed Salah ben Abd el-Halim, ʻAlī ibn ʻAbd Allāh Ibn Abī Zarʻ al-Fāsī, Ṣāliḥ ibn ʻAbd al-Ḥalīm al-Gharnāṭī, Auguste Beaumier Publié par Impr. impériale, 1860