250
année
L'année 250 est une année commune qui commence un mardi.
Événements
modifier- Janvier : débuts de la persécution de Dèce (250-251). Application de l'édit impérial exigeant de sacrifier aux dieux de l’État romain. Beaucoup de chrétiens, les lapsi (tombés), acceptent de sacrifier ou d’acheter le certificat de sacrifice (libelle), par crainte de la persécution[1]. Les évêques Babylas d'Antioche et Alexandre de Jérusalem sont jetés en prison où ils meurent[2]. Origène est arrêté à Césarée et enfermé pendant un an ; il meurt des suites de ses tortures en 253[3]. L’évêque d'Alexandrie Denys, réfugié en Libye, fait de nombreuses conversions[4].
- 10 janvier : martyre de Polyeucte (?) à Mélitène en Cappadoce[5] (actuelle Malatya en Turquie).
- 20 janvier : martyre de l’évêque de Rome Fabien, mort en prison. Le siège de Rome reste vacant pendant 14 mois[6]. Le diacre Novatien assure la direction de l’Église de Rome[2].
- 23 février : le prêtre chrétien Pionios est arrêté à Smyrne avec Sabine et Asclépiade, Macedonia et Lemnus ; il est brûlé vif le [7].
- Printemps :
- Début de la première guerre des Goths (fin en 269). Les Goths, sous la conduite du roi Cniva envahissent la Mésie avec l'aide des Carpes, qui entrent en Dacie. Cniva se dirige vers Novae où le gouverneur de Mésie Trébonien Galle le force à la retraite ; une seconde force traverse les Balkans jusqu'en Thrace, ravage la vallée de l'Hèbre et assiège le gouverneur Titus Julius Priscus à Philippopolis, tandis que Kniva assiège Nicopolis ad Istrum[2].
- Le fils de Dèce Herennius Etruscus est fait César[8].
- Juillet/septembre : le fils de Dèce Hostilien est fait César[8].
- Automne : L'empereur Dèce intervient en Dacie et prend à la suite de sa victoire le surnom de Dacicus Maximus et de Restitutor Daciarum (restaurateur de la Dacie)[9]. Puis il marche contre Cniva, qui, surpris à Nicopolis, s'enfuit. Dèce traverse l'Haemus quand Cniva fait volte-face et surprend le camp des Romains qui sont écrasés et se réfugient en Mésie. Cniva se tourne alors de nouveau contre Philippopolis qui est prise avec l'aide de Julius Priscus, qui nourrit des ambitions au trône[10].
- 29 novembre[11] : martyre de Saturnin (Sernin) à Toulouse, attaché au taureau du sacrifice[12].
- Une épidémie de peste, venue d'Égypte, se répand dans l'empire romain[3].
Notes et références
modifier- Aline Pourkier, L'hérésiologie chez Épiphane de Salamine, Éditions Beauchesne, , 539 p. (ISBN 978-2-7010-1252-0, présentation en ligne)
- (en) John Drinkwater et Timothy Venning, Chronology of the Roman Empire, London/New York, Continuum International Publishing Group, (ISBN 978-1-4411-5478-1, présentation en ligne)
- Christian Bonnet et Bertrand Lançon, L'Empire romain de 192 à 325 : du Haut-Empire à l'Antiquité tardive, Éditions Ophrys, , 251 p. (ISBN 978-2-7080-0851-9, présentation en ligne)
- Robert Cornevin et Marianne Cornevin, Histoire de l'Afrique, des origines à la Seconde Guerre mondiale, Payot, (présentation en ligne)
- Paul Allard, Histoire des persécutions pendant la première moitié du troisième siècle (Septime Sévère, Maximin, Dèce), vol. 2, V. Lecoffre, (présentation en ligne)
- Alexandre Faivre, Naissance d'une hiérarchie : les premières étapes du cursus clérical, 1977, Éditions Beauchesne (présentation en ligne)
- Remy Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, vol. 2, Barois, (présentation en ligne)
- Mémoires VII Recherches Épigraphiques : Documents relatifs a l'histoire Des Institutions et de l'administration de l'empire romain, Université de Saint-Étienne, (présentation en ligne)
- Lactance, Jacques Moreau, De la mort des persécuteurs, Volume, Parties 1 à 2, vol. 39, Éditions du Cerf, (présentation en ligne)
- Matthew Bunson, Encyclopedia of the Roman empire, Infobase Publishing, , 636 p. (ISBN 978-0-8160-4562-4, présentation en ligne)
- Mathieu-Richard-Auguste Henrion, Histoire ecclésiastique depuis la création jusqu'au pontificat de Pie IX, vol. 9, J-P. Migne, (présentation en ligne)
- Marie-Henriette Quet, La "crise" de l'Empire romain de Marc Aurèle à Constantin : mutations, continuités, ruptures, Presses Paris Sorbonne, , 715 p. (ISBN 978-2-84050-465-8, présentation en ligne)
Lien externe
modifier- L’année 250 sur le site de la Bibliothèque nationale de France